8 Septembre 2016
J’ai rêvé de m’éteindre auprès de vous
Avec encore des braises plein la tête.
De m’étendre, comme une bougie muette
Dans l’entrelacs de vos cheveux roux.
Nos corps épuisés auraient puisé
Toutes les laves carminées du volcan.
La nuit se serait écoulée, fleuve bouillant
Et nous aurait semé sa passion en passant.
J’aurais voulu que ces heures me transpercent
Comme ces boucles de nacre à vos oreilles,
Qu’elles laissent des marques à mon réveil.
Mais ce matin j’ai regardé sur ma peau,
Nul trace de vos tendres morsures.
Rien.
Que nos impalpables souvenirs en gerçures.
"Absence" de William Braumann.