30 Avril 2012
... Alors autant Johan Cruyff était vraiment stylé sur un terrain, menton fier, port de roi, enjambées de bronco sauvage, autant dès qu’il quitta le pré carré pour se mettre à la chansonnette, le monde se rappela à quel point il était gravement batave. Et comme je suis peu au point sur cette langue légèrement gutturale, il m’a fallu passer par Google Traductions pour comprendre de quoi il en retournait.
« Oei Oei Oei ! Dat Was Me Weer een Loei » veut apparemment dire soit « Il frappe bien le ballon », ce qui est la moindre des choses pour un footballeur, soit « Eh ducon, c’était moi qui criait ! » ce qui laisse quand même le doute à toutes les supputations.
Pour ce qui est du reste de la chanson, elle glorifie en termes choisis les qualités hors normes de Johan, son gigantesque melon et sa capacité à jouer vachement très bien à tous les postes sur le terrain. Mais la symphonie qui accompagne le tout est d’une si kolossale finesse que l’ensemble devient vite accablant comme une tentative de contre-attaque de Mateja Kezman.
Tout ceci n’empêchant pas « Oi, Oi, Oi » de cartonner une première fois aux Pays-Bas en 1969 et une deuxième en Espagne en 1973 quand il devint roi du Barça. Quand on a le football total, on ne peut pas non plus avoir l’oreille absolue.
Prochain Hit-Marade : Enzo Scifo.
P.S : Hit-Marades est une série de textes développés initialement pour l'excellent Les Voyages en Ballon (voir ici link si vous êtes sur Facebook).