21 Juin 2010
Allez, pour une fois, soyons magnanimes dans ce flot surenchérissant d'unanimes condamnations des performances indignes de nos Bleus cumulées à l'inanité de leurs actes insensés de rebelles pourris repus et accordons-leur, un instant, une dernière fois, le bénéfice du doute. Car si le coq ne chante jamais mieux que les pieds dans la merde, le chant d'honneur de cette équipe si elle possède du courage, de la conviction, du slibard, devrait valoir son poids d'encre de tabloïd, fut-il Français. Et si pendant 94 minutes, les egos sont enfin rangés pas loin des clés du Hummer dans le vestiaire, si Raymundo pour son chant du cygne ne nous refait pas jouer Govou, si onze hommes sur le terrain ont envie de prouver d'une, qu'ils ont un cerveau, de deux, qu'ils ont de l'amour-propre et de trois, qu'ils se rendent comptent qu'ils ont encore une chance, même infime, même ridicule, même protozoairienne de pouvoir accéder au deuxième tour, alors ils seront à nouveau des hommes, mon fils*.
* Oui, je sais, en général, je ne vous appelle jamais "mon fils" sur ce blog mais je me suis emballé, j'ai fait une petite référence à Rudyard Kipling et voilà comment on dérape religieusement. Allez en paix néanmoins.