... Avec un tel nom, on l'aurait bien imaginé mafioso, bras droit armé d'un Don Vito Corleone quelconque au fin fond
d'une trattoria de Little Italy en train de compter les billets pour le Parrain tout en mangeant des spaghettis all'arabiata de la main gauche car la droite est armée donc c'est pas pratique pour
maîtriser les pastas de la mamma. Mais non. Mario Corea Aiello n'est rien de tout ça. Les antipasto et l'argent sale, c'est pas son truc. Et de toutes façons, Mario Corea Aiello n'est même pas
italien, réduisant ainsi à néant ses chances d'intégrer un jour les rangs de la Pieuvre. Mario Corea Aiello est espagnol et jusqu'ici, je n'ai pas entendu parler d'une mafia espagnole. Si vous
avez des informations à ce sujet, n'hésitez pas à me les transmettre sous pli discret. La cause est donc entendue. Mario Corea Aiello n'est pas mafieux. Tant mieux. Il n'est pas footeux non plus
et avec un tel nom, il aurait pu prétendre à la Série A. Mais non, non plus. Mario Corea Aiello est peintre, artiste multimédia comme on dit désormais. Voici sa série 35th Street ci-bas qui
prouve qu'il connaît New York ou juste qu'il est peut-être fan de New York Police Blues, de New York Unité Spéciale ou de Lisa Minelli. Ou pas. Ses œuvres sont un mélange de collages et de
peinture acrylique ou à l'huile, de typos, de photos, de journaux et c'est beau. Enfin, je trouve. Enfin voilà, quoi.