1 Mars 2016
J'ai vu Porto sous la pluie,
rigoles en furie,
rivières sans lits,
draches, seaux,
flux continu d'H2O
sur les pavés
élimés
d'une ville
bancale.
J'ai vu Porto sous la pluie
pleurer son passé,
fenêtres muettes,
murs murés,
atones,
aphones
d'une identité
en péril,
rue après
rue.
J'ai vu Porto entre les gouttes
azulejos en rimes et
en prose,
Art Nouveau sur
Douro,
grafittis délicats
au
cas par cas.
J'ai vu Porto sous le soleil,
baroque,
rococo,
merveilles d'or
sacré sur pierres
spirituelles,
nourritures
intellectuelles,
profanes
et humaines.
J'ai vu Porto
trop ou si
peu
qu'il faudra bien y
goûter
à nouveau.
Garçon,
encore deux doigts de Porto s'il vous plaît.