7 Mai 2015
Shark Ozzie en avait marre, marre, marre, gniiiii, rhaaaa. Mais pourquoi donc le juge Roy Bean s'acharnait-il ainsi de la sorte ? Lui, Sharkie, parangon de vertu, sagesse incarnée, droiture même incarnation parfaite du Républicain (© TM) dans toute sa splendeur ? Il ne comprenait pas cet intérêt pour quelques conversations sous un nom d'emprunt. N'avait-il pas droit de se faire appeler Paul B. Smutt s'il le voulait ? Il se faisait bien appeler Passe-Partout par Carlula Belluni. Mais attention, strictement dans l'intimité. Ceci dit, avec Carlula, c'était pas bien compliqué, elle était connue pour son esprit d'ouverture. Mais alors que Shark Ozzie tentait de refonder entièrement son tea party parti à vau-l'eau pour redevenir sherif à la place du sherif, gniii, pourquoi lui mettait-on tant de bâtons dans les roues de sa diligence à lui ? Et puis d'où vient le vent ? Comment avoir 70% chez Patek Philippe ? Où sont mes santiags à talonnettes ? Tant de questions se pressaient dans son cerveau qui peinait à gérer cette somme d'informations tant son Stetson était serré sur le front qu'il avait de plus en plus bas.
Corruption active, trafic d'influence, recel de violation du secret professionnel ? Tout ça parce qu'il avait essayé de taper quelques dollars à Lily-Ann Bettenshort (voir ici le-tresor-de-la-vieja-madre) avec qui il avait depuis longtemps des relations aussi troubles que le whisky frelaté servi dans la plupart des saloons de Chihuahuan ? "La vieillesse est un naufrage, se dit-il, dépité. Mais il ne pensait pas que la vieillesse des autres allait tant l'emmerder. Et le juge Roy Bean restait aussi inflexible que si le Viagra avait été inventé, dura lex sed lex, droit comme un I mais avec une barbe blanche et une haleine de chacal en plus.
La seule chose qu'il pouvait y voir de positif, c'est qu'avec un peu de chance, il se retrouverait en cellule avec son vieil ami Pat Balcony. Lui aussi était dans l'œil du cyclone pour des histoires de terrains achetés aux indiens Marakshee et autres malversations dans sa bonne ville de Levalloy sise à quelques encablures de Chihuahuan. Pat méritait un séjour au frais et plutôt deux fois qu'une (voir ici silver-sin-city) pour l'ensemble de son œuvre. Mais ayant tous été élevés sous les préceptes du redoutable Charlie "Gold Digger" Paskwa (voir là aussi le-dernier-des-mohicans), il était quasiment impossible de les mettre derrière les barreaux. En bref, comme le disait souvent le Général Doubleboner, ici l'ombre, c'est pas pour demain.
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