3 Mai 2018
Afin de démarrer ce bordel en douceur, commençons par un peu de coloriage sans couleurs, cette explication de l'irrationnelle longueur du terrain de foot dans Olive et Tom et une dague rituelle du XVIe ou du XVIIe siècle en cuivre doré à l'or fin et cristal de roche de la région de Kham, située à l'est du Tibet. C'est pour moi, ça me fait plaisir.
Enchainons avec un Mask de toute beauté comme disait jadis Arthur dans un Spamalot resté légendaire et par les vacances saines de Johnny Rotten en Jamaïque : eau claire, mâche, boulgour, quinoa, tapioca et quelques herbes pour agrémenter.
Pour la suite de ce bordel, il serait appréciable de suivre Robert Frank sur la route 285 quelque part au Nouveau-Mexique, aux alentours de 1955. Certes, c'est pas la porte d'à côté mais la porte d'à côté est beaucoup moins jolie (si, si, vérifiez).
Poursuivons avec le YMCA totalement foiré de danseuses du groupe Eurythmie en 1926 donc ne vous cassez pas les yeux à chercher Annie Lennox, elle n'y est pas alors que l'image, elle, est bien d'Anton Josef Trčka (1893-1940 et 58 points au scrabble avec la lettre compte triple) et que pour les costumes et les décors, Roger Hart et Donald Cardwell se sont fait excuser. Mais profitez-en pour découvrir la beauté insolente de cet arobase à l'état sauvage, saluons John dos Passos con dos Mexicanos con dos sombreros para la fotografa Tina Mondotti y avanti andiamo et tout ça vers Tony Curtis et Jamie Lee tout mini rikiki (© Dominique Cozette).
Un Brad un peu pitre, une Jill Saint-John pas en jaune, un Anthony Perkins carnassier et Julie Newmar qui se gratte le genou (le gauche) et on y va.
Profitez de ce passage au Bordel pour visiter un Appartement de Billy Wilder (1960) avec Jack Lemmon, Shirley McLane, Fred McMurray, Ray Walston et comme je vois que vous vous le demandez, oui l'éditeur des effets sonores était bien Del Harris et l'assistant caméra, Hugh Crawford. Non mais c'est important. L'équipe technique confirme. La mienne.
Stop. Pause. Regarde la mire. Aie confiance. Écoute ma voix. Tes paupières sont lourdes. Tu dors mais pas longtemps, juste une seconde parce que bon, c'est pas fini alors on regarde dans le rétro, on met son clignotant, on déboite tranquillement et on continue.
Poursuivons donc vers... oui kessessé, Wonder-Woman, mais que se passe-t-il, de quoi que tu t'exprimes, de quoi s'agit-il ?
Non mais Wonder, chère Wonder, aussi Wonder sois-tu surtout au niveau d'à peu près partout, tu ne peux pas sauter, blam, là, comme ça, en plein bordel sans prévenir à moins d'un motif sérieux.
Ben oui mais non et c'est pas parce que les températures remontent que, mais veux-tu bien laisser ce pauvre Batman tranquille s'il te plaît ? En plus, on sait pas trop dans quels coins louches et quelles gouttières il a traîné avec Catwoman.
Non mais c'est pas non plus une raison pour... enfin, mais laisse ce pauvre R2D2 qui ne t'a rien demandé et en plus, tu vas lui couler une bielle si tu continues ce mouvement de lancinant va-et-vient sur ce pauvre droïde.
C'est juste un conseil, hein, tu fais comme tu veux (tu peux me lâcher avec ton lasso steuplait ?)
Sans donzelles, le Bordel serait un peu comme un cornichon sans pâté, pas grand-chose. Alors hop, une Bardot au naturel, Raymond Chiu en 2016 (ou peut-être une image de Raymond Chiu en 2016 ou alors l'opération est un réel succès) et une pécheresse pêcheuse pas bêcheuse.
Ajoutons une mélomane au pluriel, un tout petit canif qui n'est pas, rappelons-le, un petit fien et puis si ça ne vous plaît pas, rappelez-vous qu'ici, c'est mon blog et que j'y fais ce que je veux et que pour toute réclamation, voyez avec la demoiselle en bas et prenez l'escalier cause qu'on a dit que la porte d'à côté était moche au début du Bordel et ce serait bien si vous suiviez un peu. Merci. Non mais.
Vite, passons à de l'art avec Aaron Stansberry et une belle "Progression", Anton Stankowski, "Ohne Titel" en 1977, une "Dame dans sa chambre" en 1966 d'Antonio Saura et autant qui sera sera, autant qui Saura on sait pas et une œuvre majeure d'Atanasio Soldati qui n'a pas daigné laisser de date par pure fainéantise et franchement, c'est pas très charitable, Atanasio.
Un doigt de "Volupté" par Auguste Herbin en 1956, un peu de Bernard Simunovic, Geraldo de Barros, "Untitled" de 1949 et Frederic Edwin Church (1826 - 1900) - The After Glow. 1867 et non, Frédéric, on avait dit qu'on ne jouait pas dehors. Il n'écoute rien.
Enfin, last but not Franz Liszt, du Gustinus Ambrosi cause que c'est joli, János Fajó, "Sponge-Cake III" de 1973 cause que ça me botte comme "Le début de la chasse" (tant que ça reste en peinture) par Edgar Degas, Renato Guttuso, "Stromboli", 1955 et "Two Ways" par le génie Paul Klee en 1932, visible au Guggenheim Museum si vous passez eud' par là.
Et c'est l'heure de passer aux célèbres Messages à Caractères Informatifs qui n'attendent que vous depuis quinze jours alors imaginez leur impatience, fougueux comme ils sont, attention, Montjoie-Saint-Denis, prenez garde, je ne peux plus les retenir, argh, je lâche, ça va être un massac...
Et c'est tout pour aujourd'hui mais n'oubliez pas qu'il reste encore des pays à conquérir pour le Bordel et que plus vous le partagez avec vos amis pour qu'ils le partagent avec leurs amis, plus il a de chances un jour d'être lu en Corée du Nord et dans les quelques pays qui lui manquent encore. One day, you will be mine, oh yes, one day, you will be mine. Vous pouvez aussi vous abonner à ce blog, rejoindre sa page Facebook ici facebook/apreslapub et laisser une petite piécette sur la table basse en échange de ce bordel tout frais du jour (une sorte de troc) sur la Cagnotte du Bordel. Merci pour eux (dans la cave). Merci à vous. Merci pour moi. Sur ce, bon vendredi, bon week-end et à la semaine prochaine.