... J'ai
des amis, enfin des amis, c'est vite dit, des connaissances qui ne savent pas ce qu'est un animal préhistorique partouzeur de droite. Ils ne soupçonnent pas que Georges Abitbol est l'homme le
plus classe du monde, que le vrai nom de V12 est Travers de Porc Sel Poivre et moi, je préfère partir plutôt que d'entendre ça, plutôt que d'être sourd et de toutes façons, le train de tes
injures roule sur les rails de mon indifférence.
À ce moment de l'article, si vous vous dites "Mais de quoi il parle, là ?", c'est que vous non plus, vous n'avez jamais vu "La Classe Américaine" aussi nommé "Le Grand Détournement". Ca peut
arriver. Mais c'est une grosse lacune. Alors, il faut la combler. Et comble de chance, je suis là. Et Internet aussi.
"La Classe Américaine" est un film diffusé une fois sur Canal + le 31 décembre 1993 et une autre fois sur Festival en 2004. "La Classe Américaine" est uniquement composée d'extraits de vieux
films de la Warner dont les scènes ont été montées et à nouveau doublées pour leur donner un tout autre sens. "La Classe Américaine" est au yeux de milliers de gens dont je suis, un monument
mythique, mémorable, un sublime gloubiboulga télévisuel qui vaut son pesant de Ouiche Lorraine. Oui, j'ai bien dit Ouiche.
Le film est une parodie de Citizen Kane et Orson Welles intervient personnellement pour s'insurger contre une telle pratique avant de décéder assez subitement. L'histoire commence dans l'Atoll
de Pom Pom Galli, avec la mort de l'homme le plus classe du monde, Georges Abitbol, incarné par John Wayne. Deux journalistes, Steven (prononcer Stévenne, incarné par Robert Redford) et
Peter (prononcer Péteur, Dustin Hoffman) sont affectés sur une enquête à propos des dernières paroles de George Abitbol : "Monde de Merde."
Le montage reprend des extraits de Rio Bravo, Les Hommes du Président, Bullit, Chisum, Le Corsaire Rouge, Jeremiah Johnson, La Prisonnière du Désert, La Tour Infernale, le Tour du Monde en 80
jours et un paquet d'autres grands classiques remixés avec soin et grand talent par Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette. Pour des questions de droits un peu compliqués à mettre en place,
le film n'a jamais été édité en DVD. Mais on le trouve sans problèmes sur Youtube et DailyMotion, par petits morceaux.
Toute la force du film tient dans les doublages réalisés avec les doubleurs originaux de John Wayne, Raymond Loyer et celui de Kirk Douglas et Richard Widmark, Roger Rudel et dans la grande
finesse d'écriture des dialogues avec de vraies perles qui ont fait le tour du monde et qui sont restés et qui resteront encore pendant longtemps (notamment dans les jingles de Radio Nova). Mais
tout ceci n'est pas très important car attention, ce flim n'est pas un flim sur le cyclimse. Et il ne faut pas l'oublier.
Ah l'affaire Georges Abitbol! à l'époque j'étais déjà supporter de la Juventus...<br />
merci d'avoir égayé ce début de matinée; je dois filer parce que Dave m'attends; il doit me parler d'une théorie qui s'appelle le fanachisme