2 Mars 2016
Amateurs et amatrices d'Hendrix, cet article est pour vous. Si vous ne connaissez pas Hendrix et que vous êtes ouverts d'esprit, continuez cette lecture. Par contre, si vous n'aimez pas du tout Hendrix, barrez-vous et revenez voir demain si j'y suis (et j'y serai probablement sur un tout autre sujet). Mais là, nous abordons du lourd, du très lourd, de l'épais, du concret, du sublime, du légendaire. Car parmi les concerts, trop peu nombreux, que ce génie de Jimi Hendrix a pu assurer avant sa bête mort dans son vomi le 18 septembre 1970, cette soirée du 24 février 69 au Royal Albert Hall est probablement dans le Top 3 de ses concerts qui déchirent la chatte à sa mère de légende, de ceux où tu te dis "Fais chier, pourquoi je ne suis pas né 30 ans avant pour vivre ça, bordel ?"
The Jimi Hendrix Experience, certes, c'est avant tout Jimi Hendrix mais c'est aussi Mitch Mitchell à la batterie, élevé au jazz, qui révèle à chaque nouvelle frappe le style "Fusion" qui fera son succès et sa réputation. Fureur et précision. Cavalerie et clapotis. Quant à Noel Redding à la basse, pro dès ses 17 ans, il donne le ton et le bon pour laisser libre cours au génie d'Hendrix en lui offrant des fondations harmoniques solides et un terrain idéal pour faire cracher son talent et les watts par la même occasion.
Petit résumé rapide, le 18 février, ils font un set tout pourri, ne sont pas contents d'eux, s'engueulent un peu et décident de s'y remettre un peu plus sérieusement la prochaine fois. Le 24 du même mois, ils rentrent sur scène, ils ont le feu sacré et le transmettent partout dans la salle pendant 1 heure 17 minutes et 26 secondes. Et c'est en intégralité sur la grande toile mondiale depuis peu. Si la réalisation d'époque (effets pyrotechniques à deux balles, plans zoomés nazes etc...) est parfois un peu fatigante, le set réalisé par ces deux anglais et cet américain d'une autre planète vaut son pesant da cacahuètes tant il réinventent la musique, dépoussièrent le blues et marqueront l'époque et les générations suivantes.
SETLIST
Lover Man (Rhaa)
Hear My Train a Comin’ (Oh oui)
I Don’t Live Today (C'est bon)
Foxy Lady (Chaud bouillant)
Bleeding Heart (Moite à souhait)
Fire (brûlant, forcément)
Little Wing (Gasp)
Voodoo Child (Slight Return) (Encore, encore)
Room Full of Mirrors (Non, c'est déjà fini ?)
Rappel
Purple Haze (Graou)
Wild Thing (Miaou)
Et si possible, essayez d'écouter ça sur autre chose que votre téléphone ou votre ordinateur pour avoir des basses, des aigus et des choses qui se trimbalent entre les deux.