8 Avril 2020
J'ai un maire qui est très fort. Très fort pour serrer les paluches de commerçants, pour se mettre en photo 35 fois dans le bulletin municipal, très fort en temps de campagne électorale où il est partout, sur le terrain, en vidéo sur Youtube, en tweets, en posts Facebook, très fort pour utiliser les moyens municipaux pour se faire mousser façon Kim Jong Un. Merci, ô Grand Phare Lumineux de nous éclairer le chemin tous les jours grâce à ta clairvoyance inégalable et maintes fois reconnue.
Sauf que... ce maire a totalement disparu des écrans radar depuis le début de la crise du Coronavirus, laissant totalement choir ses administrés. En mode Casper, comme dirait ma fille. Depuis ses 56% (enfin, avec seulement 20% des votants), les Boulonnais ont eu droit à une image... et rien d'autre, là où quasiment tous les autres maires des Hauts-de-Seine se démènent pour communiquer régulièrement et inlassablement. Ici, à Boulogne-Billancourt qu'on nous vend pourtant comme la ville Soooooooo Digitale, au cœur d'une nouvelle Silicon Valley à la française bla bla bla, c'est le désert total. Le maire a disparu.
De deux choses l'une, soit le maire est malade et ses administrés doivent le savoir au moins pour lui témoigner du soutien et éventuellement de l'affection car personne ne mérite cette saloperie de merde. Soit il démontre une fois de plus qu'il n'a pas les épaules et qu'il est juste mauvais, très mauvais dans sa communication et c'est bien la peine d'avoir des spécialistes du digital pour avoir une communication aussi foireuse, oups pardon, inexistante.
Pendant ce temps-là, les initiatives fleurissent de partout à Boulogne-Billancourt, qu'elles soient des citoyens eux-même ou de membres de la vie politique boulonnaise (l'horrible "opposition", le mal, l'Antéchrist). Pourtant, sur les réseaux officiels de la ville sur Twitter et Facebook, ces initiatives sont ignorées, combattues et parfois même copiées. À la mode de Trump, soit c'est "Initié par la ville de Boulogne-Billancourt" (leur grande formule, sorte de label de qualité), soit ça ne mérite pas d'être partagé, au détriment totale du bon sens et de l'utilité pour la ville. Mais comme on dit, "On ne change pas une équipe qui gagne"