24 Mars 2015
"You know you're a cute little heartbreaker, Foxy. You know you're a sweet little lovemaker, Foxy" nous lance Jimi Hendrix dans l'un de ces nombreux chef-d'œuvres "Foxy Lady". Si vous êtes né dans les années 90 sur une île perdue et que vous revenez à la civilisation pour la première fois, Foxy Lady est une chanson de 1966 interprétée par un p'tit jeune qui n'en veut, Jimi Hendrix.
Une chanson tellement culte, tellement empreinte d'un désir brûlant comme un pot d'échappement aux 24 Heures du Mans qu'elle fut détournée dans le débile quoique tout à fait indispensable Wayne's World avec cette scène hmmm ohhh aah.
Ce que l'on ne sait pas toujours car on ne peut jamais tout savoir, c'est que la Foxy Lady en question a existé et existe toujours sous le délicieux nom de Fayne Pridgon (ou aussi Litho-Fayne Pridgon). Et c'est vrai que quand on la regarde, on comprend vite que, Ouuh Foxy Lady, I wanna take you home et même que I won't do you no harm, no, promis, You've got to be all mine, oh oui all mine. Et rajoutons un Ooh, Foxy Lady de circonstance (comme le lac de).
Fayne Pridgon était disons plutôt libre dans sa conception de l'amour et quand elle rencontra Jimi Hendrix au milieu des années 60, elle couchait, pardon, elle frayait avec Sam Cooke mais un peu aussi avec Jackie Wilson, Little Willie John et probablement aussi James Brown et Ike Turner. Bref, une vraie groupie dont la meilleure amie était aussi Etta James, excusez du peu. Mais quand elle tomba sur la grande silhouette décharnée de Jimi Hendrix à l'Appolo Theater, ce fut un coup de foudre réciproque qui dura quatre ans jusqu'à ce qu'en plein concert dans un club de la 76e rue, elle fasse du gringue à un type de l'assemblée. Sans arrêter de jouer, Hendrix s'approcha et l'assoma avec sa guitare. Fin de l'histoire d'amour (qui finit mal en général mais pas toujours). Foxy Lady avait vécu mais a inspiré plusieurs chansons les plus chaudes du répertoire d'Hendrix dont le célèbre "Fire". Pas en reste, elle s'acoquina avec Sly de the Family Stone au plus fort de sa carrière avec coke à gogo, manoir à Beverly Hills et tout le reste. Foxy un jour, Foxy toujours. Pour en savoir plus sur la lady, quelques excellents articles (en anglais, désolé) ici dangerousminds.net/jimi_hendrixs_foxy_lady_revealed et ici theguardian.com/music/lithofayne-pridgon et une interview passionnante ici theisleofhendrix.