27 Novembre 2010
... Loin du tumulte et de la préciosité des galeries parisiennes qui se regardent le nombril avec bonheur, MACparis continue à faire son trou année après année pour offrir un terrain d'expression idéal aux artistes dit "émergents". Quelle horrible expression. Disons "talents naissants", c'est mieux. Pour qui sait encore regarder, cette édition de MACparis 2010 recèle quelques trésors. Et si le niveau reste inégal, ceux qui tirent vers le haut le font avec bravoure qu'ils soient jeunes ou un peu moins, le talent attendant parfois quelques années pour éclore. MACparis, c'était aussi pour moi l'occasion d'aller voir deux amies artistes que je chéris mais rien de sexuel entre nous, enfin, jusqu'ici : Dominique Cozette et Phédia Mazuc.
Et ça valait le coup car le plaisir de voir les œuvres de Dominique en grand, en majeur et en toutes lettres est quasi indicible et c'est pour ça que je n'en dirai pas plus mais je vous laisse admirer le paysage ci-dessous pour vous faire une idée par vous-même. Notez que vous pouvez aussi vous faire une idée par quelqu'un d'autre si vous le désirez.
Dominique signe un autographe à Nicolas Sarkozy, grand fan. Oui, il est venu.
Mais je n'étais pas au bout de mes surprises et mon coup de cœur suivant ne fut qu'à deux pas de Cozette (site ici : link) où je découvris, ébaubi, le magnifique travail de Sylvie Sauvageon qui est très amène contrairement à ce que pourrait laisser supposer son nom. Syvie travaille entre autre au crayon de couleur et ses œuvres monumentales, ses "papiers peints" avec cadre inclus sont proprement ahurissants. J'ai eu beau lui demander le temps de travail pour de telles réalisations, elle ne le savait pas elle-même. Elle fait également de superbes sculptures miniatures en savon mais le mieux pour découvrir son univers est de cliquer sur ce lien qui vous mènera directement à son site ici : link
J'ai également beaucoup apprécié les étranges portraits d'enfants hydrocéphales de Cécile Decorniquet qui ne laissent vraiment pas indifférent. De très belles images visibles également sur le site qu'elle partage avec son Laurent ici : link
Mais mon véritable coup de cœur du jour fut pour Claire Fahys. Ses paysages urbains en technique mixte (dessin, peinture et plus si affinités) sont d'une grande maîtrise, d'une poésie évidente et malgré ses 24 printemps, elle affiche une maturité stylistique sidérante. Puisant dans Viera da Silva, Wols, Buri et Rodchenko, son monde de bruns, de gris, de beiges et de blanc m'a immédiatement souhaité la bienvenue. Claire habite à Londres en ce moment mais part bientôt découvrir Berlin pour de nouvelles aventures. À suivre où qu'elle soit. Claire a un site ici : link. Sinon, c'est sur clairefahys@yahoo.fr. Bravo Claire.
La pureté des lignes des photographies de Jean-Marc Besacier était également à souligner. Silence, légèreté, dépouillement, recherche du rythme. Tout ça en une image, maîtrisée de bout en bout. Et son site pour en voir plus est ici : link
Bibi était là aussi avec son bestiaire plein d'abis, euh d'amis. Salut Bibi.
Encore d'autres expressions éparses en passant, cahin caha, enfin voilà.
Alphonsine David.
Laurent Martin.
Je sais plus qui, merde, j'ai oublié de noter, désolé.
Euh...
Ah lui, c'est Olivier Petiteau.
Et André Nadal.
Des copines à Cozette en goguette.
Et même des toilettes avec des yeux. Comme la célèbre colline de Wes Craven mais en version WC. Trêve de grosse marade, voici la seconde raison de ma présence à MACparis, le travail de mon amie Phédia Mazuc. Et à chaque fois, ça marche. Entre rigueur et légèreté, songe et réalité, onirisme et sensualité, son mix de mâchage, de mélangeage de photo, peinture, calques, griffures, oxydation, abrasion et autres secrets qu'elle garde jalousement, crée un art qui résonne en moi comme la ligne de basse de John Paul Jones en ouverture d'une chanson de Led Zep. C'est puissant, ça vous transporte et ça vous dépose bien plus loin que vous ne le pensiez. Bref, vous l'aurez compris, je suis fan de Phédia et de son expression, de son art tout simplement.
Phédia (à moitié) et Cozette (entière mais un peu floue).
J'adore.
J'ai enfin réussi à la capturer subrepticement avec mon appareil photo car tel le bronco sauvage, la Phédia n'est pas facile à apprivoiser et il faut du temps pour la dompter, si tant est que cela soit possible. Vu son regard charbon, ça ne l'est pas. Quoi qu'il en soit, si vous avez une heure et demie à ne surtout pas perdre demain, c'est à MACparis 2010 qu'il faut aller pour voir les œuvres de Phédia (site ici : link), de Cozette et de plein d'autres artistes plus que chouettes. C'est Porte de Champerret et ça ferme demain soir alors grouillez-vous d'y aller, vous ne le regretterez pas.