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C'est Lundi

... han han han han, dans mon lit, han han han han, il est 11h, han han han han, mal au cœur, mal dormi, envie de pip... ok, Jesse, c'est bon, on a compris, non, pas besoin d'insister, merci Jesse.

Oui, c'est lundi, oui, il fait un froid de gueux, oui, il neige comme un éternuement d'Amy Winehouse, oui, on a tous besoin d'un bon blues pour démarrer l'année du bon pied ou de la bonne oreille, en fonction du choix de vos appendices favoris pour le blues. Pour ma part, j'écoute d'abord le blues par le pied droit ou plutôt, c'est mon pied droit qui a le blues en lui. Impossible de l'empêcher de marteler le rythme, il fait exactement comme si je n'étais pas là. Et pourtant, je lui parle, je demande à mon cerveau de réagir et d'envoyer les ordres nécessaires à ce pied sécessionnaire. Saint-Robert Johnson ! Saint-Tommy Johnson ! Saint-Howlin' Wolf, Saint-Son House ! Saint-Screamin' Jay Hawkins, Saint-Blind Blake, Saint- John Lee Hooker, Saint-John Mayall et Saint-John Campbell ! Volez donc à mon secours ! À l'aide, j'ai besoin d'un exorciste du blues du pied. Rien à faire, ce satané pied continue de battre l'infernale cadence de la musique du diable, qui, rappelons-le, prend uniquement rendez-vous à la nuit tombée et à la croisée de deux chemins dans le Delta du Mississipi dans toute histoire de blues qui se tient un peu.

De Blues avec un grand B comme dans Berlin, il en est question dans ce film de Lutz Mommartz, réalisateur berlinois frappadingue et quasi inconnu que j'apprécie beaucoup. Lutz est un original né à Erkelenz en 1934 et qui a passé la majorité de sa vie à Dusseldorf. Il a commencé à faire des films en 1967 puis a été Professeur de cinéma à la Kunstakademie de Munster. Il vit et travaille toujours en Allemagne, passant sa vie entre Berlin et Dusseldorf. Dans sa filmographie, à part un film avec Eddie Constantine en 1981, euh, pas grand chose.




© Lutz Mommartz
 

"Transit Nach Berlin" date de 1983 et met en scène le groupe de rock Mama Woju, mondialement connu dans leur quartier pour ce titre. La scène se passe sur la route de Berlin qui, à l'époque passait par la RDA en venant de Dusseldorf. Donc, prendre un auto-stoppeur était absolument interdit et pouvait s'avérer très dangereux pour l'auto-stoppeur comme pour l'auto-stoppé, même ressemblant un businessman à l'allure très quelconque. Et comme Lutz Mommartz laisse le suspense planer, on n'a aucune idée de ce qu'il advint. Il joue des codes classiques (point de vue 1, point de vue 2) mais finalement, nous laisse dans une totale perplexité pour que l'imaginaire fasse son travail alors que le film se termine en queue de poisson. Le businessman est-il un espion ? Va-t-il finir en slip ? Vont-ils tous se faire torturer par la Stasi ? Ich bin vraiment ein Berliner ? Knacke avec ou sans oignon ? Ah, la glorieuse époque de la guerre froide où tout était tellement plus simple. Un mur, des gentils, des méchants, du blanc ou du noir... et heureusement, un bon blues de temps en temps pour colorer le tout.



Allez, un deuxième film nettement plus... expérimental de l'ami Lutz, intitulé "Tanzschleife".
Un split-screen de 1967 avec un papillon et une paire de jambes de danseuse, ne me demandez pas pourquoi, je n'en ai aucune idée.



© Lutz Mommartz


Bon, d'accord, puisque vous insistez lourdement, voici un troisième film de Lutz, intitulé "Weg zum Nachbarn ". Comme pour le précédent, ça doit bien vouloir dire quelque chose mais j'ai fait espagnol en deuxième langue. J'ai essayé sur l'outil de traduction Google mais ça donne "Loin au Voisin", je ne peux donc pas vous éclairer sur ce coup. En tout cas, le film est de 1968 et un petit je ne sais quoi me fait dire que ça se sent un peu.


© Lutz Mommartz

 
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D
pour le 3ème film, le message me semble clair :<br /> ça fait du bien quand ça s'arrête!
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