29 Juin 2016
Johnny Miller est un photographe américain qui s'est installé au Cap pour étudier l'anthropologie. C'est son droit le plus strict et c'est tout à son honneur. Depuis l'avènement des drônes, Johnny a découvert une toute nouvelle manière de faire de la photographie et de fait, un tout nouveau point de vue sur son pays d'adoption. Ses images, regroupées dans une série intitulée "Unequal Scenes" relatent avec talent la lente évolution de la société sud-africaine 25 ans après la fin de l'apartheid. Si la loi est la même pour tous désormais, la réalité n'a pas beaucoup bougé. Comme à Bloubosrand, près de Johannesbourg où l'altitude du drône donne immédiatement un point de vue sur l'aménagement du territoire que l'apartheid avait crée et les franches divisions dans les villes entre deux mondes que tout oppose.
Sillonnant l'Afrique du Sud, Johnny Miller a volé au dessus de Imizamo Yethu, près de Cape Town...
Il a survolé les zones-tampon entre deux populations à Nomzamo, près de Cape Town aussi.
Johnny Miller localise les zones à photographier avec une carte de l'Afrique du Sud contenant des données sociales et éthniques puis il fait des repérages sur Google Earth avant de prendre ses images, comme au dessus du terrain de golf de Papwa Sewgolum, à Durban. Faut pas se louper sur le 18e.
Il a poursuivi à Vusimuzi, près de Johannesbourg.
Au dessus des townships de Manenberg, à Cape Town.
Et un autre township de Cape Town, Masiphumelele.
Étonnant, non ? Non, pas étonnant : édifiant. Trouvé sur le Grand Format du Nouvel Obs ici : tempsreel.nouvelobs.com afrique-du-sud et le site de Johnny Miller est ici : unequalscenes.com.