24 Mai 2017
Le noyer
de mes vertes années
n'a pas la pêche.
Normal pour un noyer,
me direz-vous.
Certes.
Mais de le voir en si
piteux état
n'aide pas non plus à se fendre
la poire.
Décharné, évidé,
sec comme un cœur de pseudo
patriote
mon noyer se noie dans ses propres
pensées.
Ses toutes dernières
pensées.
Ses dernières
volontés :
être réincarné en tableau de bord de Jaguar
pour l'odeur du cuir Connelly, les douze couches de vernis et
le travail à la main avec le poinçon
de
l'artisan.
Le rêve.
Peut-être une autre fois,
old lad.
On a toujours le droit de
rêver dans la vie.