5 Mai 2011
... Oui, bien sûr, c'est vendredi (vérifions tout de même, oui c'est bien ça) et c'est le Bordel assurément de Marseille ou ça flingue dans les rues, à Marrakech où ça flingue dans les cafés en passant par les Etats-Unis où le dernier poilu ne flinguera plus personne mais où les tornades flinguent l'Alabama qui n'est plus trop Sweet Home, à la FFF où ça flingue à tout-va entre champions du monde 98, en Syrie, en Côte d'Ivoire et jusqu'au Pakistan à Abottabad où ça flingue de nuit, sans sommations à 80 contre 6 contre des adversaires dangereux certes mais sans armes et c'est pas très fair-play. D'un autre côté, s'il avait commencé à parler de ses stages avec la CIA et des quelques relations entre l'Arabie Saoudite et les USA, pas certain que ça aurait beaucoup plu. Car au cas où vous ayez été plongé dans une léthargie profonde pendant la semaine dont vous viendriez de vous réveiller, Oussama Ben Laden ou Osama Bin Laden ou Osama, enfin bref, le méchant barbu interplanétaire a été cloué au lit par une vilaine migraine ophtalmique calibre 6 mm avant de finir en bâtonnet de colin pour le premier squale passant par là. Et forcément, le net s'est déchaîné et comme ce Bordel du Vendredi n'est qu'un modeste observatoire de ce qui s'y trouve, il fallait bien évoquer le sujet avec vous. Alors allons-y pour cette introduction Ben Ladenienne qui a bien profité aux journaux outre-atlantique qui s'en sont donnés à cœur-joie avec des lettres énormes sur cinq colonnes à la une.
La Fox (TF1 en pire, oui, c'est possible) s'y est mise avec plaisir en lapsusant avec ferveur. Oups, i did it again.
Et dès les premières annonces, le net a emboîté le pas des médias officiels dans un déferlement d'images, de montages, de mêmes tous plus barrés les uns que les autres. En bref, une Osabamania totale.
J'aime beaucoup celui-ci, ci-dessous. Sobre, chic, épuré.
Même Sudarshan Paitnik, artiste de son état sur la plage de Puri en Inde s'y est mis. Oui, même Sudarshan.
Comme pour le mariage royal de William et Kate, il y a toujours un abruti pour se faire un petit souvenir dans sa propre chair. Après tout, c'est la sienne. il fait ce qu'il veut.
Et cet abruti a souvent un frère qui a un téléphone qui fait vidéo, comme tout le monde.
Le nombre de tweets par seconde le jour de l'assassinat de Ben Laden.
Celui-ci dessous m'a bien fait rire aussi. Et bingo, un gros lot de perdu.
La Situation Room au moment de l'assaut.
Et un joli mash-up avec LE chapeau qui a fait parler de lui pour un mariage récent.
Et le prof de Washington qui avait juré de ne plus se raser avant sa capture s'est enfin refait une virginité. Non, il n'avait pas demandé aux Navy Seals de lui scalper la barbe d'Oussama Ben Laden (pour ceux qui se demanderaient).
Certains laissent entendre que tout ceci ne serait pas vrai, que Ben Laden n'est pas mort et que son immersion du porte-avion, c'est parce qu'il aime bien faire de la plongée en eaux profondes. Aussi vraisemblable que si on avait marché sur la Lune.
Dans ce torrent de joie belliqueuse, de vengeance fort peu catholique et de noms d'oiseaux, seules quelques voix discordantes osèrent dire que fêter la mort d'un homme quel qu'il soit, ce n'est pas très charitable et que oui, bien sûr, le World Trade Center, 9/11, 3000 morts et Bali et Madrid et tout le reste, c'est une horreur indéfendable mais qu'au final, quand on met les choses en perspective, tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir comme disait MJ. Et qu'il est insupportable de savoir que 500 000 enfants irakiens morts pendant l'embargo ne vaudront jamais 3000 Américains, que la torture fut plus employée à Guantanamo qu'en Afghanistan et que bon, Dark Vador, le Mal, le Malin, la Brute et le Truand, on connaît la chanson. Et pour rappel, la famille Bush a entretenu d'excellents rapports financiers avec la famille Ben Laden pendant longtemps et que c'est tout de même la CIA qui a "crée" Ben Laden de toute pièce et ce serait bien de ne pas l'oublier (excellent article ici : link).
Mais maintenant, Ousama s'en fout. Il a ses 1000 vierges alors ce que vous pensez de lui, hein, il s'en tape le coquillard. Enfin, principalement celui des dites-vierges.
Et puis les USA sont déjà passés au prochain objectif : un terroriste canadien très dangereux.
Mais bon Oussama, Osama, ça va bien alors passons à tout autre chose avec ces théières à jambes. Eh oh, c'est le Bordel partout on vous dit.
Poursuivons par des vases-pis à doigts pour un bon bol de lait chaud avec la Noiraude (existe en blanc, pas de discrimination ni de quotas ici).
Je peux aussi vous offrir, c'est mon plaisir, un alphabet entièrement reconstitué en Simpsons et autres habitants de Springfield (par Fabian Gonzalez), un labyrinthe Frankenstein si vous avez fini vos Sudokus San Ku Kai, un tableau périodique des éléments version histoire du rockn'roll à déchiffrer mais pas besoin d'avoir fait Bac +12, deux tee-shirts à ne pas approcher à moins de 20km et un cendrier R2D2 en terre cuite car on a essayé avec le rotin mais ça brûle, ça fait chier, c'est le Bordel.
J'ai également sous la main un très beau fauteuil de Marcel Breuer de 1967, un autre par un amateur fondamentaliste de Fanta et un autre par un bûcheron mais je vous laisse décider lequel est lequel. Pas facile.
J'ai des lunettes pour tous les goûts, une glace pour les goûts morbides et des brosses à dents pour ceux qui ont le goût du vice à ne pas confondre avec l'amour du risque de Jonathan et Jennifer, deux justiciers milliardaires qui font la vie dure aux gangsters sans jamais défriser leur brushing.
Et last but not least, parmi ces idées farfelues, merci à JCM qui se reconnaîtra pour l'envoi de cette avancée ultime de l'œuvre humaine, l'anti-rides à couilles. Oui, vous avez bien lu. C'est même en vente ici : link
Bon, où allons-nous maintenant ?
Allez, une page de publicité mais de la pub qui sort du cadre, qui s'affranchit des règles, qui fait fi du support et c'est joli de faire fi du support quand on le peut mais c'est pas tous les jours qu'on peut non plus.
J'ai une Alfa Montreal aussi. Argh.
Et une caisse, pas une voiture, une caisse absolument de toute beauté par André Homan.
Dans un tout autre style, je peux vous proposer un image du Bal officiel pour les débuts de Lindy Guinness (de la famille des bières Karcher) dans la haute société à Belvoir Castle en 1959 par Burt Glinn. Et rien qu'avec cette image sublime, cette ambiance, cette atmosphère, ça devait être quelque chose.
Sinon, j'ai Betty Brosmer, un criquet sauteur sublime par Evan McGlinn et une langue à zipper dézimmer et ze trouve za zuper moffe et pas du tout ffexfy (merci JCM aussi).
Yeeek. Vite, passons à autre chose. Allez Marvin, mets le feu, mec. Nancy Cameron reste stoïque et pourtant il lui a proposé d'aller au Sheraton de Malpenza et c'est pas de la daube. C'est un hôtel, on vous dit. Vous avez déjà vu un hôtel en sauce ? Soyons sérieux.
J'ai l'homme qui parlait au cul des pélicans, une petite pipe, certes un peu en biais mais une petite pipe quand même, une lettre pour vous de la part du Capitaine Crochet mais c'est pas encore gagné et une photo exclusive de David Bowie pour le casting de Kojak. Malheureusement, il a été coiffé sur le poteau par Telly Savalas qui lui, accepta les sucettes pour avoir le rôle.
J'ai des gens sans tête, une auto-décapitation, Jennifer Connelly à qui rien qui manque de partout, j'ai vérifié personnellement, un homme qui bande, hnnggg, ses muscles pectoraux, un nounours qu'il faut pas faire chier, bordel, quand il lit le journal et Jim Belushi qu'il fallait pas faire chier tout court.
J'ai un mec en costard si besoin, une troupe de choc pour la brousse, une hippie qui dit yippie yippie ya car c'est l'époque des champis et si vous n'aimez pas ça, j'ai aussi du nippon poilu en slip et vous ne direz pas que je ne vous ai pas prévenu.
J'ai la Reine. Pas la pizza, la vraie Reine. Enfin voilà.
J'ai quelques dames qui traînent et ça fait désordre, il faut que je range tout ça avant qua ma daronne rentre. D'abord Mila Kunis, une des idoles de ma fille qui n'aurait pas beaucoup d'efforts à faire pour devenir l'idole de son père si tant est que bon bref, une Marina Vlady d'un temps oscillant entre longtemps et jadis, une Raquel toute rose comme un chamallow, une Marianne Faithful en mini car après tout, pourquoi pas n'est-ce pas, des inconnues et des connues mais pas nues et deux filles qui se battent car il paraît que c'est excitant bien que pour moi, non, pas du tout. Mais bon, y'a Gino Vannelli et Nikka Costa avec alors ça va. Je passe l'éponge.
Il me reste encore un peu de bordel avec cette Citroën de fort bon aloi, un gamin qui sèche, deux filles qui s'échangent quelques miasmes, des pompes mortelles, un Chihuahua qui pratique le coït anal et le comment du pourquoi pour que ça marche.
J'ai une nana qui va bientôt péter le feu, une caline très coquine, un gif par Spontex et j'aimerai bien savoir ce que dit la dame en face pour convaincre le Juge mais à mon humble avis, c'est pas encore gagné.
J'ai quelques boutiques en sus.
Un artiste peintre en boites de conserves.
Quelques paparazzis bien alignés et Guillaume Gamain, dit le Glandeur, me dit que ce sont des oppossums paresseux mais là, j'ai un doute (et pourtant, il a fait 8 ans d'études vétérinaires).
Enfin, j'ai un drôle de pied. Pas moi heureusement.
Allez, vite un peu d'art avec Ivan Shischkin et ce magnfique tableau solaire en lisière de 1896, Alex Chiu et ses robots tout carrés et Un Jour de Pluie (mais pas de brouillard) par Jean-Loup Sieff.
Un Black on Grey de Rothko en 69. Année artistique.
Des bananes de Kazuki Guzman.
La Misère en Espagne par Cristobal Rojas en 1886.
"Late Afternoon" à New York par Childe Hassam en 1900.
Lauren Corson.
Mizenscen sur Flickr.
Les cascades inversées d'Olafur Eliasson.
Un cygne blanc par Renata Brzozowska.
Richard Perez.
Et trois Andy Goldsworthy qui passaient par là et ça ne fait jamais de mal.
Une œuvre dont je ne connais pas l'auteur mais finalement bon, c'est pas grave.
Et Zao Kailin.
Mais n'oublions pas les célèbres Messages à Caractères Informatifs que voici que voilà, à prendre au sens propre comme au figuré, avec des pincettes ou pas, au premier, au second ou au troisième degré et surtout, à prendre exactement comme vous voulez.
© Andrea Bowers
J'en profite entre ces deux images divines pour vous rappeler qu'il vous reste encore une semaine pour nous envoyer vos contributions pour PopCorn spécial Dieu sur pop@popcornzine.com ou sur le site de Popcorn ici : link.
Merci de votre attention et n'oubliez pas qu'Après la Pub, ce n'est pas que le vendredi et que cette semaine vous avez loupé L'image du Jour et Comment casser la baraque en 1 leçon et FutuRétrorama et Maestro Mastromatteo et Séville (pas 82) et que si vous avez aimé ce Bordel du Vendredi, ce serait sympa de ne pas la jouer perso et de l'offrir à vos amis en le partageant par mail, en Likant et en Twittant avec les boutons ci-dessous qui sont faits pour ça ou en copiant l'adresse de ce Bordel directement sur votre profil Facebook si vous êtes sur Facebook, sinon oubliez, et de faire tout ça si et seulement si vous l'avez apprécié. Sinon, non. Bonne fin de semaine, bon week-end et à la semaine prochaine.
© Thommy Conroy