12 Décembre 2008
C'EST CON MAIS...
J’ai souvent l’impression que des tas d’œuvres ont été écrites par moi, que les mots employés ont été chourrés dans mon cerveau par
je ne sais quel moyen. Ça va de l’interview de Jean-Pierre Bacri dans le dernier « So Foot » aux paroles de « la Rua Madureira » de Nino Ferrer, alors que je ne suis ni acteur
de film français pas terribles ni sorti avec une Brésilienne dont la Caravelle s’est crashée en la ramenant dans son pays. Y a des tas d’autres exemples
troublants.
QU'EST-CE QUI VOUS REND CON ?
Il y a quelques années, l’alcool à très haute dose. Aujourd’hui, le manque de sommeil.
LE TRUC LE PLUS CON QU'ON VOUS AIT DIT ?
« J’aime pas les cons. »
À VOTRE DÎNER DE CONS, VOUS INVITEZ QUI ?
Guy Lacombe en alternance avec Clément Chantôme et Fabrice Fiorèse.
VOTRE CON 1ER ?
Guy Lacombe.
DE QUI ÊTES-VOUS LE CON ?
Le plus souvent de moi-même. On est rarement à l’abri de sa propre connerie. Pour passer à travers les gouttes, il faut faire de la gymnastique en bannissant par exemple les principes, les citations d’auteurs, les phrases qui commencent par « c’est vrai que… », le politiquement correct…
LE COMBLE DU CON ?
Quand il a une telle grande gueule que les conneries qu’il sort deviennent un avis que l’on peut approuver.
CONCLUSION ?
La connerie, c’est une appréciation très relative. Un « con-con », c’est pas la même chose qu’un
« gros con » ou qu’un « sale con ». Dans une certaine mesure, je peux par exemple éprouver de la sympathie pour un raciste dans un dîner très gauche morale parce qu’il va les
confronter violemment à leur mauvaise conscience. La connerie ne doit pas être combattue à tout prix. Etre con c’est même parfois salutaire, ça permet de se vidanger
l’esprit.