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Ça va chauffer, Shark Ozzie revient !

Depuis le temps qu'il fulminait, gniii, trépignait, gniiiii, ruminait, meeuuuh, il fallait bien qu'il lâche un jour la pression telle une cocote-minute qui s'emballe bien que nous soyons dans les années 1880-1890 et quelques et que la dite cocotte-minute ne fut inventée qu'en 1926 à Boulogne-Billancourt mais on n'en est pas à un anachronisme près dans cette série totalement à l'ouest. Shark Ozzie lui aussi l'était. Maintenant qu'il s'était déclaré officiellement candidat pour les primaires afin de pouvoir prétendre à briguer le poste de sherif de Chihuahuan, Shark Ozzie, sherif déchu, mettait les bouchées double pour ratisser directement aux extrêmes. À côté de lui Mareen Nepel faisait figure de Sainte-Nitouche et pourtant, c'était pas son genre.

Ça va chauffer, Shark Ozzie revient !

Cédant à une mode récente, Shark Ozzie se radicalisait dangereusement bien qu'il ne portât pas la barbe des Mormons dont l'influence s'étendait de plus en plus dans les vastes contrées de l'ouest. Bon, pas trop à Chihuahuan mais l'important dans cette campagne, c'était de crier le premier et Shark, de sa voix mielleuse savait parler à la fermière de moins de 50 ans comme au réactionnaire de tout âge. Il savait y faire le bougre. Tout y passait : le regroupement familial des Chihuahuaiens d'origine étrangère ? Stoppé. L'aide médicale aux étrangers ? Envolée. L'âge de la retraite ? Deux ans de cabane en plus pour tout le monde. La durée du travail ? Illimitée. Et des cadeaux maousse costaud aux proprios du coin les plus fortunés. Même à Chihuahuan, ville progressiste s'il en est avec ses saloons, ses bordels, ses hôtels borgnes et ses nombreuses activités interlopes, on tombait des nues. Et des nues, on en avait vu, principalement des danseuses dans les coulisses des saloons et dans les chambres au dessus. Le programme de Shark était une véritable bombe à retardement et là, c'est bon, on est bien au niveau historique vu que Zheng Fan envoyait des bombes de poudre avec des flèches incendiaires au Ve siècle avant Jésus Christ soit rappelons-le, au XXVe siècle avant John Cleese qui n'a rien à faire dans ce western politico-naniste mais que voulez-vous, on ne maîtrise pas toujours tout dans la vie. Shark martelait la notion d'identité au moment-même où il fallait appeler à l'unité. Il voulait revenir sur le droit du sol, ce sol de Chihuahuan, cette poussière commune, soc d'une population qui en avait tant vu, il fustigeait le multiculturalisme qui faisait la force de Chihuahuan. Avec lui, plus de teinturier ni de peones pour faire le sale boulot, plus de danseuses irlandaises, plus de chili au déjeuner, plus de French Cancan, on se replie, on ferme, adios muchachos. Et tout ça, au moment où Al Cahida et sa bande de mercenaires dont les tristements célèbres Eye-Sis et Ed Aech étaient les plus vils représentants, menaient des attaques éclair et régulières sur la pauvre population de Chihuahuan sauf Taylor, l'excentrique tailleur-couturier qui était plutôt riche vu qu'il avait chopé le marché des costumes d'enterrement et des robes à froufrous chères aux libidineuses danseuses des saloons alentour.

Ça va chauffer, Shark Ozzie revient !

Bref, depuis son retour en ville sur son demi-poney sous les acclamations d'une foule en délire nombreuse et variée constituée de Bryce Hurtafew, Klaus Gayhand et Chris E. Strosi, Shark se tenait de guingois, penchant dangereusement vers l'extrême-droite. Et ce n'était pas à cause de la perte de sa triple-talonnette sur sa santiag droite tricotée cuir, tricotée main en véritable peau de crotale retourné. Non. Shark était en chasse, celle qu'il oubliait d'ailleurs assez souvent de tirer à la maison ce qui mettait Carlula Belluni dans tous ses états et ne manquait pas de lui faire remarquer à l'occasion d'un délicieux "Tou laisse vrément la merde derrière toi" sussuré, ce qui n'était pas faux, digestivement parlant.

Ça va chauffer, Shark Ozzie revient !

Shark avait déterré la hache de guerre, il  était en croisade pour l'étoile. C'était un devoir, une mission quasi-divine pour, selon lui, soulager le peuple de Chihuahuan qui, selon les sondages ne voulait surtout pas de lui à hauteur de 8 Chihuahuaiens sur 10. Mais Shark n'en avait cure, il avançait vaille que vaille, coûte que coûte, suivi obstinément par ce désagréable bruit métallique dont il n'arrivait pas à se débarasser. Celui des nombreuses casseroles qu'il traînait comme un boulet, celui avec la chaine, le costume de prisonnier jaune à rayures noires, le cassage de cailloux, le rata infâme et tout et tout. Car si Shark Ozzie redevenait shérif, il aurait à nouveau le totem d'immunité pour au moins 5 ans et comme il n'était pas assez débile pour s'auto-mettre en cachot dans l'insalubre prison de Chihuahuan, il serait enfin sauvé. Pas les habitants de Chihuahuan. Lui. Bref, on n'est pas encore sorti de l'aub... du saloon ni arrivé au bout de la piste vers laquelle se trouve la mine de l'Allemand Perdu mais ceci est une toute autre histoire que nous ne vous narrerons pas là. Ni ici d'ailleurs. À suivre...

Ça va chauffer, Shark Ozzie revient !

Pour retrouver tous les épisodes de La Vie est un Western avec Shark Ozzie, Frankie Lowland, Mareen Nepel, Carlula Belluni, Klaus Gayhand et les autres, bang bang, giddyap, ho tout doux bronco, c'est par ici : apreslapub.fr/la vie est un western. Le titre de cet article est emprunté à "Ça va chauffer, Sartana revient", western spaghetti de Leon Klimovski (va comprendre) de 1971 avec Peter Lee Lawrence, Espartaco Santoni, Franco Agostini et Helga Liné car n'oublions pas Helga.

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B
Sale temps pour les chacals des tous les bords sauf le droit…
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