26 Septembre 2017
Au détour de déambulations internetiennes pour nourrir le prochain bordel dont l'appétit insatiable demande à être quotidiennement satisfait, je découvre ce splendide et énigmatique "Portrait d'Iris Clert" de 1957 par Ad Reinhardt. Alors comme je suis assez curieux de nature, je me dis 1. "Pourquoi ?" et 2. "Mais c'est qui ?" parce qu'on ne peut pas tout savoir sur tout le monde sauf si on est la CIA ou la NSA.
Et là, je découvre qu'Iris Clert, née Iris Athanassiadis à Athènes le 28 avril 1918 et morte à Cannes le 15 août 1986 était une galeriste d'art d'avant-garde française et là, d'un coup, ça m'intéresse beaucoup. Participant largement à l'émergence du mouvement du Nouveau Réalisme, elle avait le nez creux pour dénicher et présenter quelques cadors comme Gaston Chaissac, Lucio Fontana, Pol Bury, Asger Jorn, Yves Klein et Raymond Hains. Bref, pas de la daube puisque je vous rappelle que la daube est un plat en sauce d'origine provençal avec du bœuf, de l'agneau ou du mouton mariné dans du vin rouge ou blanc. Mais revenons à notre Iris qui, dès 1956 avait ouvert sa galerie au 3, rue des Beaux-Arts puis rue du Faubourg Saint-Honoré, preuve s'il en est que les affaires marchaient plutôt pas mal pour elle. Anticonformiste un jour, anticonformiste toujours, en 1972, elle achète le Stradart, un camion Berliet dont le hayon en plexiglas fait office de cimaises ambulantes et part au volant dans un tour de France pour démocratiser l’art contemporain et le faire descendre dans la rue. Dernier coup d'éclat six ans avant sa disparition, en 1980, elle crée à Neuilly le C.A.R.A.T., Centre d’animation et de recherche artistiques transcendantales, performance ironique et conceptuelle. à l'image de sa inspirante initiatrice.