... Oui, Alain Bashung est mort. Tout le monde va en parler, les
journaux vont faire leurs manchettes en corps gras, il va devenir un géant de l'histoire de la musique française, bla bla bla. Bon, je n'ai rien contre Bashung. J'aime bien, sans plus. Oui, Oh
Gaby, ça me rappelle ma jeunesse, oui, Osez Joséphine était entraînante, oui Ma Petite Entreprise était une très bonne chanson. Donc, on ne peut pas dire que Bashung soit une brêle, non, non.
Mais Bashung, ce n'est pas Brel non plus. Toutes proportions gardées.
Et puis de toute façon, ce n'est pas de Oh Gaby ! la chanson dont je voulais parler mais de Oh Gaby, un autre Gaby. Mister Gaby, Gabriel Heinze, le seul, l'unique, le vrai, un des idoles du Parc
des Princes. Gabriel Heinze n'est pas un joueur comme un autre. Gaby Heinze, c'est LE modèle du défenseur opiniâtre, rugueux, hargneux et décisif, à croire que la "Grinta", le terme qui définit
l'état d'esprit des joueurs Argentins, a été crée rien que pour lui. Avec un Gaby Heinze sur le terrain, les adversaires savaient déjà qu'ils allaient passer un moment difficile. Le Parc des
Princes était son jardin et il valait mieux ne pas marcher sur ses plates-bandes sinon, vous finissiez en steak haché. Gaby Heinze est le prototype du défenseur intraitable, comme Pierre Martinet
est le prototype du traiteur intraitable. In-trai-table. Avé l'accent. Les PSG-OM, Gaby les appréhendait avec le sourire du chasseur de primes devant sa proie. Ces confrontations le
galvanisaient, lui qui avait connu l'ambiance de la Bombonera avec son équipe argentine des Newell's Old Boys avant de migrer en Europe. De 2001 à 2004, Gaby Heinze était le chouchou du Parc des
Princes. Il ne lâchait jamais rien, jamais et surtout pas lors des PSG-OM. Si un jour Gabriel Heinze devait revenir au PSG, ce qu'il semble souhaiter, il serait accueilli à bras ouverts, comme un
Prince. Un des Princes du Parc. Allez, reviens Gaby. Oh Gaby.
Une petite vidéo de Gaby Heinze, juste en dessous. Que c'est bon.