C'est vendredi, c'est le bordel #123

... Yes indeed it is vendredi and it is the Bordel number 123 and it's easy as ABC or simple as do ré mi et y'aurait quand même un sacré air de vacances qui s'installe malgré une météo morose comme un 7 mai à l'UMP. C'est vendredi, oui et ça fleure bon les départs, les bouchons, les pauses-pipi, les pause casse-croûtes, les re pause-pipi et loin, très loin là-bas, tout au bout de la route, la crème solaire. Et il n'est pas totalement interdit de penser qu'à la lueur des événements récents, ce soit encore pour une 123e semaine quasi consécutive un sacré bordel autour de nous et partout dans le monde. De la Gare du Nord qui part en flammes au Mont-Banc qui coule beaucoup, de Peugeot qui coule trop au Tour de France qui va trop vite, d'Arafat empoisonné à Orange qui pête un cable, de Berlusconi qui veut déjà revenir à Zlatan à Paris, de la copine chanteuse à Kim Jong Un au bébé panda mort au zoo de Tokyo, de l'assassinat lâche d'une femme en Afghanistan filmé en vidéo à El Assad qui continue à en tuer par dizaines, le Bordel n'est pas prêt de s'arrêter. Loin de là. Alors autant plonger dans un bordel un peu plus joyeux, un bordel loin des turpitudes, des vicissitudes, un vrai bordel estival composé d'images glânées ça et là mais surtout là et ici ou encore là, remisées par devers moi depuis le début de la semaine et patiemment téléchargées une à une (c'est long) sur ce blog pour finalement composer un bordel digne de ce nom. Alors c'est parti avec ces lunettes de l'inarrêtable Jeremy Scott et parfois on aimerait bien quand même que quelqu'un lui dise "stop, non là, Jeremy, tu déconnes, passes à moins de deux grammes par jour, ça commence à se voir".

Merci Jeremy. Les ravages de la drogue dans la mode, c'est pire que le dopage dans le cyclisme, à ne pas confondre avec le cyclimsme qui n'a rien à voir sauf éventuellement sur l'atoll de Pom Pom Galli. Et encore. Mais poursuivons sous substances ou non vers cette splendide planche de surf signée Chanel, prix non communiqué, ça doit douiller, que vous déposerez une fois vos circonvolutions aquatiques terminées sur ce splendide Dinky griffée aussi de la même marque pour un prix encore plus insensé que la planche sus-nommée. Sinon, si vous avez fait une année avec des gros bonus et que vous voulez vous la péter et faire chier tout le monde, une solution simple : le Irev.

Le Irev est doté d'un barbecue, oui, d'une sono de 500 watts, de la radio, du satellite et tout le bordel pour une somme absolument dérisoire de 24000 dollars. Au diable l'avarice chérie, faisons chier les voisins. Imaginez le programme : faire des sardines en écoutant Shy'M tout en twittant à quatre mètres du bord de la plage. Le rêve. Non, l'Irev. Mais passons à d'autres gadgets plus utiles tels la télécommande à cocktails, l'air conditionné de poche (une trouvaille géniale de Jean-Charles de Castelbajac) et quelques tongs que j'avais mis dans un bordel d'il y'a fort fort longtemps mais que je remets car c'est le moment et il faut bien qu'on reste tous et toutes connecté(e)s en tout temps et si possible, jusqu'au bout des doigts de pieds.

J'avais trouvé des sandales aussi mais j'ai totalement oublié de noter à quoi elles servaient alors je vous les mets quand même et vous pouvez laisser libre cours à toutes les supputations de vos cerveaux malades et me les envoyer en laissant un commentaire ou par paquet recommandé avec accusé de réception faisant foi. Je vous rajoute un Spiderman de plage, un short en coppa pour les petits creux et attention messieurs : voici devant vos deux yeux ébahis l'accessoire ultime de cet été pour vous faire griller la saucisse en toute tranquilité, le Roast my Weenie.

Tant qu'à être grillé, je vous mets en plus le toaster qui pète la classe et une très jolie idée simplissime pour faire plaisir à vos enfants en leur faisant des œufs... en forme de fleurs. C'est tout con mais c'est beau et c'est bon.

Passons à ce vélo bien solide pour vous assurer une protection efficace en deux-roues cet été, une bonne paire de rangers bien stylées, je fais belote avec un chat de l'espace, rebelote avec deux chats à la source de la Voie Lactée, dix de der avec un lézard capillotracté et la quinte flush avec ce pachyderme encore fluet qui devrait faire craquer même dans les chaumières les plus éloignées.

J'ai un Alfred qui vous passe le bonjour, quelques cadavres momifiés de par le monde car c'est le bordel et on ne sait jamais sur quoi ou qui on tombe dans un bordel, un tag de toute beauté, signifant, signifié, un moyen simple de lutter contre la télé-surveillance à outrance, une phrase vraie de Tom Stoppard car quand j'ai envie de mettre une phrase de Tom Stoppard je mets une phrase de Tom Stoppard où je veux et pour couronner, la chougnette sur le scrotule, cinq superbes critiques d'art méditatifs, dubitatifs et concentrés. Pourquoi ? Parce que c'est mon blog ici, que cette image est très belle et que je fais ce que je veux.

 Henry Sandham et William Notman, critiques d’art. Plaque de verre au collodion humide, 1880. Mais c'est vrai, on allait presque oublier avec ce crachin de novembre mais c'est l'été ! Et quoi de mieux que de se prélasser avec un bon livre, les doigts de pieds en éventail, le cri de ces putains de mouettes au dessus de la tête pour profiter enfin d'une lecture forte, émouvante, qui vous prend aux tripes. Lisez, boudiou, lisez.

Ca tombe bien, je ne saurai trop vous recommander de vous offrir ce petit bijou chez 13e Note Editions, mes chouchous : "Dommages Collatéraux". Ecrit par Dan Fante. Sur Dan Fante et John Fante. Si vous ne connaissez ni John ni Dan Fante, oh la laaaaaa, qu'est-ce que vous loupez mais c'est pas grave, rattrapez-vous vite et le plaisir n'en sera que plus fort car ils font partie des meilleurs écrivains américains.

Bon stop, on arrête tout, on écoute. Où que vous soyez dans le monde, désormais si vous cherchez du Wifi, vous trouvez le sable le plus proche, vous faites comme ci-dessous et c'est bon, vous êtes connecté(e). À savoir. des fois que. Non mais on ne sait jamais alors je dis ça comme ça.

Voilà, voilà. Mais alors, les garçons et les filles, ne serait-il pas le moment d'un spécial maillots de bain à l'approche de cet été qui n'en finit pas de ne pas arriver ? Mais oui répondirent-ils tous en chœur. Bon, d'accord. Allons-y alors. Messieurs, c'est avant tout pour vous aider à trouver le maillot de votre compagne, que les choses soient claires. Mesdames, c'est également pour vous aider dans votre shopping car non, votre homme n'a pas le mollet facile et je le comprends bien. D'où ma compassion. Cette année, la mode est donc au croisé-décroisé-lié-délié avec quelques variations.

Les pois tentent de revenir en force mais non, le filet, la maille, la peche au gros, c'est la tendance de l'année, désolé. Dehors les pois.

Seule Norma Kamali fait preuve d'une bonne dose d'imagination avec des créations vraiment décalées mais elle aussi a du mal à lutter. Satanés filets de pêche.

Pourtant, il existe d'autres choix : le maillot patriotique.

Le maillot aéré (pas pratique pour manger).

Le maillot gothique pour paraître squelettique.

Le lamellé collé, toujours seyant.

Le bikini, jamais démodé.

Le maillot Mireille Darc qui reste un grand classique. Efficace, altier, indémodable.

Le choix est vaste alors s'il vous plaît, cet été, de grâce, évitez les maillots en filet.

Non mais oh là, stop.

Ah, c'est bon.

Ho ! Stop.

Non mais c'est quoi ce bordel à la technique ? Elles sont pas en maillot les deux. Retirez les mouffles tout de suite et renvoyez les filles en maillots ou je vous fais remplacer par des nord-coréens pas cher qui viennent d'arriver sur le marché.

Ah, ça va.

C'est mieux.

Vous êtes excusés.

Mais plus de conneries, hein ?

Ou sinon, dehors.

Allez passons au choix de cette collection printemps-été pour ces messieurs et là aussi, il est vaste bien que le filet fasse une apparition plus timide dans ce secteur. Va comprendre pourquoi, ça aurait du style. Le style paupiettes.

Quand je porte un maillot 2eros, je me sens beau.

Je me sens intelligent.

Et parfois je sens un peu des bras alors j'aère.

Hnnng, on tend tout. Expirez.

Non Maurice, arrête de gacher le lait, y'en aura plus pour les corn-flakes de demain matin.

Le maillot poncho, non, personne ne veut voir ça. Poncho vil, ah.

Le lamellé collé n'est pas réservé aux femmes loin s'en faut.

Et l... ah non, ça recommence. C'est quoi ces conneries ? Raiyawainnaajda, viens là. 

Encore un faux maillot comme celui-ci dessous et vous êtes tous virés dans la cave. Et je connais Guéant presque personnellement alors je serai vous, je filerai droit.

On s'y remet. Dernière chance les gars.

Ok, c'est bon.

Ca roule.

Impecc'.

Nickel mais pas plus là, on voit plus trop le maillot.

Et pour finir le modèle Hugh Jackman qui plaît généralement beaucoup à la gent féminine.

Pour ma part, j'ai décidé de rester sobre cette année sur les plages. Pas de chichis.

Mais ile est temps de passer à un peu d'art avec cette installation lumineuse aux couleurs chatoyantes d'Après la Pub par Peter Erskine et vraiment Peter, c'est trop gentil. Dites Peter, connaissez-vous Steven ? Non, rien.

Un vrai coup de cœur, c'est le cas de le dire, pour le travail de Barbora Mastrlova ( à voir ici link).

Ces deux tableaux (noirs) sobrissimes de Bethan Huws.

Cette installation intitulée "Rues sans frontières" par Stéphane Malka.

Ai Wewei à Taïwan pour sa dernière installation "Forever Bicyles".

Ces quelques découpages coquins de Tom Gallant.

Ce très beau sandwich de Jordan Daines.

Ces deux femmes sur une plage par Edvard Munch.

Ce dessin de Van Gogh.

Et n'oublions pas l'événement de la semaine, l'exposition de France Bizot à la BackSlash Gallery, sise, 29 rue Notre-Dame de Nazareth qui accueille les sublimes dessins au crayon de France, inspirée par l'imagerie de nos relations virtuelles. Un choc frontal entre technique classique (dessin au crayon) et mondes désincarnés. À voir vite très vite en vrai ou sur le site de la galerie ici : link

J'ai même la chance de faire partie de l'expo à la faveur d'une très belle image de David Bellemere que j'avais partagé sur mon mur, que France avait captée pour la reprendre à sa manière et la dessiner au crayon. Sublime.

Mais passons donc à ce quelques textes de Jenny Holzer de la série "Inflammatory Essays" de 1978 pour tenter  de donner des jolies couleurs à l'été même si ça a l'air mal barré. Et quelle belle transition pour quelques messages à venir d'ici pas longtemps.

Car oui, les messages sont là, les messages s'impatient alors lâchons les messages et advienne que pourra. Les Messages à Caractères Informatifs, les voici, les voilà et certains sonts spécial dédicace à la femme sublime qui partage ma vie depuis 26 ans mais non, n'insistez pas, vous ne saurez pas lesquels même sous la torture, quoi que je sois assez douillet.

Mais si, c'est fini.

Si, si. On ferme.

C'est fini pour aujourd'hui et pour quelque temps car le Bordel a besoin  de se régénérer dans des endroits sans wifi ni twitter ni facebook ni HuffPost ni Technikart ni rien mais en attendant merci comme à l'habitude de laisser votre petite piecette sur la table de nuit pour mes prestations vendredinicales (quelqu'un sait comment on dit "dominical" mais pour le vendredi ?). Merci d'appuyer sur le joli bouton "J'aime" ci-dessous afin d'inclure une petite phrase de votre cru dans la fenêtre qui s'ouvrira et publiera directement ce que vous avez marqué sur Facebook, c'est beau la technique, quand ça marche hein les gars, n'oubliez pas que vous pouvez aussi Twitter à satiété, Google+er, Linkedinket et partager ce bordel avec qui vous voulez. Si et seulement si vous l'avez apprécié. Sinon, non. Et pour les gloutons avant qu'Après La Pub ne ferme ses portes, il reste les articles de la semaine avec Egocentweet et Ce petit coin de verdure est idéal pour vous parler du nouveau travail de Leon Steele et Zero zero chèque et c'est tout pour cette semaine et pour un bon moment sur Après La Pub. Quoique. J'ai laissé les clés à droite à gauche à quelques zozos, une sorte de location de vacance. On verra bien ce que ça donne. Je décline toute responsabilité sur ce blog pour les trois prochaines semaines. Alea Jacta Est, bon, vendredi, bon été et à la rentrée.

Et pendant que le Bordel se repose, vous pouvez vous refaire les 122 bordels précédents ici :  Le Bordel du Vendredi