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C'est vendredi, c'est le Bordel #207

... Non mais qu'est-ce que c'est que ces conneries ? Où sont mes fiches, bordel ? Et c'est quoi ce prompteur pourri, là et je peux avoir un café et elle est passée où la jeune maquilleuse avec sa grosse personn... Hein ? Quoi ? Ah on me dit dans l'oreillette avec un fort accent Bélizois que je suis en direct actuellement alors oups, désolé pour cette erreur dûe à une connerie du car-régie dans la cave. Nous sommes vendredi, puisque les douze coups de minuit viennent à l'instant de retentir sur ma Yonger & Bresson de compétition et l'on peut légitimement penser que couve là, tapis sous nos pieds, un énorme bordel. On me le confirme à l'instant, merci Nwanko. Ne parlons même pas des résultats des élections, de l'affaire Bygmalion et du pauvre Jean-François Copé trop trop choqué, de BNP Paribas condamné à payer 10 milliards de dollars aux USA (j'ai un peu de la peine), de Nadine Morano qui s'est fait voler sa valise d'euro-députée (la pauvre). Non, tout ça ce n'est rien à côté de la très très mauvaise nouvelle de la semaine : les éditions 13e Note ont décidé d'arrêter provisoirement leur publications. Pour l'instant. Ah oui mais non, ça va pas être possible monsieur 13e Note, c'est trop bien ce que vous faites. Alors c'est pas compliqué : aujourd'hui, je sollicite votre concours (Lépine, Miss Aquitaine, peu importe) pour soutenir cette maison d'édition avec des énormes coucougnettes qui sort des auteurs avec des énormes coucougnettes. Pour ce faire, c'est simple : vous êtes plein à lire ce bordel toutes les semaines, soyez plein à acheter un, deux, trois livres et à en parler autour de vous, à faire des articles, à partager car ils méritent vraiment votre estime. Livres-objets sompteux avec une vraie intention de direction artistique, de toucher particulier, de sensations, auteurs immenses reconnus (Bukowksi, Fante), connus mais pas pour ça (Ry Cooder, Sam Shepard, Jake La Motta) ou moins connus (Pedro Juan Gutierrez, Joel Williams) mais avec un énorme talent, un livre de 13e Note est toujours un pur bonheur. Tout ceci, grâce à Eric Vieljeux et ses compères qui n'eurent de cesse de sortir des bijoux d'écriture depuis 2009. Alors si vous avez un tout petit peu de goût (et vous en avez car vous êtes ici au bordel), faites une bonne action et cultivez-vous en même temps en achetant un livre de http://www.13enote.com/index.php   . Je déconne pas. Pour toute preuve d'achat, vous aurez droit à un bordel gratuit la semaine prochaine. Alors pour vous titiller la curiosité, je suis allé picorer sur leur site des couvertures et des mots choisis de chaque auteur (bon, pas tous, ils sont une cinquantaine) pour tenter de vous donner envie, l'envie d'avoir envie qu'on rallume votre vie. Et sur ce, j'ai envie de vous dire : cocorico.

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Le dealer est un géant bâti comme un ours. Je suis de bonne taille, mais le dealer est plus grand et nettement plus lourd que moi. Si imposant qu’il soit, sa voix est plus imposante encore et force l’attention. Et il y a quelque chose d’autre dans sa voix. Quand il parle, tu crois ce qu’il te dit, du moins au début, ce qui lui donne un avantage considérable. »

 

Richard Burgin, L’Écume des flammes

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Un soir de fiesta, où tout le monde était rond ou défoncé, maman a voulu jouer les Guillaume Tell. Elle s’est posé sur le crâne une pomme, un abricot, une grappe de raisin, ou peut-être son fils et a défié mon père de tirer. Bill, pourtant très bon tireur, a brillamment raté son coup. Homicide involontaire, mort par hémorragie cérébrale. Arme : Colt 45. Voilà pourquoi je ne me souviens ni de notre appartement ni de ma mère. Y a-t-il un scientologue dans la salle ? »


William Burroughs Junior, La dernière balade de Billy

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Ce qu’indique la métaphysique de la Qualité, c’est que la croyance intellectuelle du XXe siècle en la bonté fondamentale de l’homme, spontanée et naturelle, est d’une naïveté désastreuse. L’ idéal d’une société harmonieuse dans laquelle, sans coercition, chacun coopère joyeusement avec tous pour le bien commun est une fiction dévastatrice. »
 

Robert Pirsig, Lila

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Dans la rue, en allant au magasin, j’ai eu comme un éclair de compréhension. Ma vraie difficulté – mon problème –, ce n’étaient pas mes accès de dépression ou mon alcoolisme ou mes échecs professionnels, ni même la peur inexprimée d’être un foutu cinglé. Mon problème, c’étaient les gens. Et il y en avait partout.»

 

Dan Fante, La Tête hors de l'eau (Ahuuuuuha, sublime)

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Ils peuvent me tuer mais ils ne peuvent pas me faire mourir leur tourbillon dément et absurde ne peut pas me tuer quoi qu’il arrive de quelque manière que ce soit il n’y parviendra pas parce que je choisisje choisis de vivre sang tumultueux qui bouillonne brasiers en furie et rien à foutre je choisis je ne suis pas une marionnette accrochée au fil d’un destin inepte qui m’anéantira comme il détruit tous ceux qui laissent faire JAMAIS JE NE LAISSERAI FAIRE PARCE QUE JE CHOISIS. »

 

Tommy Trantino, Lock the Lock

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Dans un fossé peu profond du désert, il y avait un Blanc aux cheveux gris, le crâne fendu. Un petit tas de cervelle avait coulé sur le sol à l’endroit où Timmy avait tiré avec le .380 de Joby. Des gouttelettes de sang, sur le sable et la poussière, formaient de petites constellations noires. Le jean de l’homme était parsemé de taches rouges de la taille d’une pièce de vingt-cinq cents. Du ruban adhésif liait ses poignets et ses chevilles ; ses mains étaient molles et sa peau verte. Il faisait trente-huit degrés. »

 

Jay Dobyns, No Angel

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Le matin, c’est le pire moment de la journée. Le moment où l’on perd tout espoir, le moment le plus déprimant. L’obscurité matinale, à Fort Lewis, se fait étouffer par les violentes lumières, les hurlements perçants de types en colère et des garçons qui ont la peur au ventre et le mal du pays. »
 

Tim O’Brien, Si je meurs au combat

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Quand nos bougies se sont éteintes, on s’est retrouvés dans les rues de Provincetown. La température criait au moins dix en dessous de zéro. Le vent hurlait en soufflant de la baie glaciale, et la glace maintenait dans ses griffes les étançons du port. Au-dessus de notre tête, les milliards d’étoiles révélaient la gloire de mon inconséquence. Tout était d’une perfection indicible. Je me suis senti prêt à mourir. »

 

Tom Grimes, Superbad

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Accuser, faire preuve de pugnacité. Zola en est le parfait exemple. La place du romancier a traditionnellement été du côté des perdants. Je ne vois aucun intérêt à écrire sur des gens qui semblent avoir tout réussi. Il n’y a pas d’histoire à raconter dans ce cas… rien ne se passe, selon moi. […] D’ailleurs, pourquoi écrire sur le bonheur ? Il n’y a rien à raconter…[…] »

 

Nelson Algren, Un meublé dans la pénombre

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Je conduisais dans la nuit noire de Virginie. Sur le pont où un bitume parfaitement lisse avait remplacé la vieille voie de chemin de fer, je pensais à la manière dont j’allais, un de ces soirs, jeter ma voiture au fond du ravin. Comme j’étais sûr de ne pas atteindre mes dix-huit ans, je n’avais pas pris la peine de faire des projets d’avenir. Mon dix-huitième anniversaire était passé depuis un an, mais je respirais encore. Et les choses ne faisaient qu’empirer. »

 

Mark Oliver Everett, Tais-toi ou meurs

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Diane était ma femme. Je l'aimais et elle aimait la drogue. On faisait un beau couple... »

 

James Fogle

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Quel type, aussi dur et performant qu’il soit, n’a pas déjà fait dans son froc ? L’amour cogne plus fort que Tyson, bouge mieux qu’Ali, plus rapide que Ben Johnson dopé. Même si tu chausses du 48, l’amour peut t’envoyer au tapis à te tordre de douleur et à te traîner jusqu’à ce qu’il ne te reste plus un poil de cul. Pour que tu fasses dans ton froc, l’amour n’a besoin que d’un soupir. Je sais bien qu’il y a des gens qui ont des dents impeccables et d’autres qui sont moches comme des poux. Il y a ceux qui n’ont jamais de bouton sur le visage, il y a ceux qui gagnent tous les paris : ça peut aider mais ça ne suffit pas. »

 

Efraim Medina Reyes, Il était une fois l’amour mais j’ai dû le tuer

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Je roule au milieu des badlands

Dans ma vieille Ford déglinguée, la bite à la main
La tête vide, un vieux flingue rouillé,
Un cadavre de flic à la frontière du comté
Sans désir de vivre, sans pays pour lequel mourir
Sans besoin de vérité, sans raison de te mentir
Sans aveux à faire, sans fardeau à porter
Nul et non avenu sur l’avenue de nulle part »

 

Jesse Sublett, «Le Roi de rien» (Murder Ballad)

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Qu'on pense aux millions de gens qui vivent ensemble à contrecœur, qui détestent leur boulot mais craignent de le perdre, pas étonnant qu'ils aient des tronches pareilles [...] Je n'aime pas ma propre tronche, je déteste les miroirs. On s'est égarés il y a très longtemps de ça et on ne retrouve plus notre chemin. Quelle merde, hein, mon frère, que notre merde ait meilleure mine que nous. »
 

Charles Bukowski, Shakespeare n'a jamais fait ça

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Si vous grimpez dans ces montagnes, ce que vous allez trouver, c’est la mort. Beaucoup de morts. Le dernier endroit où vous devriez vous rendre, c’est le cœur de la Sierra Madre; là-bas, on vous tirera dessus sans se poser de questions. Et le type qui vous tirera dessus affichera sûrement encore le sourire avec lequel il vous a dit bonjour. »

 

Richard Grant, Un gringo dans la sierra Madre

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Nous mangions des sandwiches typiques du Sud pauvre: tout ce qui pouvait être consommé entre deux tranches de pain blanc, accompagné de mayonnaise [...] Sans oublier le fromage au piment et les œufs au plat… Presque tout ce qui est comestible était susceptible d’entrer dans la composition d’un sandwich. »
 

Paul Ruffin, Jésus dans le brouillard

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« - On a toujours intérêt à commencer par transgresser les règles. Pour Susan, arriver en retard était une règle [...] Lorsque les gens se plaignaient d'avoir toujours à l'attendre, elle refusait de s'excuser.

- Tant pis s'ils ne sont pas assez futés pour emporter quelque chose à lire... »

 

Sigrid Nunez, Sempre Susan : souvenirs sur Sontag

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Je m'appelle Joel Williams. J'ai 46 ans, je suis un Amérindien de la tribu shoshone-païute. Je suis incarcéré depuis vingt-cinq ans, suite à une condamnation à perpétuité assortie d'une peine plancher de vingt-sept ans. Je suis également écrivain. Voici comment tout a commencé... »
 

Joel Williams, Du sang dans les plumes (quelle écriture sublime, j'ai adoré)

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« L’école était finie et il se passait quelque chose de bizarre chez nous. Pour commencer, je suis rentré à la maison un beau jour, et elle avait été vendue. »
 

J.R. Helton, Au Texas, tu serais déjà mort

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Les gens sont tellement cons. Ils font d’office confiance à la première personne qui s’intéresse un peu à eux. C’est la solitude, j’imagine. Personne n’a jamais l’air à l’aise en sa propre compagnie, contrairement à moi. C’est carrément pathétique. Cela dit, je peux parfaitement décider de bien aimer Hope. Je peux décider d’aimer n’importe qui. »


Laura Hird, Nouvelles d'Écosse

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« C'est ça, le secret. Faire mal à l'adversaire. Le forcer à reculer, le forcer à boxer en appui sur ses talons. Viser les reins, qu'il se prépare à pisser rouge dans la cuvette. Viser les yeux, qu'ils soient injectés de sang. [...] User l'adversaire, lui arracher le cœur et l'écrabouiller. C'est ça, la boxe. C'est à ce point horrible. Mais survivre et gagner, c'est ce qui nous fait bander. On appelle ça se faire respecter. »


F. X. Toole

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« La Los Angeles River, qui n’a de rivière que le nom, longe le dernier tronçon de l’autoroute menant à Burbank. Je regarde ses eaux sales s’écouler lentement, prisonnières de leur étroit canal bétonné. Bien que ce soit l’heure de pointe, j’essaie de l’imaginer comme elle était jadis, comme on me l’a décrite, regorgeant de truites et de saumons, bordée de sycomores et de saules au lieu de barbelés. Je n’y arrive pas. »


James Brown, Les Carnets de L.A.

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Me revoici dans la lumière crue et blafarde des deux néons encadrant le minable miroir du vieux camping-car qui me sert de loge, garé sur le Paseo de Peralta dans la ville même où mon père est enterré et où ma fille est née. »

 

Sam Shepard, Chroniques des jours enfuis

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« On prend le café et je rentre en bus. Il est quatre heures de l'après-midi. Il fait chaud, les gens sont beaucoup plus énervés,et l'odeur d'aisselles plus intense. J'ai envie de me déconnecter. Je sors le magazine et essaie de lire Le Ténébreux Homme-Araignée. Impossible.Trop de personnes qui poussent, des pickpockets, un peloteur collant sa pine contre les femmes les plus fessues. »

 

Pedro Juan Gutiérrez, L'Insatiable Homme-Araignée (magnifique voir ici : l-insatiable-homme-araignee-no-peter-parker-inside).

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Être amateur, c’est gratifiant pour l’amour-propre. Dans la rue, des gens que je ne connaissais pas me lançaient un " Salut Jake " et, lorsque j’entrais dans la boutique, je savais que tout le monde, mecs et nanas, murmurait : " C’est LaMotta, il a remporté la ceinture de Diamant. " Ouais ! Seulement, ça rapporte pas un rond. »


Jake LaMotta, Raging Bull

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Le trajet de retour jusqu’à Oak Street est un supplice. Comme c’est l’été, tous les voisins se prélassent sur leur véranda en maillot de corps. Ils fument des Raleigh ou des Pall Mall, boivent la bière au goulot et pelotent les miches polonaises rebondies de leurs femmes. Ils ne lâchent pas des yeux la famille Zajack. Ces fouines puantes espèrent toujours un spectacle – et rien ne vaut une bonne bagarre, qu’on se foute sur la gueule et qu’on s’empoigne par les cheveux. Eh bien, ils vont être servis. »

 

Mark SaFranko, Dieu bénisse l’Amérique

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Je ne suis qu’un passager parmi d’autres – ni plus, ni moins. À la seule différence que moi, j’ai les mots pour l’écrire. C’est mon boulot. »
 

Kent Anderson

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« La mémoire peut être floue, trompeuse, voire si opaque qu’il est impossible d’y distinguer quoi que ce soit, et encore moins d’y voir au travers. Ajoutez à cela une vie sans répit faite de stress, de démence, de dépression, de peur, de ressentiment, de désir, de prise quotidienne de stupéfiants, ajoutez-y encore le passage des années, et vous obtenez ce qu’il me reste : des souvenirs. Reflètent-ils un tant soit peu la réalité ? Le débat est ouvert. Mais je ne mens pas. »

 

Patrick O'Neil, Hold-Up

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« L’apparition d’Omar Buell, nu, mis à part ses rangers et la Winchester de calibre 30-30, choqua tout le monde. Tous les élèves cessèrent de jouer pour le regarder fixement Omar restait là, immobile, sans même frissonner bien que la température fût juste au-dessus de zéro. »


Barry Gifford, Une éducation Américaine ('gnifique)

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

" Passe encore de pleurer chez soi, mais pas question de se trimbaler partout, sa tristesse en bandoulière... "


Gérald Locklin, Le dernier des damnés

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Appelez-moi par mon nom. Je suis installé à Baker Street. Je dépense mon argent dans le true west qui emplit et vide mes poumons. Toute bouffée d’oxygène est un cycle nasal : la corbeille pleine de Kleenex, les Kleenex pleins de sang, les Kleenex pleins de moi. J’allume mon ordinateur. Je joue au solitaire jusqu’à ce que ma main gauche soit engourdie. Puis j’essaie d’écrire. Puis je regarde l’heure : vingt minutes se sont déjà écoulées. Je vais aux toilettes, m’installe à califourchon sur la cuvette et vide sur le miroir un peu de poudre, encore un peu. Je respire son odeur, l’écrase avec ma carte de crédit Serfín et forme deux lignes bien épaisses. Je sniffe. C’est comme ça tous les jours. »


Julián Herbert, Cocaïne, manuel de l'usager

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« C’est une belle journée. C’est toujours une belle journée à Los Angeles, de sorte qu’au bout d’un moment on n’y fait même plus attention – la monotonie de la perfection… Suzie et moi nous asseyons sur la pelouse, non loin d’un pochard endormi. Je me sens horriblement mal dans ma peau et dans mes os ; les pigeons crasseux qui nous entourent ont l’air de junkies en loques essayant de taxer de la mitraille. Dans l’herbe scintille une ampoule de crack vide, écrabouillée par les promeneurs – sentimentale poussière d’étoiles. Je perds mes dents et je suis crevé. »


Tony O’Neill, Notre Dame du Vide

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

« Quand je buvais, je racontais plein d’histoires. Des bobards, pour l’essentiel. Vous me fournissiez assez de gin, et je vous faisais mon numéro, je vous racontais mes années à éteindre des incendies sur puits de pétrole, mon boulot à la CIA, à un poste ultra confidentiel, je vous demandais si vous aviez déjà entendu le bruit que fait la nuque d’un homme quand on la brise. »


Rob Roberge, La Tête à l'envers, les pieds au mur

 

Bonne lecture, vous m'en direz des nouvelles. Sur ce, passons au bordel avec ce pèse-personne qui pèse comme personne et en plus avec style, c'est qui n'est pas donné à tout le monde. Ni à personne. Sauf Paul, éventuellement.

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
C'est vendredi, c'est le Bordel #207
C'est vendredi, c'est le Bordel #207

Au niveau du caleçon, là, on est bon et si tu comprends l'image suivante, cher lecteur ou chère lectrice, c'est que tu as un peu de culture classique sinon scrolle jusqu'à la suivante en continuant à te dire "Mais bon dieu, qu'est-ce qu'il voulait bien dire le gars du bordel avec sa bouteille de vinaigrette avec un couteau planté eud' dedans ?" vite remplacé par "Oh, qu'il est joli ce vase en cœur!" et sur ce, poursuivons. 

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
C'est vendredi, c'est le Bordel #207
C'est vendredi, c'est le Bordel #207

Découvrons les œuvres de Lauren Carly Shaw jadis traumatisée dans sa prime jeunesse par une coquille Saint-Jacques récalcitrante au citron, le Joker qui farte à fond et comme les vacances approchent, quelques petits jeux pour faire passer le temps. 

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
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C'est vendredi, c'est le Bordel #207
C'est vendredi, c'est le Bordel #207
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Ajoutons un tatouage hyperréaliste qui doit valoir la peau des cuisses, un vinylophage compulsif et un couple à l'air à l'aise à l'arrière.

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
C'est vendredi, c'est le Bordel #207
C'est vendredi, c'est le Bordel #207

(Ces deux images n'appelant pas à proprement parler de commentaires particuliers, veuillez disposer, chers lecteurs et lectrices, d'un espace d'expression libre où placer vos propres réflexions : ................................................................................................................... .......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... Merci).

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
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Gifs ? Bon, ok, si vous insistez, gifs.

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
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Oups, excusez-moi, j'étais ailleurs et y'a pas un Bélizois dans la cave pour  me réveiller. Bon, passons à quelques damoiseaux dont un nain pourpre qui pratique des tarifs prohibitifs pour son concert du samedi sinon j'y serai bien allé mais en fait, non pas là mais je ne vous dis pas lequel.

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
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Réciprocité oblige, quelques donzelles sélectionnées avec soin mais de trop loin et croyez bien que je le regrette alors que je suis tout à fait prêt à faire passer des castings, si besoin est. Le bordel d'abord. Le bordel, d'accord.

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
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Vite, passons à de l'art aussi simple que 1, 2, 3 et la suite avec Robert Indiana et un peu de peinture et de la toile et du talent et A, B, C, you and me et un hologramme d'un homme mort sur une scène, c'est pitoyable.

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
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C'est vendredi, c'est le Bordel #207
C'est vendredi, c'est le Bordel #207

Oublions ces images pathétiques du King of Pop ressuscité avec "Et skjær" (à vos souhaits) de Thorolf Holmboe (à vos amours), "Xingou" de 1950 par Victor Vasarely et un amateur de Keith Haring qui connaît son œuvre sur le bout des doigts. Aha. 

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
C'est vendredi, c'est le Bordel #207
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Et alors là, je vous le retrouverai mais comme un débile, je ne l'ai pas noté mais le travail de préparation de ***** ***** m'a impressionné, d'où sa présence, ici même, présentement, à c'te heure. Ah oui, ça me revient : Nathan Walsh.

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
C'est vendredi, c'est le Bordel #207
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Et c'est l'heure de quelques Messages à Caractères Informatifs alors ne tournons pas autour de la cruche qui va à l'eau tant que enfin donc, voilà.

C'est vendredi, c'est le Bordel #207
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Et c'est tout pour aujourd'hui sauf si vous voulez remercier l'auteur et les Bélizois de service dans la cave pour la confection à la main de ce bordel n°207 en le partageant à donf' sur Facebook avec plein d'amis qui sont les bienvenus aussi, en twittant de partout ce Bordel avec le hashtag officiel #BordelDuVendredi, en le Linkedinant, en le Google+ant et en le Pinterestant dans tous les sens. Mais ne faites ceci que si et seulement si vous avez apprécié ce bordel. Sinon non. Quoique. Parlons-en. Bon vendredi, bon week-end, achetez un livre 13e Note et à la semaine prochaine.

C'est vendredi, c'est le Bordel #207

Tous les Bordels du Vendredi depuis le début du Bordel du Vendredi, pas avant hein, vous comprenez, avant c'est compliqué, sont à compulser eud' par ici et au niveau des articles de la semaine si vous n'êtes pas encore abonné à ce blog, il y eut un peu de John Mayall down tempo dans c-est-lundi-c-est-pas-joli-joli et une invitation à partager avec tous vos amis pour un vendredi 13 spécial dans let-s-have-a-last-shag et un peu de Bertold Brecht (mais efficace) dans abstention-piege-a-con et un toit toi mon toit dans papa-shelter et là, n'insistez pas, c'est fini.

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