... En art, comme en amour, il y a des rencontres fortuites, des rendez-vous inopinés qui s'imposent à vous sans crier gare, des fulgurances, des illuminations comme disait l'autre grand dadais de Nicolas (de Staël, NDLR). Il y a des évidences qui n'existaient pas la seconde précédente, qui se forment en un instant et deviennent une galaxie, un tout dont on ne peut plus décoller les yeux, dont la gravitation vous attire. Pourtant, à la sublime exposition Courtaud à la Fondation Vuitton (que ce blog vous recommande vivement d'aller voir fissa), il y avait de la concurrence : Modigliani, Boudin, Cézanne, Daumier, Degas, Gauguin, Turner, Manet, Matisse, Monet, Paul Picasso, Bonnard, Pissarro, Renoir, Rodin, Alfred Sisley, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Vuillard et quelques amis. Pas des perdreaux de l'année. Mais allez savoir pourquoi, les mystères de l'art et du hasard, c'est Seurat qui me happa. Littéralement. Perdu dans les entrelacs d'une chair inconnue née de rien si ce n'est du talent, du papier et de la patience d'un homme, je tombai amoureux fou d'un dessin préliminaire. "Préliminaire", le mot adéquat pour ce nu sublime qui laisse divaguer notre imagination.