10 Mai 2012
... Ouh là mais oui, nous sommes vendredi avec cette semaine amputée tel le corps du cerveau de Nadine Morano qu'avec un infini regret, nous entendrons peut-être moins souvent désormais qu'elle est dans l'opposition mais on peut aussi légitimement en douter. Oui, nous sommes vendredi, nous sommes en Hollandie et avec tout ça, j'ai à peine eu le temps de préparer un bordel digne de ce nom. À cet égard, jamais je ne vous présenterai un bordel indigne. Un bordel est digne ou n'est pas. Mais chemin faisant, après une escapade de quatre jours dans la Venise du Nord, je fus fort dépourvu quand la bise du bordel fut venue car soit on se balade sur les canaux en amoureux, main dans la main, yeux dans les yeux (mais faut faire gaffe à pas tomber à l'eau quand on ne regarde pas devant soi), soit on engrange patiemment pour le bordel. Et la première option gagna mes faveurs cr vous êtes bien gentil(le)s mais vous n'êtes pas ma femme. Donc, il va falloir faire avec les moyens du bord, celui du canal ("Gracht" en hollandais comme ça vous aurez appris un truc aujourd'hui). Alors allons-y pour ce bordel spécial Amsterdam, dans le port d'Amsterdam, dans les rues d'Amsterdam, dans le jour et la nuit d'Amsterdam où ca sent la morue et tout ça avec ce superbe fauteuil fait de vos piles de vêtements sales lavés au préalable pour que ça ne fouette pas trop le poney mort après l'effort.
Alorrrs, dans les parrcs d'Amsterrdam (travaillez l'accent et faites rouler les R s'il vous plaît), y'a des arbres étranges où ces messieurs et ces dames peuvent laisser des objets perdus (comme on perd sa vertu quand on donne son joli corps pour une pièce d'or, tout ça).
Dans les rues d'Amsterdam, y'a des moyens de devenir Cary Grant en 4 séances et ce, même si à la base vous ressemblez plutôt à Mickael Vendetta, ce qui n'est pas chose aisée surtout si vous avez choisi l'option cerveau en sus. Dans les rues d'Amsterdam, il y a aussi la plus belle femme du monde mais c'est con pour vous, elle est de dos alors je me la garde rien que pour moi.
Dans les rues d'Amsterdam, y'a des manèges cachés, des endroits emplis d'âme où l'on peut boire du thé (mais pas que mais le thé et le café sont offerts avec l'entrée alors autant en profiter).
Sur les toits d'Amsterdam, y'a des coins de ciel bleu et si l'astre rend l'âme, il en reste encore un peu.
Dans le ciel d'Amsterdam, y'a des pies fort curieuses, immobiles petites flammes sombres et mystérieuses.
Sur les toits d'Amsterdam, la cité crie sa joie tous les soirs en une gamme de couleurs bla bla bla mais eh oh, ça va, bien 2 minutes les rimes, les pieds, l'accent belge, les roulements de R et tout ça.
N'est pas Brel qui veut alors dans les rues d'Amsterdam, y'a des drapeaux Après La Pub, des restaurants péruviens fusion absolument fameux, des maisons de guingois et le cinéma à Johnny à un De près.
Dans les rues d'Amsterdam, y'a parfois un peu de New York et aussi des autochtones en tenue traditionnelle qui sucent des harengs à la moindre occasion. Comme quoi, les goûts, les couleurs.
Dans les rues d'Amsterdam, y'a des vélos d'Amsterdam. Et sur les vélos d'Amsterdam, y'a parfois Bob l'Eponge. Alors que dans les vitrines d'Amsterdam, s'il y a parfois des jeunes femmes aguicheuses et partiellement dénudées, il y a aussi des garçonnets très mal éduqués.
Dans les boutiques d'Amsterdam, y'a des monstres bizarres qui vous font du gringue pour rentrer avec vous (et ça marche en plus, les salauds).
Dans les rues d'Amsterdam, y'a des vitrines où c'est bien le bordel comme il faut, de la vaisselle de Delft et toute l'histoire de Mac en quelques mètres carrés.
Dans les rues d'Amsterdam, y'a des héros masqués échoués et des cantatrices bien chevelues qui ont leur nom sur une place mais qui ne chantent pas et c'est bien là l'essentiel car elles nous casseraient le joyaux, l'air de rien.
Dans les immeubles d'Amsterdam, y'a des PA bataves et des PA tout court mais avec un navet en plus.
Dans la nuit d'Amsterdam, la Bastille se prend au choix par devant ou par derrière mais l'essentiel à Amsterdam comme à Paris, c'est de bien la prendre de temps en temps.
Sur les quais d'Amsterdam, on peut trouver des boites aux lettres et un trimballe-couillons aux couleurs du PSG pour tout apprendre sur les pignons, les us et coutumes bataves mais en rouge et bleu et se dire que là, quand même, on est un peu intoxiqué par ce club mais on n'y peut rien et c'est comme ça et allez Paris.
Dans la baie d'Amsterdam, il y a plein de chose à voir et de l'eau de partout ce qui est assez logique dans une baie.
Ci-dessus, le sublime et tout nouveau Eye Film Institute (link) par le cabinet d'architectes Delugan & Meisll.
Le Nemo (link) de Renzo Piano, musée scientifique d'Amsterdam qui offre une plage en été sur son toit.
La réplique de l'Amsterdam, navire marchand ayant disparu au large d'Hastings en 1749 au cours de son premier voyage vers l'Orient. En raison d'une tempête du sud-ouest, il ne fut pas possible de partir en direction du sud au départ du Texel. À la troisième tentative, le capitaine Klump chercha la protection d'une baie près d'Hastings en Angleterre. Le bateau perdit son gouvernail en touchant un banc de sable, ce qui l'amena à jeter l'ancre dans la baie de Pevensey. Une épidémie emporta cinquante hommes d'équipage entre le 8 janvier et le 26 janvier. La tempête continuant à faire rage, le capitaine fut obligé de mettre l’Amsterdam sur la plage afin de préserver le reste de l'équipage et d'éviter que le bateau ne coule. La lose. L’Amsterdam s'enfonça dans l'argile et fut inondé. L'épave est encore sur place actuellement (source Wikipedia, donc à prendre avec des pincettes tel un poil récalcitrant sur une joue dodue).
Sur les canaux d'Amsterdam, il y a un point où l'on peut encore voir 8 ponts en enfilade. Ou est-ce 9 ? Je ne sais plus, je me renseigne et je reviens vers vous pour cette information capitale.
Dans les rues d'Amsterdam, il faut faire attention aux cyclistes, aux trams, aux voitures, aux bus, aux canettes de bière par terre, aux capotes, aux crottes de chiens mais pas aux excréments de juments grâce à un astucieux système de récupération d'excréments de juments et de chevaux aussi car on n'est pas sexiste en Hollande.
Dans les rues d'Amsterdam, ça sent le fromage qui sent pas le fromage.
Dans les rues d'Amsterdam, y'a des gekkos en liberté, des rastas roux à bonnets, des slips de toute beauté dans le ciel et des panneaux rouges qui virent au rose. Couleur à la mode s'il en est.
Dans les rues d'Amsterdam, y'a de l'art de partout, même là où on ne s'y attend pas. Genre un tunnel.
Il y en a même pour Sandrine, à compléter avec son imagination débridée.
Dans les rues d'Amsterdam, y'a des galeries partout mais pas aussi bien que SHAG link.
Sur les places d'Amsterdam, y'a Rembrandt qui passe le temps en comptant les pigeons.
Dans les rues d'Amsterdam, si on cherche bien il y a même des Messages à Caractères Informatifs. Et pas en batave, sinon, on n'aurait pas compris grand-chose vu que ça donne informative berichten. Ja.
© Laser
Soit "Rien trou de la gloire Groningen" selon Google Trad. Ok. Merci.
Si Seb, c'est bien alors est-ce que Geb, c'est gien ? Je vous le demande.
Et j'en profite pour adresser un grand merci à celles et ceux qui m'ont massivement soutenu le moral hier à l'occasion de mon 42e anniversaire car grâce à elles et eux, j'ai eu plein de cadeaux sur mon mur Facebook et sur Twitter comme ces superbes vidéos, ce magnifique bouquet du jeudi, ces bières au frais (comme Hugues) dans un bidet, ce dos d'ânesse de fort belle facture, cette touffe d'âge mûr, ce PA bariolé, ces couleurs chamarrées, cette pomme de concorde, une branche et un fromager sous acides, un gâteau tout rikiki, une Anita Pallenberg bien moulée, une incitation à la débauche bien amenée, un tour de mon âge, des gâteaux pour mes vieilles dents, une poitrine à machouiller, un Ricardo Montalban bien sapé, un p'tit beurre des tou mi, une séance de relaxothérapie, un rébus pas facile, quelques lampes célestes et ma foi un beau chapeau accompagné de belles lunettes et d'un succulent gâteau pour neuf et un autre rien que pour moi. Na.
© Brett Walker.
© Illustration Didouch.
© Rune Guneriussen.
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Et à la semaine prochaine pour un bordel plus classique.
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