24 Juin 2015
" - Tu n'es qu'un fumeur de gitanes, je vois tes volutes bleues me faire parfois venir les larmes aux yeux. Tu es mon maître après Dieu. - Dieu est un fumeur de havanes, c'est lui-même qui m'a dit que la fumée envoie au paradis. Je le sais ma chérie" nous sussurent Catherine Deneuve et Serge Gainsbourg. Je ne sais si l'artiste marocaine Najia Mehadji croit en Dieu ou si elle fume mais sa série de Volutes à l'acrylique sur toile de 150x150 me parle beaucoup et me pique les yeux, comme toute bonne volute qui se respecte un tant soit peu.
Quelques mots de l'artiste, recueillis sur son site ici najiamehadji.com : "Lorsque j’ai commencé à travailler les Volutes, je pensais à la fois aux vêtements que l’on trouve dans l’iconographie chrétienne, comme le linge blanc qui ceint les hanches du Christ, et également au turban dans la culture arabe. (…) L’idée que la première toile soit un linge, un drap, c’est tout à fait important symboliquement, car le drap, c’est le lieu où l’on dort, où l’on fait l’amour mais c’est aussi le linceul." Extrait de l’entretien réalisé avec Véronique Rieffel pour la monographie de Najia Mehadji. Éditions Somogy, octobre 2014.