Tagada + Taratata = Lady Gaga.

14 Janvier 2010

... Vous avez probablement dû entendre parler un jour ou l'autre de Lady Gaga. Ou si comme moi, vous n'en aviez pas entendu parler, au moins, vous avez dû la voir dans les magazines people que vous ne lisez pas, comme moi. Lady Gaga, j'en avais donc cette image de croisement entre Don Diego de la Vega et Amanda Lear, une sorte de Chihuahua géant à Loup apparent, un truc assez indéfinissable, protéïforme, plein de couleurs acidulées et d'effets capillaires insensés. Lady Gaga change de tête et de style vestimentaire aussi vite que Superman retire son slip et son collant quand il a mangé un chili avarié.

Je n'avais donc jamais entendu ne serait-ce qu'une simple note de Lady Gaga avant de tomber sur cette rediffusion de Taratata où je la découvris, telle la timide edelweiss cueillie à la rosée du petit matin sur les coteaux encore parés d'un manteau de brume dû au redoux de la nuit au pays de Candy où il y a des méchants et des gentils mais où l'on s'amuse, on pleure et on rit car il est bon de rire parfois, aha, même dans les moments difficiles où les amis sont bien utiles, principalement pour leur astuce et leur espièglerie. Où en étais-je ? Les Alpilles, les princes, ah oui, les Ladys, Lady Gaga. Lady Gaga a un putain de talent. Une vraie sensibilité, une vraie voix, un vrai charisme. À noter que charisme peut désormais se prononcer "sharisme" et ce, depuis que l'Académie Française a entériné le fait qu'on puisse ne plus dire"quiche" mais "ouiche" lorraine. Un grand pas pour la France de demain des créateurs de possibles qui se lèvent tôt pour gagner plus.

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Oui, LADY GAGA A DU TALENT et je ne m'empêche pas de le hurler, d'où les lettres en capitale ci-pas loin. Elle explique en plus que si elle fait tout ce tintouin, si elle se grime tant pour faire parler d'elle, c'est après une expérience qui la marqua. Elle avait été engagée dans un club où les gens déjeunaient tout en n'écoutant pas du tout sa musique. Elle eut soudain l'idée de se déshabiller au fur et à mesure de sa prestation pour capter l'attention de son public. Ce faisant, elle finit son show sous les standing-ovations et aussi à poil que l'amant sur le balcon d'une mauvaise pièce de boulevard. À poil, à plumes ou à écailles, Lady Gaga a une vraie sensibilité qui m'émut ce soir là. Et quand ça m'émeut, ça m'épate. Oui mais des Lady Gaga. Pour terminer, mmm, oui, pour toi, spéciale dédicace et mention très bien, très spéciale, très choue pour les deux créatures androgynes blondes très étranges au premier rang du public qui maitrisent le lancer de mèche à la perfection. Coucouuu. Mais regardez tout de même ce que sait faire Lady Gaga ci-dessous, oui, là.

Ce n'est qu'ensuite que j'ai regardé d'autres vidéos de ses tubes et que je me suis rendu compte à quel point elle fait vraiment de la grosse merde infâme comme tout le monde. Les mêmes rythmes, les mêmes arrangements, les mêmes grosse ficelles pour neneus de l'oreille droite comme de l'oreille gauche qui écoutent de la musique comme ils consomment des chips, par grosses bouchées, sans mâcher, sans plaisir, en regardant TF1 leur liquéfier le cerveau. Hé les producteurs, y'en aurait pas un pour lui trouver du monde à cette petite ? C'est comme Joss Stone. 18 ans, elle te sort un premier album : une tuerie. Tout y est. La fille est jeune, pas encore aguerrie, marketée à mort mais derrière, il y a une étincelle, une vibration. La nana sent la musique, la soul même s'il lui manque la bouteille nécéssaire pour vraiment faire du blues comme il se doit. Mais en l'écoutant, on se dit cette nana, elle l'a, oui, comme Ella, oui, elle l'a. Succès. Boum. Nouveaux producteurs. Boum. Grosse bouse infâme.

Déjà qu'on est emmerdé toute la journée avec des mecs et des filles qui n'ont pas l'once de l'amorce de la bribe du poil de cul de microbe d'un début de talent, alors si en plus ils nous salopent celles et ceux qui en ont, moi je dis non.

Non.

Ah, ça va mieux.