1 Juillet 2020
... Ça, t'en a vendangé des occases, des buts tout faits, des plats du pied inloupables dans les étoiles. Personne ne le niera. Mais voilà bien ton seul défaut, cher Edi, avec celui de nous quitter un peu trop trop. Pour le reste, quelle classe, quel exemple à suivre, quel champion exemplaire tu as été sous nos couleurs. Et l'exemplarité, ce c'est pas que le but, le fond des filets qui tremblent, l'exemplarité, elle se joue de la première à la dernière minute, donner tout ce qu'on peut, soi-même et aux siens, quelles que soient les conditions, les tactiques, les raisons des uns et des autres. Et là, Edi, dans cette guerre psychologique essentielle pour prendre le pas sur l'adversaire, tu étais exceptionnel, dans la lignée des Fernandez, des Ricardo, Roche, Juanpi Sorin, des Heinze, Yepes, Guérin, Fournier, de ces guerriers qui ne lâchent jamais rien sur un terrain. Edi, c'est en guerrier que tu es arrivé du soleil napolitain, tu repars comme un Prince parisien, l'un des plus grands qui ait foulé la pelouse du Parc. 200 buts en 301 matchs. Et des souvenirs à foison. Et des frissons à profusion pour nourrir les soirées d'hiver. Merci Edinson pour l'humanité qui crie derrière tes yeux, pour une vision presque anachronique du football tel qu'il fut et ne sera plus. Edinson Cavani n'est plus parisien, seulement par contrat. Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre d'un bout de papier face à l'éternité ?