Mauricette de Poste Lafayette de Boulogne-Billancourt.

Eh ben, je peux vous le dire, pour me faire lever de bonne heure, il faut généralement se lever de plus bonne heure encore ce qui semble somme toute assez logique. En bref, je ne suis pas matinal  du tout mais s'agissant de l'arrivée tant attendue de Mauricette, désormais ex-chienne de l'Île Maurice et tout à fait Boulonno-Billancourtoise (ouvrez l'aparté - N'oubliez pas de signer et de partager la pétition contre la fusion Boulogne-Issy sans aucune concertation des populations !!! ici contre-la-fusion-entre-boulogne-billancourt-et-issy-les-moulineaux-sans-concertation, oui, demain, on peut fusionner votre ville avec celle d'à côté sans vous demander votre avis, un truc de malade - fermez l'aparté), j'ai fait des efforts. Réveil 6h30, oui, 6h30, départ 7h30 pour être à 8h30 à Roissy, terminal 2E pour récupérer Mauricette par l'entremise d'un ami comédien de retour d'un festival qui tombait à point nommé puisqu'à l'Île Maurice et que donc, l'un dans l'autre comme disait Rocco dans Lynda, c'était idéal. Et évidemment, sur la route, draches de pluie, embouteillages. Bienvenue en France, Mauricette.

Collés à la vitre tels des éphémères sur une loupiote, nous avisons la salle des arrivées, nous scrutons les tapis roulants, mais bordel à cul de de pompe à merde, elle est où Mauricette ? Et soudain, au guichet des bagages encombrants, une cage. 

C'est bien elle, on l'aperçoit. Comme des débiles, on l'appelle derrière les vitres. À dix mètres. Avec le bruit d'un aéroport. Et puis sait-on jamais, elle a peut-être appris son nom toute seule en un mois. Escorté par l'ami des planches, la cage sort en un roulement non pas de tambours mais de roues de charriot car c'est plus pratique, les tambours ça avance pas bien. Vite, on libère Mauricette. Elle a l'air un peu groggy, onze heures d'avion dans une soute, mais elle est toujours aussi délicate, douce et accepte immédiatement les premiers calins.

Direction la voiture où elle apprend tout de suite la vraie vie de Parisienne avec embouteillages, pluie, embouteillages, pluie, embouteillages, pluie, klaxons, pluie. Une heure et demi de balade mais c'est bien parce que c'est si joli, Paris.

Arrivée à Boulogne-Billancourt (qu'il faut sauver, rappelons-le, avec force et motivation de cette union forcée et imposée contre-la-fusion-entre-boulogne-billancourt-et-issy-les-moulineaux-sans-concertation), on lui fait découvrir le quartier et rencontrer Ekta. Première rencontre froide mais c'est normal pour un chienne qui a passé sa vie à défendre sa pitance. Mais ça se dégèle lentement. Pour l'instant, Ekta, la reine-mère est sur le canapé et Mauricette sur un coussin de l'autre côté. Pas encore l'Entente Cordiale mais avec de la patience et de la psychologie, ça devrait bien se passer. Allez, bienvenue Mauricette, on va essayer de te faire une vie chouette.

Et le Tumblr de Mauricette, c'est par ici : mauricette.tumblr.com