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Un petit Topo


... Alors que je vous parle aujourd'hui de Nouvelle Topographie (en version originale New Topographics), je ne suis pas certain que cela dise quelque chose à la majorité des lecteurs de ce blog. La naissance de ce mouvement est pourtant un moment charnière dans l'histoire de la photographie de Joseph Nicéphore Niépce à nos jours, soit pas loin de 200 ans. New Topographics : Photographs of a Man-Altered Landscape est une exposition qui se tint, c'est joli "tint", on ne s'en sert pas assez, qui se tint donc en 1975, à la George Eastman House (site ici : link) et qui changea radicalement le paysage de la photographie contemporaine et encore de nos jours puisqu'on vous dit que c'est de photographie contemporaine qu'on cause. Vous suivez ou bien ?





8 jeunes photographes américains avaient été sélectionnés par William Jenkins : Robert Adams, Lewis Baltz, Joe Deal, Frank Gohlke, Nicolas Nixon, John Schott, Stephen Shore et Henri Wessel Jr. Du lourd. Pour parfaire le tout, il avait également invité Bernd et Hilla Becher qui, dès 1959, s'étaient intéressés à des sujets similaires, notamment, à travers leurs séries de châteaux d'eau, connues sous le nom de "Typologies".





Un changement radical par rapport à l'esprit documentaire de la photographie à l'époque qui consistait surtout à dépeindre le Grand Canyon dans une jolie lumière mordorée. Pour résumer. Cette nouvelle approche conceptuelle et esthétique du paysage accepte la banalité, joue de la répétition des signes architecturaux de notre modernité et se concentre sur ces paysages urbains ou péri-urbains qui évoluent en permanence et dans lesquels nous tous évoluons au quotidien. Oui, vous, moi, la concierge, nous tous qui sommes bien urbains.





Ces nouvelles images, dépouillées de tout artifice, réduites à une documentation quasi topographique du paysage, cette nouvelle approche esthétique influença et inspira par la suite des générations de photographes parmi lesquels ce serait quand même dommage de ne pas citer Andréas Gurski, Thomas Struth, Thomas Ruff, tous passés sous l'égide du couple Becher à l'Académie de Dusseldorff ou encore Robert Polidori, Edward Burtynsky et Joel Sternfeld, désormais stars internationales de la photographie contemporaine. Et moi.


 


Alors en attendant d'être connu (ou au moins reconnu) mondialement, je m'entraîne de mon côté, tranquillement, affinant ma composition, cherchant le rythme, attendant la lumière, triturant mon sujet. En même temps, dimanche, il faisait beau, j'ai sauté dans un pantacourt, chaussé des baskets et je me suis dit, car je me dis souvent des choses à moi-même "Tiens, va donc voir comment évolue ton univers péri-urbain et n'oublies pas de prendre ton appareil photo des fois qu'il aie des choses à te raconter". Ce que je fis. C'est joli "fis" aussi. Presque autant que "tint". Et pour les voir en grand, c'est mieux et c'est ici : link


 


























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