Lewis Baltz me parle. Pas directement bien sûr, je ne connais pas Lewis personnellement et je ne lui ai donc pas donné
mon numéro de portable car je ne donne pas mon numéro à des gens que je ne connais pas et je n'ai aucun don pour la télépathie, donc l'affaire se complique. Mais il me parle quand même. À
l'oreille, aux yeux et aux hémisphères.
Le travail de Lewis Baltz est un peu moins connu que certains de ses contemporains comme Robert Frank, Gary Winogrand, William Eggleston, Walker Evans ou Lee Friedlander mais il a sa place dans
l'histoire de la photographie au même titre que ces géants du regard.
Lewis, allez, faisons fi des conventions, je t'appelle Lewis, Lewis donc, a participé au mouvement de la "Nouvelle Topographie" avec Robert Adams et Frank Gohlke, courant photographique influent
dans les années 70 aux USA, visant à cartographier de façon méthodique les paysages modifiés par les actions humaines. Toute l'évolution sociale et écologique de la société américaine à
travers un relevé clinique de ses zones urbaines et peri-urbaines, le tout quand même porté par un talent de composition unique.
En France, le mouvement DATAR, à partir de 1984 fut fortement influencé par le travail de Lewis, tout comme lui-même avait trouvé des résonances avec celui de Bernt et Hilla Becher en
Allemagne.
Lewis Baltz est né en 1945 à Newport Beach, en Californie. Il vit entre la Californie et l'Italie car ce n'est pas désagréable et qu'il adore les antipasti et sévit toujours car il a encore des
choses à dire. Ses œuvres sont exposées au Metropolitan Museum of Art et au Whitney Museum of American Art à New York, au Metropolitan Museum of Photography de Tokyo, à la Corcoran
Gallery of Art, à Washington et au Art Institute of Chicago. Tout de même. C'est pas n'importe qui mon Lewis.
Pour retrouver tout plein de photographies magnifiques et plus d'infos
sur Lewis, je vous recommande le site de la George Eastman House dont sont issues ces images. Le lien est juste ici après ces deux points : link
Et un petit blog sympathique, avec un article assez complet sur Lewis, juste ici : link
Et enfin, le lien du Museum of Contemporary Photography de Chicago avec encore plus de Lewis, si vous n'êtes pas encore rassasiés : link
Et pour ceux qui aiment autant les livres que moi, je vous somme d'acheter immédiatement "The new Industrial Parks near Irvine" aux éditions Ram/Steidl avec les photos ci-dessus en bien
meilleure qualité. Mais je ne vous mets pas de lien car je ne suis pas non plus un agent officiel d'Amazon.com et vous le trouverez bien par vous-même si Lewis vous parle autant qu'à
moi. Chut Lewis, je parle aux gens, là. Tais-toi un peu. Ce Lewis alors, quel cabot.