Mennour m'énerve.

28/09/2009 21:39

... Tout à l'heure, je me connecte sur Facebook et je vois que Kamel Mennour, le célèbre galeriste est aussi connecté. Pour ceux qui ne le connaissent pas car oui, tout le monde ne connaît pas Kamel Mennour, si, si, cher Kamel, il est un des fers de lance des galeries française avec Baudoin Lebon et Emmanuel Perrotin. Du top, du hype, du bon. Immense respect. Comme j'ai une vraie question à propos de l'art qui me tarabuste depuis quelques temps, je me sers de la messagerie instantanée pour me connecter avec lui et lui poser la dite question, des fois que lui, grand professionnel de la profession, il ait la réponse. Ca se pourrait. Vu qu'il est professionnel de sa profession et que c'est une question somme toute, très professionnelle. Un travail de pro.

Donc, j'écris : "Cher Kamel, bonjour. J'ai une petite question à vous poser. La voici. L'art est-il devenu purement conceptuel ou peut-il être encore artistique ?" Bon, ce n'est pas non plus une question à fouetter un chat ou même un âne ou à peu près tout ce que vous souhaiteriez fouetter. Moi, c'est pas mon truc. Mais c'est une vraie question que je me pose à travers les invitations que je reçois quotidiennement pour des expositions ou à la vue de ce que proposent une grande majorité de galeries parisiennes en ce moment. C'est un fait, l'art d'aujourd'hui, de Cattelan à Koons, fait la part belle au concept.

En somme, ma question est : l'idée "fait-elle" l'art ? Le concept se suffit-il à lui même ? Existe-t-il encore une place pour des émotions artistiques ? Elle est pas si con, ma question, non ?

J'attends.

Je rajoute : "C'est une question importante pour moi..." pour susciter une réaction qui ne semble pas venir.

Soudain, je vois le petit picto indiquant qu'il est en train de répondre.

La réponse arrive.

"Vaste débat, pour y répondre, je vous renvoie à Platon."

Et d'un coup, alors que nous étions "amis" sur facebook, ce qui me permettait de recevoir l'actualité de la galerie, un message arrive sur mon écran. "Cette personne ne vous autorise plus à utiliser la messagerie en ligne avec lui". Ce n'est pas à Platon qu'il me renvoie mais dans les plates-bandes, à mes chères études, dans mes 22. Ou alors il me renvoie dessus. Berk. C'est pas non plus mon truc de me faire vomir dessus, j'ai une sexualité très traditionnelle, je ne suis pas très golden shower et tout ça.

Je tente d'aller sur son profil pour lui répondre. Hop, disparu. Plus de Kamel, plus de Mennour. Il m'a zappé de ses "amis" afin que je ne puisse plus jamais de sa vie lui poser une question aussi outrecuidante. C'est vrai qu'elle était très outrecuidante ma question. Limite pas gentille. Sincèrement, il n'y a pas un truc qui cloche ?

Voilà son mail si vous aussi, vous avez des questions importantes à lui poser : galerie@kamelmennour.fr. Comme par exemple s'il aime la mayonnaise, s'il est slip ou caleçon, s'il connaît la notion de respect, si son melon ne le gène pas pour porter des bonnets, s'il arrive encore à trouver des chaussettes à sa taille, si...

Il y a quelque chose de pourri au royaume de Saint-Germain des Prés.

Et moi, je n'ai toujours pas ma réponse avec tout ça.