... Wooooooh hooooo hooooooooooooo. J'en ai encore les cheveux qui tiennent tout droit sur la tête. Imaginez Jimmy
Page, Jack White et The Edge qui papotent guitare comme d'autres boivent le thé et vous expliquent la base de leur amour pour cet instrument fabuleux, leur enfance, leurs souvenirs, leur
approche, leur relation avec ce morceau de bois avec quelques cordes. Imaginez-les en train de se montrer leurs premières guitares, leurs préférées, leur trucs à eux en taillant le bout de gras
ensemble.
Imaginez Jimmy Page, tout ému, qui revient à Headley Grange, ancien hospice pour pauvres où il a enregistré Stairway to Heaven et When the Levee Breaks, qui montre la hauteur sous plafond de la
cage d'escalier où Bonzo martelait ses peaux toutes neuves à faire se fissurer les murs,qui fait The
Battle of Evermore à la mandoline, qui t'explique que c'est en trouvant une guitare dans la nouvelle maison où emménageaient ses parents qu'il s'y était mis. Quelle chance on a tous eu, imaginons
un instant qu'il soit tombé sur des maracas, un programme politique ou des collants de danse classique...
Imaginez Jack White qui parle de sa révélation sur un disque de Son House, de distorsion, de South West Detroit, " a tough town", de sa guitare en plastique toute pourrie dont il tire pourtant
des merveilles absolues les doigts en sang tellement il se donne, qui vous raconte qu'il n'avait jamais voulu jouer de la guitare mais qu'étant le plus jeune d'une fratrie de 10, comme il y avait
une guitare, il en joua, qu'avant il avait commencé par la batterie et qu'il en avait deux dans sa chambre et comme il n'y avait plus de place, il avait viré le lit, inutile, pour mettre un
matelas qui rentrait juste pile poil dans la diagonale.
Imaginez The Edge qui revient sur ses tout débuts, qui parle des attentats dans son pays, du choc de sa génération, du blues des années 30, de la grande dépression, de la guitare qu'il a
construit pièce par pièce avec son frère, une guitare qui n'était pas la meilleure guitare jamais réalisée mais qui fonctionnait, des Clash, des Ramones, des punks et même de Spinal Tap qui l'a fait plus que marrer tellement c'était ça.
Imaginez qu'enfin au bout de 41 mn 34 secondes, ils se mettent à jammer autour d'un canapé sur "I will follow" de U2 que forcément, tout le monde suit aussi et avec attention s'il vous plait, une
méga banane sur le visage (enfin, si vous aimez le rock parce que si vous n'écoutez que du menuet, forcément, ça vous parlera moins). Imaginez The Edge qui finit par dire qu'il y'a du punk rock
dans cet homme là en parlant de Jimmy Page. Oui, il en reste. Oui, il ose. Imaginez Jack White comme un enfant qui ose à peine sortir une blague tellement il est impressionné par ses accolytes
(surtout Page qu'il regarde comme un enfant devant une Religieuse au chocolat). Imaginez le frisson que procurent les quelques secondes communes de "Dead Leaves and the Dirty Ground" à 1 h 10 mn.
J'en ai encore l'occiput qui frétille. Brwwwahhhh.
Imaginez le sourire béat de Jack White et The Edge quand Jimmy Page attaque rien que pour eux le riff de "Whole Lotta Love", leurs têtes admiratives qui vaut toutes les saloperies de sourires
niais des BB Brunes, des 50 Cent, des Rihannah et autres Johnny Halliday du monde. Imaginez ces trois-là qui discutent chacun de leur processus créatif, de leur amour du blues et du rock, de leur
engagement pour cette musique qui les a rendu célèbres. Imaginez que dans peu de temps, tout ceci soit chez vous sur votre écran. Alors vous n'aurez plus qu'à imaginer le pied que j'ai pu prendre
à regarder ce documentaire sur trois guitaristes qui, eux, ne jouent pas vraiment comme des pieds mais comme les icônes qu'ils sont devenus. "It might get loud" dit The Edge avant d'attaquer une
intro en studio. Non, les gars, ça va pas être du lourd. C'EST du lourd. Du très lourd. Et comme disait Ted Nugent : "If it's too loud, you are too old".
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Oulala...le problème avec ces musiciens c'est qu'ils me rendent dingues! Je n'ai pas la banane mais le régime en entier car effectivement, je vois très bien ce qu'ils peuvent ressentir en regardant<br />
Mister Page attaquer ce riff incroyable et repris tant et tant de fois!<br />
Je pense que je creverai d'un arrêt cardiaque un jour à l'annonce de ce genre de rencontre car, là, ici et maintenant, juste en lisant ton article, je fébrile! C'est presqu'une jouissance!<br />
D'ailleurs j'ai parfois des sensations étranges mais connues en amour quand j'écoute un album, un solo, un chant, quand je regarde une peinture, une sculpture....J'ai hâte de voir ce<br />
documentaire...Merci à toi PA!<br />
Je viens de revoir Srop Making Sense, c'est quelque chose tout de même!<br />
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Enooooooooooooooooooooorme banane (de Guadeloupe et de Martinique).<br />
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A
Alban
13/01/2010 13:06
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Ouais Val m'en a parlé. Il va me le filer. Trop impatient !!! Mais tu sais que ce n'est pas la première fois qu'il y a une rencontre White/Page, il y en avait déjà eu une pour un magazine où il<br />
parlait grattes et tout et tout, mais je vois qu'apparemment, l'attitude de Jack est toujours la même (en même temps, on le comprend !) !<br />
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Oui, je sais mais entres les pages d'un magazine, froid et leur rencontre pour de vrai, ça prend une toute autre dimension...<br />
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Tiens, regarde cet extrait juste pour voir la banane énorme de Jack White quand Page attaque Whole Lotta Love http://www.youtube.com/watch?v=6FOVSwHjfLM&feature=related<br />
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C
Côme
13/01/2010 12:41
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"J'en ai encore les cheveux qui tiennent tout droit sur la tête." => Ca doit être puissant alors :P<br />
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En effet, ça c'est du très très bon, la crème de la crème!<br />
Merci d'avoir fait tourner :)<br />
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