C'est vendredi, eh oui, encore, c'est le bordel #8

28 Janvier 2010

... Mais oui, c'est vendredi, il fait gris, y'a de la pluie. Youpi. Alors rien de tel qu'un beau bordel pour s'aérer la tête en cette fin de semaine tristounette. Alors c'est parti. Tout d'abord quelques messages personnels pour ceux qui apprécient qu'on leur parle personnellement. Sinon, considérez que ces messages ne sont en rien personnels et passez votre chemin, chemin faisant, cahin cahant.

Et comme c'est le bordel mais toujours mon blog, voici dans le Bordel du Vendredi le 21eme épisode de "La vie est un Western", grande fresque satirique épique et pas piquée des vers avec le Sheriff Shark Ozzie. Attention : certaines scènes pourraient heurter la sensibilité des plus jeunes UMP. Les éléments et les personnages relatés dans cet épisode sont fictifs et n'ont que peu de relation avec la réalité, quoique.

PENDEZ-LES NI HAUT NI COURT

... Alors qu'il aurait pu sonner clairon, retentir carillons et faire le paon, Don Vilpine avait le triomphe modeste. De paon, point. Pas le genre de la maison. Le "coupable" idéal de Shark Ozzie n'était pas coupable, argh, mais innocent. Il aurait mieux fait de tourner sa langue de crotale 7 fois dans sa bouche plutôt que dans celle de Carlula Belluni qui en avait vu d'autres, des langues. Malgré l'appui du Juge Roy Bean et d'hommes de main de peu de foi aux foies atteints, il n'avait pu récolter assez de preuves pour faire condamner Don Vilpine. Rien, nib, que dalle. Un dossier plat comme Carlula de face. De fait, il lui était difficile de faire incarcérer un innocent, même coupable, dans la prison de Chihuahuan qui avait aussi mauvaise réputation que Charlie Paskwa et Pat Balcony réunis.

Tenu au courant de la décision par Doc Metzner, son avoué avoué vaincu, Shark Ozzie fulminait et c'était pas beau à voir. Pas uniquement pour de pures raisons de canons esthétiques mais parce qu'il se noyait quasiment dans sa bave tant il éructait. "Gniiii, je prends Acte."

Acte, la sang-mêlée-irlando-belgo-iroquoise-femme-à-tout-faire-muette-édentée de la prison n'était pas vraiment d'accord pour se faire prendre là, comme ça. Mais Shark Ozzie était le Sheriff et il avait une grosse pétoire alors elle s'exécuta pour ne pas l'être définitivement. Quelques instants plus tard, Shark allait un peu mieux. Il était plus léger et pour lui qui surveillait constamment son poids et courait 110 kilomètres avec son poney sur le dos tous les matins, c'était important. Quelques millilitres de légèreté dans un monde de brutes faisaient parfois la différence. Toujours chafouin, il sortit de son bureau non sans avoir rengainé son artillerie. Ca faisait mauvais genre même à Chihuahuan, la ville la plus dépravée à l'ouest du Pécos.

Dans la Grand Rue, les habitants connaissaient cette mine des mauvais jours de Shark Ozzie. Et tout Sheriff qu'il fut, il lui arrivait de flinguer tous azimuts juste pour se détendre. Il se précipita vers le saloon où Don Vilpine célébrait sa liberté retrouvée. Liberté, Liberté chérie, sa danseuse favorite, affolante mulâtresse à tresses pas triste vêtue d'une robe blanche que chaque courbe de son corps tentait de faire exploser, secouait avec une égalité et une fraternité certaines les deux rebonds caramel dont la nature l'avait dotée sur la protubérance nasale de Don Vilpine qui l'avait longue comme cette phrase. Shark entra en fracas, faisant voler les portes battantes devant lui comme les bumpers sur une boule de flipper qui roule. Les portes revinrent sur Shark aussi vite. Blamblam. Extra boules. Sa deuxième entrée fut certes moins théâtrale mais la bonne. Abonné aux bonnets C de Liberté, Don Vilpine ne l'aperçut même pas.

"Don !" hurla Shark.

Don Vilpine se retourna et lui décocha son regard Atlanta Steel Made in USA n°2.

"Shark, tu te joins à la fête ? Viens, il reste de la place !"

"... Don !"

"Oui, mon Sharkichou ?"

"... Don !"

Shark avait un bug. Quand il était contrarié, il buggait parfois. Enfin il revint à lui.

"... Don ! J'ai décidé, hein, en mon âme et conscience, après consultation avec Doc Metzner et moi-même que je ne ferai pas appel de cette consternante décision du Juge Roy Bean qui sera dorénavant privé de haricots."

"Ce serait tarte, Shark. T'as pas le droit de faire appel. Tu t'es porté partie civile. Donc tu peux pas. C'est la Loi."

"La loi, c'est moi ! Gnii. Bon, pas des fois, mais en général, gnii, si, la loi c'est moi. On dira que ça ira pour cette fois, foie jaune. Mais on t'aura. Foi de moi."

Don Vilpine glissa délicatement un mot à Liberté qui fit un signe discret au pianiste. Une mélopée connue de tous et toutes démarra. D'une voix langoureuse et teintée d'un léger cynisme que la situation permettait d'assumer avec légèreté, Liberté et Don Vilpine entonnèrent l'air de concert.

" Ha-ppy birth-day to youuu... Mister Sherrrriff... Ha-ppy Birth-day to youuuu..."

Toute la salle reprit l'air en chœur, dans une tradition qui perdura par dela les temps. C'en fut trop pour Shark qui tourna les talons en faisant gaffe quand même ne pas se prendre les portes battantes une seconde fois dans la tronche. C'était son anniversaire. Pas sa fête.

L'original, comme d'hab', ici : link

Et pour tous les épisodes de la série, c'est ici La vie est un Western ou ci-à-côté plus haut dans Les Dossiers dans l'Ecran.

Après cet intermède avec de la chique, du mollard et des Winchester, poursuivons un peu plus loin dans ce bordel du vendredi vers les bas-fonds de mes sources d'inspirations diverses et variées sur internet avec cette très belle campagne de pub pour un chocolat qui cache un aspect sombre derrière sa douceur, réalisée par l'agence Le Garage à Lima. Donc où ? Au Pérou.

Poursuivons avec la preuve que la publicité peut bien faire sur des sujets divers et variés telles que les serviettes hygiéniques pour femmes. Je connais le sujet, j'ai fait du Vania et du OB, donc je sais ce que c'est que de se mettre dans la peau d'une adolescente ou d'une femme ménopausée . Et faire de belles annonces sur ce sujet, c'est pas tous les jours. Une prouesse réussie par la campagne Good Nite de Diamond Ogilvy à Séoul. Et Séoul, me direz-vous ? En Corée, vous répondrai-je.

Allez on est tous amis, on est tous frères, on est tous sœurs et on se tape tous ensemble dans la main avec ces mitaines pas connes qui permettent d'appeler un taxi en levant la main et ça, quand même, c'est bien.

Alors cette image, je ne sais plus du tout de qui c'est, je vous l'avoue mais quand je suis tombé dessus, ça m'a rappelé le monde magnifique d'Avatar et puis je trouvais ça beau et puis voilà, pas besoin d'explications à deux balles parfois, il faut se laisser porter par le vent et en avant.

C'est comme pour le travail de Morgan Claire ci-dessous qui me parle mais peut-être pas à vous mais donc, voila, j'en parle sans en parler car c'est assez indicible et j'aurai eu du mal à trouver les mots.

En tout cas, ça, ci-dessous, si vous ne trouvez pas ça beau, moi, je ne sais plus quoi faire.

On continue, transition toute trouvée avec cette image sympa.

Et je ne vous l'ai pas dit mais j'ai eu très peur cette semaine car à la radio on annonçait la mort de Jean Simmons et ça se prononce comme Gene Simmons alors j'ai cru que c'était Gene Simmons mais en fait, c'était Jean Simmons qui était morte. Pas Gene Simmons qui est plus bas. Donc, ça va.

De Gene à Ace, il n'y a qu'un pas et hop, le voilà.

Je suis tombé sur ce portrait en Dragibus qui m'a rappelé furieusement la soirée de La Mort en Amérique qui, je le rappelle, est toujours en vente dans les meilleures boutiques de bd à Paris ou sinon, envoyez-moi un message sur pagman@free.fr avec vos coordonnées et on transmettra à qui de droit.

Pour les filles, hop, un très joli petit bijou par Benoit Patoureau pour Art Lebedev. C'est beau.

-Punctirus-jewelry-by-Benoit-Patoureaux-from-Art-lebedev.png

-Punctirus-jewelry-by-Benoit-Patoureaux-from-Art-lebedev.png

N'oubliez pas qu'on est vendredi et que ce serait bien quand même que vous rangiez votre chambre car je ne vais pas le faire pour vous, déjà que c'est le bordel ici. Y'a pas marqué homme de ménage.

Pour les garçons, vous prenez toutes les bombes de la planète, soit Angelina Jolie, Anne Hattaway, Charlize Théron, Elisa Cuthbert, Hillary Duff, Jennifer Love Hewitt, Jessica Alba, Jesica Biehl, Kiera Knightley, Kate Bosworth, Kristin Kreuk (?), Mandy Moore (?), Megan Fox (elle, je la connais), Monica Belluci, Nathalie Portman et Scarlett Johansson, vous mixez le tout et normalement, ça doit donner la femme parfaite.

Mais si au final, ça donne quelque chose approchant de ça, moi, ça me va.

Allez, sans transition aucune, passons de Wow la Vache c'te Gonzesse aux Bateaux-Mouches mais les bateaux nouvelle génération qui non seulement nous baladeront sur la Seine mais aussi sous la Seine. Il va quand même falloir faire un peu de nettoyage avant.

Tiens, une moto en passant. Enfin, une moto. Un engin. Ca s'appelle le Sharker et c'est Gerg Group qui fait ça.

Une toute petite carte de vœux car on a encore le droit, janvier n'est pas fini alors que Capri, oui.

Une langue tatouée. Pas à moué.

Une Mona Lisa en polystyrène qui tente de nous refaire le coup du Sphinx avec un nez en moins. Déjà vu.

Un petit rappel simple et concis avant de faire les soldes.

Pour finir, je vous offre tout de go une perruque glam rock, un tableau qui cible le sujet, un visuel étrange qui sera peut-être celui de la prochaine campagne American Apparel, avec eux, on ne sait jamais et un Bukowski bucolique alcoolique à la santé bucco-dentaire précaire mais capable du meilleur comme du pire mais surtout du meilleur.