28 Septembre 2017
Chère maîtresse, viens t'allonger nue à côté de moi.
Dans une robe, pudiquement, tu te dérobes à mon regard.
Dis moi, crois-tu,
que c'est la robe que je désire ou ce corps aimable ?
Je te le dis, la pudeur est une robe,
entre amoureux, elle doit disparaître.
Toujours je tenais l'aimée
avidement serrée dans mes bras,
toujours se liait mon coeur fermement
à son sein,
toujours ma tête se posait sur son genou,
je regardais vers sa bouche adorable
et vers ses yeux aussi.
"Robe", Johan Wolfgang von Goethe in "Concetti" (Ed. l'Amandier, 1999)