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SAS À LINTAS (suite & fin)


... résumé des épisodes précédents : La disquette est niquée.


24. Jérôme.

… Et Lynda plus niquable… Un instant, Malko repensa à l’insatiable jeune femme qui, lorsqu’elle était convulsée de plaisir, lui arrachait les poils du torse par touffes compactes. Face à la rapide disparition de son système pileux pectoral, Malko, tout à sa besogne, s’efforçait à chaque fois de ne pas rire : Lynda, se disait-il, quel joli nom pour une crème dépilatoire… Pas très drôle, mais bon… Il se reconcentra sur sa conduite. Le coup de la disquette, si ça se trouve, c’était juste une diversion pour l’éloigner de Pnom Pehn : question fourberie et double jeu, ce satané Hans n’avait pas perdu la main…

Une silhouette apparut soudain seule dans la lumière des phares. Malko entendait chaque fois qu’il respirait comme un bout de tissu qui se déchirait… Un homme faisait du stop, un noir plus noir que la plus noire des nuits… La voiture s’arrêta et l’homme monta doucement à l’arrière. « Bonsoir, je vais à l’aéroport, » furent les seuls mots qu’il prononça. Malko redémarra et la silhouette dans le fond émit un nouveau son. «  Salut Malko, comment ça va ? » Malko leva les yeux dans le rétroviseur : une paire d’yeux l’observait. « Je suis con » observa intérieurement Malko, « c’est les miens ! » Il se décala un peu de côté et, dans la fugace lumière d’un réverbère (au Cambodge aussi, les autoroutes sont éclairées, comme en Belgique), Malko reconnut cette ordure inrecyclable de Npenpe De Klerk ! « Salut cousin », répondit calmement Malko.

Une explication s’impose sur le mot cousin. Natif d’Afrique du Sud mais issu d’un père blanc (pas un missionnaire) dont le père avait du faire les 400 coups dans la guerre des Boers, Npenpe était d’ascendance batave (difficile d’imaginer que derrière cette face de charbon se cachait une aïeule cueillant des tulipes aux abords d’un polder…). Or, les Pays-Bas avaient un temps fait partie du puissant Empire des Habsbourg dont la capitale était Vienne, en Autriche, pas très loin du château de Linz.

Une autre théorie tenait également la route : par sa mère, Npenpe était issu de la puissante tribu Npuymankoj, laquelle, quelques siècles auparavant, avait émigré des hauts plateaux de l’Afrique de l’Est, l’Ethiopie. Le tombeau de Lucy. Le berceau de l’humanité. De toute l’humanité. Même des Autrichiens. CQFD.


«On fait quoi maintenant que t’es là ?». Npenpe sortit un revolver pour appuyer ses propos. « On va à l’aéroport, tous les deux ».

 

 
25. Loève (une invitée).

Malko, un brin sentimental mais surtout pour faire diversion, répondit à Npenpe : « Attends, l'amour de mes couilles est HS, faut que je prévienne sa sœur ». L'argument le toucha, il baissa son flingue. Npenpe avait toujours été de ces gars, grande gueule capable de verser une larme quand on coupait une marguerite. Ce qui n'était pas toujours pas facile en commando dans le Sud Est Asiatique quand il fallait dégager le terrain, parce Npenpe faisait un caca nerveux si l'on ne donnait pas une sépulture digne aux branches de la jungle. Bref, à force, ce connard faisait repérer tout le monde. C'est pour cela qu'il a fini mercenaire solitaire, surnommé WWF pour les intimes. Quand le téléphone sonna, Sandy comprit que Linda était bien roidie, son corps dans un sac plastique noir flottant gonflé des gaz de la putréfaction dans le Mékong. Elle se dit qu'elle n’avait pas mis tout ce fric dans l'éducation de cette petite conne pour qu'elle échoue à deux pas du bol de sangria. « Ok, vous avez voulu la guerre, vous aurez  l'attaque intergalactique dans le 2 ème Star Wars » pensa-t-elle, songeuse. Elle raccrocha à la gueule de Malko sur ces mots. « Est tu bien sûr qu'elle est morte ? » Là, elle se dit qu'elle n'avait pas 2 nanosecondes à perdre, elle fila dans son jet privé à L.A voir Giorgio le chirurgien esthétique top mode pour se faire cloner d'après les photos de Lynda à 17 ans sur la plage de Miami Vice. Cela servait sa cause mais c'était aussi pour une bonne cause (elle avait toujours rêvé d'être une Lynda Bis, en moins conne mais plus salope) Et enfin Lynda Two pourrait mettre la main sur le poignet de Malko, lorsqu'elle l'attacherai aux baldaquins d'un lit en soie fuschia, et lui demanderai de lécher ses seins pendant qu'il la prendrait, comme cela il n'y verrait plus rien. Et enfin, elle lui taperai sa montre. De toutes les manières, elle avait toujours rêvé de se faire baiser par Malko. Malko qui lui, entre temps, n'en perdait pas une, (fille, seconde, peu importe), avait déjà fracassé d'un coup de coude, latéralement lancé à la manière de San Kou Kaï, les gencives de Npenpe. Npenpe eut juste le temps de prononcer un « T'es con, tu m'as fait mal » que Malko lui enfonça son couteau Butterfly dans le bide, en effectuant un ballet de la lame dans les tripes sur la musique du Lac des Cygnes après l'envol. Il acheva sur ces mots : « Beh, là t'as vraiment mal, ducon ! ».

 


26. Nicolas.

Le Chacal du Transvaal gisait dans son sang, inerte, les yeux grands ouverts. Un épais filet de sang coulait de la commissure de ses lèvres. « Pour qui tu travailles ? » hurla Malko en agrippant Npenpe par le col. « Tu vas me répondre, Clerk, ou j’te coupe un doigt ». Il eut beau le secouer et le cuisiner pendant de longues heures, il n’en obtint rien. Ce n’est qu’en partant qu’il remarqua, dépassant légèrement de la veste Mario Dessuti de Npenpe, deux billets Air India pour Bagdad.


Confortablement installé dans la première classe du 747 qui devait le mener en Irak, Malko regardait à travers le hublot pour s’assurer qu’il n’était pas suivi. «  Qu’est-ce que vous voulez boire ?» lui demanda suavement le steward. « Comme d’habitude » rétorqua Malko. Le jeune homme lui servit aussitôt une Vodka Tonic glacée et la lui tendit. Malko porta le verre à ses lèvres en pensa à Lynda. Devant lui, la tablette se releva.

«Ah Lynda !» pensait-il. Où pouvait-elle bien être en ce moment ? Sans doute dérivait-elle encore en mer de Chine méridionale. Si les courants lui étaient favorables, elle atteindrait bientôt les îles Ryükyü et après, hop, direction le Pacifique. Et là, elle croiserait peut-être le Pacific Princess. Lui qui lui avait si souvent promis de l’emmener en croisière quand tout ça, ce serait fini. «  Chalut, Malko ! » susurra dans son oreille une voix sensuelle et provocante. Sans même se retourner, il reconnut le timbre chaud de Manouella, la torride brune zozotante de Caracas. Moulée dans une combinaison en latex noir qui épousait avantageusement ses courbes enivrantes, Manouella fixait Malko, humectant ses lèvres de sa langue rose. Pendant ce temps, Elko séchait sereinement dans le caveau familial qui prenait tout à coup des allures d’herbier. «  Malko, cha fait chi longtemps ! » lui dit-elle en passant doucement la main sur sa cuisse. Elle fit crisser la fermeture éclair de son ensemble pour dévoiler à l’oeil pervers de Malko, l’amorce du galbe de ses seins. « Je te veux, maintenant ou jamais » lui asséna-t-elle sans sommation avec un air de défi dans le regard, « Ch’est à prendre ou à lécher! »



27. P.A

À elle seule, Manouella était le genre de fille à pouvoir créer des turbulences irréversibles sur un 747, fut-il d'Air India. Mais pour l'instant, les vibrations se situaient surtout dans la carlingue griffée Mario Dessuti de Malko.

Avec toutes ces aventures, il n'avait pas encore eu le temps de changer de froc. Mais qu'importe le tailleur, il avait une tailleuse experte à portée de gland. Les doigts manucurés et fraîchement vernis de Manouella glissaient sur les taches de kumquats, de lychees et de jus de foune de Lynda, ultimes vestiges de ses aventures Angkoriennes, avec une dextérité déconcertante. « Tou aurais pou te chancher, mon gros cochon » lui hurla Manouella dans l'oreille car l'avion décollait, comme le fier étendard turgescent de Malko mais en plus bruyant.

Malko jeta un œil circulaire dans la première, récupéra son œil sous le siège 2B puis avisa Manouella de l'autre œil, celui qui était encore dans son orbite. Tandis que le 747 atteignait son altitude de croisière, Malko, lui, était déjà au septième ciel. Manouella s'activait sur son gouvernail, d'une langue experte et néanmoins vicieuse. Profitant d'un trou d'air, Malko enfourcha Manouella qui, très vite, atteignit sa vitesse de croisière et hurla un BANG retentissant quand Malko passa enfin son mur du fion. Tandis que l'agent secret d'origine autrichienne la besognait besogneusement d'un air niais, Manouella en profita pour sortir de son soutien gorge un Lüger à canon scié, un peu comme celui de Josh Randall sauf que lui c'était une Winchester et que les Lüger, à l'époque, il fallait se gratter sévère pour en trouver. Malko, tout à son ouvrage, lui bavait vigoureusement dans le lobe de l'oreille jusqu'à ce que son sixième sens se mette en éveil, enfin un peu après avoir senti la douce morsure de l'acier froid sur ses testicules ballotants.

« Cha chouffit, chalopard, ch'est fini les chauteries dans mon anouche ! » lança Manouella tandis qu'elle porta sa main à son cou, sans accent, et retira un masque de Latex. Celle que tout le monde croyait que c'était Manouella, eh ben c'était pas Manouella... c'était Hans. « Mais Hans, que fais-tu au bout de mon gland ? » l'apostropha Malko en lui postillonnant vigoureusement sur sa vertigineuse chute de reins, car tout Hans qu'il fut, il avait une chute de reins et vertigineuse, même.

Hans porta la main à son cou, toujours sans accent, et arracha un second masque, le masque de Hans, pour laisser apparaître les traits délicats de Lynda. Oui Lynda, avec un Y et même un A à la fin. « Mais Lynda, je croyais que tu étais mourue » lança Malko au débotté tandis qu'il retirait son membre spécial des services spéciaux et secrets du rectum de Manouella, Hans et Lynda. « Oui, j'étais mourue, mais pas vraiment tout à fait ». Car la Lynda décatie n'était autre que Hans après une opération pour développer son côté féminin par le biais d'un vagin artificiel en céramique de Modène et une paire de loches dignes de Wendy Wopper.

Car dès sa prime enfance, Hans, que sa famille appelait amoureusement Hansel ne rêvait que de devenir comme la petite Grëtel, une charmante bergère qui pratiquait la transhumance et le Bilboquet belge avec une dextre insolente. Du coup, Malko, tout rassuré, lui reprit l'anus là où il l'avait laissé, sans que celui-ci ait le temps de se rétracter complètement et lui explosa dans la rosette après un dernier râle qui faisait à peu près : "Rââââââââââââââââle", ce qui pour un râle, était plutôt normal. Tandis que Malko se secouait vigoureusement le poireau dans les soyeux cheveux de Lynda, Hans et Manouella afin qu'elle n'en perde pas une goutte, le Boeing survolait les faubourgs de Bagdad et entamait sa descente vers le pays de Mille et une nuits et donc forcément des mille et deux jours qui suivent. La roue toucha le sol dans un crissement qui fit kïïïï et aïïïï aussi.

 

28. Jérôme.

Quand Malko sortit sur l’escalier extérieur de l’appareil, l’air brûlant chargé du sable du désert, lui empoigna les poumons, en commençant par le gauche. Au loin, s’étendait la banlieue sordide de Bagdad, hérissée ça et là de quelques minarets fièrement dressés vers le ciel comme, comme… « Tiens, est-ce qu’il y a des femmes baisables par ici ? » pensa Malko en époussetant le sable roux, porté par le vent, qui s’était déposé sur sa chemise John Torrance. Le premier contact avec le personnel de l’aéroport, moustachu à l’envie, apporta à sa question une réponse négative. C’est là que les ennuis commencèrent.


À la lecture de Sexe : M, le douanier questionna dans un autrichien maladroit : C’est quoi M ? « Majestueux » répliqua Malko en souriant, espérant que la blague détendrait l’atmosphère. Mal lui en prit. Quelques secondes plus tard, il se retrouvait enfermé dans une pièce sans lucarne. Nu de surcroît. Alors qu’il commençait à s’habituer à l’obscurité, la main heurta un objet long et rigide. Ça ne pouvait pas être son entrejambe vu que ses jambes étaient derrières… « Un triple décimètre » dit une voix surgie de haut dessus de la règle. Malko força le regard, une femme apparut dans un faible rayon de lumière qui passait par-dessous la porte. « Je dois prendre les mesures nécessaires pour m’assurer de la véracité de vos propos » ajouta-t-elle dans un langage administratif’. Joignant le geste à la parole, elle porta la main sur le sexe grandissant de Malko. D’une caresse régulière, elle lui donna en quelques secondes une texture et une consistance satisfaisante. « Je suis un huissier » dit-elle, « D’habitude je mesure des appartements pour vérifier que la surface des pièces est correcte… Mais c’est la première fois que je mesure quelque chose d’aussi grand, même l’Euphrate en période de crue n’est pas aussi large. » Malko se laissait faire, il laissa doucement glisser sa main sur la cuisse de la jeune femme. « Et est-ce qu’il est aussi profond ? Salam aleïkoum, mon nom est Malko Linge, et toi ? ». Dans un cling badagling longtemps reproduit par l’écho, la règle en métal vola au bout de la pièce.

 

29. P.A

Malko entra dans l’huissière humide et fière qui ahanait déjà d’avant en arrière. « Mmmm oui, j’le sens bien ton double décimètre » lui lança-t-elle tandis qu’elle agitait ses jambes de part et d’autre des cuisses admirablement musclées de Malko. « Oh, viens tout au fond de ma grotte me faire le coup de la loi Carré, chauffe Marcel chauffe ! » Tandis qu’il s’apprêtait à lui beurrer le mille-feuille avec délectation et son membre turgescent itou, Malko fut surpris que l’huissière fière l’appelle Marcel car tel était le nom d’un de ses glorieux ancêtres tombé au champ d’honneur lors de la bataille d’Hastings en 23 avant l’heure ou plus exactement juste à côté d’Hastings, à Hastings sous Frichure, une charmante bourgade dont les principaux centres d’intérêt étaient le Mac Donald et la maison close sise, rue de la Chaude Pisse Garantie.

Marcel, que l’on appelait aussi Jacqueline dans l’intimité la plus intime, décéda subitement foudroyé par une blennorragie galopante, tandis qu’il se secouait dans une charmante exilée cubaine dont personne ne savait ce qu’elle foutait là, surtout à cette époque où les liaisons La Havane - Hastings étaient pour le moins sporadiques pour ne pas dire spadoriques, ce qui n’aurait aucun sens connu.

Malko arriva enfin à déclencher la multipliée et jeta ses dernières forces dans la bataille en même temps qu’un flot de liquide séminal au fond du fondement de l’accorte huissière qui n’en demandait pas tant. « Et alors, tu ne m’éjacules pas dans les cheveux ? » lui demanda l’huissière. «  Je réserve ce geste hautement symbolique à Lynda, ma douce Lynda, ma chère et tendre Lynda ». « D’accord », lui répondit-elle, « Si tu le prends comme ça, je te fais extrader illico presto ».

Aussitôt dit, aussitôt fait. Malko se retrouva dans la soute d’un vieux Tupolev en route vers son château de Lintz où la pulpeuse Alexandra ne l’attendait plus depuis longtemps, surtout depuis qu’elle avait rencontré Gaspar, un hongre de trois ans qui la montait tous les jours et l’emplissait de bonheur jusqu’à la garde et même plus à tel point qu’il lui était impossible de parler tandis qu’il la secouait avec ardeur comme dirait Alban Ceray.

Quand le Tupolev atterrit enfin dans le jardin à la Française du château de Linz, le jardinier fit quand même un peu la gueule. « Des Bégonias tout frais plantés de ce matin, quelle honte tout de même ». Fort heureusement, l’énorme avion Slave évita de justesse les Pensées et les Roses Trémières avant d’effectuer un demi-tour au frein à main pour ne pas écraser les Tulipes Bleues du Liban. Malko fut éjecté de la soute tel un vulgaire ressortissant Malien, avant que l’avion ne reparte dans un vrombissement vraiment vrombant. Se relevant difficilement car ce n’est pas facile avec un quadruple fracture tibia péroné, deux sur chaque jambe, Malko s’aperçut que sur le perron, attendaient ses deux meilleurs amis, Niko le Rouge et Tonin le Rouge qui tache. « Tiens Malko, déjà rentré ? » lança Antonin avec cet humour qui l’avait fait connaître comme le roi du rire désopilant jusqu’au fin fond du détroit du Mékong. « On fait un foot ? » surenchérit Nico le rouge qui se refusait à laisser l’initiative de la crise de mort de rire à son ami et néanmoins collègue. Puis ils rentrèrent dans la salle des glaces du château de Lintz où de jolies soubrettes se chlika chliquaient en attendant qu’ils veuillent bien les honorer de leurs orgueilleux membres. « Scuze vieux, on a du pain sur la planche » lancèrent-ils de concert avant de disparaître par la chambranle de la porte et dans chambranle, il y’a cham.

 

FIN

(pourrie)

 

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