27 Mars 2017
... Je ne savais pas trop quoi écrire ou dire aujourd'hui, pas d'inspiration - ça arrive, et puis je me suis rappelé que j'étais allé soutenir ma chère et tendre samedi dans une brocante outre-seine et tout à fait clodoaldienne. À cette occasion, je me suis procuré à peu de frais trois ouvrages très différents. Le premier sur Mondrian et de Stijl pour 3 euros, bon, ça va.
Puis une belle édition assez imposante du début des années 80 de Barbarella (8 euros) et l'intégrale d'Ardeur d'Alex et Daniel Varenne (8 euros itou).
Mais revenons à nos moutons carrés ou rectangulaires mais toujours de couleurs primaires avec Piet Mondrian, Theo Van Doesburg, Bart van der Leck, Georges Vantergerloo et quelques autres. Très complet, ce petit livre reprend la fondation du mouvement De Stijl, son influence sur l'architecture, ses ancêtres et ses enfants en devenir. Trop content.
Page après page, je me délecte de trésors encore inconnus à mes yeux, joie, plaisir, bonheur, d'informations que je ne connaissais pas, je feuillette, laissant parfois à plus tard, approfondissant certains points, je tourne les pages, 88 une chaise sublime de Rietveld de 1917, 90, la maison Schroeder à Utrecht, une beauté je vous raconte pas, 92, 93, 94, une histoire de deux carrés par El Lissitsky, je suis aux anges, 95, 96 une composition n°97 de Jean Gorin et puis...
Et puis un choc, un flash, une histoire d'amour qui ne se finira jamais car elle restera bien calée au fond de ma rétine et de mon cerveau pour mon éternité à moi, une beauté absolue (pour moi, hein) : César Domela - Composition néo-plastique n°10 - 1930.
On ne sait jamais pourquoi tel tableau et pourquoi pas celui-là.
C'est toujours une rencontre.
Ou pas.
Alors je vous mets ce Domela là. S'il vous plaît, tant mieux pour lui, tant mieux pour moi. S'il ne vous plaît pas, remisez-le vite fait dans les méandres de votre cerveau et repartez d'un bon pas. On peut très bien se passer de Domela dans la vie. Mais c'est bien avec aussi.