C'est vendredi, c'est le Bordel #465

... Selon des informations que je suis en train de recouper finement façon émincé de bœuf lait de coco du Sawadee (meilleur resto thaïlandais de Paris, 53 avenue Émile Zola, XV^e, allez-y de ma part), il semblerait que nous soyons à nouveau vendredi. Times flies quand même sacrément vite. Encore hier, j'avais 16 ans et je draguais une clope à la bouche en accumulant les Extra balls au Amazon Hunt alors c'est vous dire. Partant donc de ce postulat, toute l'équipe technique au fond de la cave et moi-même pas dans la cave avons décidé que puisque nous sommes vendredi, ce serait pas mal qu'en ces pages, on mette un gros Bordel. Bien gros. Près de 150 images. Et j'en accepte l'augure (alors que dans la cave, ils sont obligés) en démarrant ce Bordel du Vendredi par du spectaculaire et de l'utile en même temps avec les créations foutraques et décalées de Nicole McLaughlin que vous pouvez retrouver sur son Instagram ici Insta Nicole McLaughlin ou son site de l'internet mondial là Site Ouèbe à Nicole.

Par contre, ce petit coin de nature qui est idéal pour vous parler d'un petit coin de nature idéal vous est offert par Masateru Miyoshi. Masateru, les amis du blog, les amis du blog, Masateru. Merci d'enlever vos chaussures, vous verrez c'est tout doux, ça chatouille, hihihi, arrête ça tout de suite, grand fou.

Dans un tout autre style que Masateru, Georges Rousse expose actuellement à la Galerie RX si vous aimez ne pas en croire vos yeux et l'anamorphose en même temps, ce qui est tout à fait dans le domaine du possible.

Comme ce Bordel risque d'être un peu long, je vous ai préparé une petite lunchbox et de quoi la déguster dans un cadre sympathique bien qu'un peu chargé, telle l'haleine de Gérard Depardieu au réveil.

Attention : avant de poursuivre ce Bordel dans des conditions de totale sécurité, merci de bien vouloir traverser dans les clous. Les vrais, les classiques, les originaux.

Car de l'autre côté de la rue, vous ne trouverez pas de travail (prends ça Manny Macrone, voir ici La vie est un Western) mais bel et bien un engin de qualité permettant de vous transporter à la fois sur les routes du Bordel et dans le temps. Vous ne me croyez pas ? Je règle le bousin sur 1910 et vous allez voir ce que vous allez voir (sauf si vous êtes Gilbert Montagné qui est excusé).

Et paf, 1910 (z'avez vu ? On déconne pas ici au Bordel) avec cette incroyable série d'images du Buff Bill's American Circus, une troupe de cirque en goguette en Irlande du Nord par le photographe Herbert Cooper qui n'était pas grand, d'où son surnom de Mini Cooper mais tout ceci est une autre histoire que nous ne vous narrerons pas, non, n'insistiez pas (par contre, plus d'infos eud' par ici sur le Buff Bill's (sans Boule) Circus).

On enchaine avec Ruth Asawa posée contre une rambarde d'escalier en 1951 photographiée par Imogen Cunningham, Imogen Cunningham quelques années plus tard photographiée en 1975 à San Francisco par Abe Frajndlich (45 points au Scrabble) et Floyd Patterson dans son camp d'entrainement à Spring Valley le 7 février 1961 avant de prendre sa revanche sur Ingemar Johannson qui n'est pas le grand-père de Scarlett ou de Jay-Jay mais au cas où, on vérifie et on revient vers vous.

Allons vers Barcelone où nous attend ce magnifique interphone nouillesque en diable, passons de l'autre côté de la rue pour livrer un joli cœur avec James Jowers à Waverly Place, West Village, New York en 1968, année pré-érotique et pour vous rappeler qu'ici, c'est un petit peu mon blog, je vous rajoute une Jeanne d'Arc pas encore cuite à point et interprétée par Lotte Medelsky (et n'oublie pas tes bâtons et ton forfait) en 1909.

Et puis si ça ne vous plaît pas, voyez ça avec Chudarmadhi (Lune brillante en tamoul) Sharviyaashravivarmanamaradhevan (appelez-la Chuda même si en fait, elle se nomme Helen Soros et qu'elle est en train de tester le tout nouveau système pneumatique pour récupérer les brouzoufs de la journée au Marshall Fields store de Chicago, le 26 novembre 1947, je me souviens, c'était un mercredi, on mangeait une deep dish pizza aux pepperonis chez Giordano's au 130 E Randolph street. Et soudain, ils ont chargé les flics et même pas eu le temps de finir ma part, j'vous jure, c'est navrant). 

Cap à l'est (ou à l'ouest, c'est possible aussi) avec Kōyō Okada qui nous partage la beauté du printemps et du lac Motosu sur les bords du Mont Fuji en 1935, continuons avec Natalie Wood, Dennis Hopper, Lana Wood et David Hopper en 1956 pour l'avant-première de Giant de Lawrence Kasdan au Gaumont Kinopanorama de la Motte-Beuvron et passons par la Oneonta Creek gorge dans l'Oregon (merci pour l'image, Ray Atkeson) en 1968, année pré-érotique pour cellezouceux qui ne suivent pas. 

Dirigeons-nous désormais vers Sainte-Geneviève-des-Bois pour admirer la splendide tombe en mosaïque de Rudolph Noureev parce qu'ici c'est un peu mon blog et que j'y fais ce que je veux et parce que c'est joli.

Si vous ne connaissez pas Kenny Powers (le charmant beauf sudiste avec sa planche) foncez regardez cette série totalement hallucinée et hilarante sur MyCanal et vous me remercierez plus tard, poursuivons à l'est pour admirer cette monumentale sculpture intitulée The mask of Sorrow à Magadan (pas Roland) en Russie, accueillons l'arrivée de Joan Shawlee (alias aussi Joan Fulton) à son arrivée quelque part par là-bas et saluons respectueusement Jean-Paul Gaultier pas encore défroqué avec une copine qui va bientôt s'en occuper. Mmm, oooh, aaah.

Un peu de verdure sublime mais pourtant en noir et blanc par l'exceptionnel Sebastiao Salgado, une pause pipi de joyeux drilles si vous vous y connaissez en en conduite facile et si vous avez des réclamations, c'est le moment de remplir le fascicule B-23-12 (le fuchsia) pour laisser vos commentaires à Rachel et Nilda qui le mettront assez rapidement à la poubelle car elles ont autre chose à faire de bien plus important.

Je sais à peine qui elle est et dans quoi elle a joué mais cette série de Brittany Murphy était créative, un chouya surréaliste et magnifique alors de fait, elle se retrouve dans le Bordel (Brittany et la série, coup double).

Passons dès à présent sur la pointe des pieds devant ce couple en train de se bécoter à New York dans les années 70 pour ne pas déranger, poursuivons avec Dolly Parton avant la puberté (image rare, elle pouvait encore voir ses pieds) et rajoutons la sublime Debbie Harry par Julia Gorton à la fin des années 70, comme ça on est bien.

Ajoutons encore un homme qui aimait les femmes et pas seulement en plastique, un homme qui préfère les femmes en chair et en os et sur le trottoir (Portrait d'une prostituée et son souteneur Apache dans un bar parisien à Pigalle en 1938 par Émile Savitry), recommandons un peu de Globéol pour le Convoi de la Liberté, Cyril Hanouna, Gérard Darmanin, Eric Zemmour et quelques autres (ça peut servir) et comme Uma passait par là, on n'allait pas la laisser aux portes du Bordel, surtout dans cette tenue légère. Welcome Uma. Mi casa es tu casa, Uma.

But Helena Bonham Carter toute jeunette (en 1985) est aussi à la maison au Bordel. Bienvenue Helena. Et comme il reste un peu de place, accueillons TONTO (pour The Original New Timbra Orchestra), le synthétiseur mégamaousse de Stevie Wonder que vous connaissez forcément si vous avez déjà entendu "Superstition". Oui, c'est lui. Pour en savoir plus, c'est sur Rolling Stone eud' par là : TONTO.

Restons dans la musique avec cette superbe série d'Ike et Tina Turner de Norman Seef en 1975 où on dirait presque que tout va bien entre eux. Et pourtant, c'était assez "River deep, mountain high". Disons qu'il y'avait des hauts et des bas. Surtout pour Tina.

Ci-dessous "River deep, mountain high" la première réalisation de Tina avec Mister Phil Wall of sound Spector qui avait demandé à Ike de rester chez lui pendant qu'il tirait le meilleur de Tina. En toute folie.

Cap au sud avec Henri-Cartier Bresson en goguette au Mexique vers juillet 1934 pour participer à une mission ethnographique menée par le Docteur Julio Brandan et soutenue par le musée du Trocadéro pour suivre la construction d’une grande route panaméricaine (ok, j'ai Wikipédié).

Et comme on me reproche le trop peu de damoiseaux régulièrement et que je suis charitable même s'il ne faut pas trop pousser Pépé dans les plants de ganja, quoique, j'ajoute à mes lectrices et lecteurs une série récente de GQ sur Robert Pattinson que d'aucuns trouvent magnifiques mais après tout, les goûts et les couleurs, ça se discute (tais-toi, Jean-Luc Delarue).

Et parce que tout de même un Bordel sans donzelles ne saurait être tout à fait un Bordel et comment voudriez-vous que je paye le loyer enfin, tout de même, je présente à mes lecteurs (et lectrices itou) la carénée Sydney Melman avec un sourire si désarmant qu'on devrait l'envoyer à Poutine régler le bordel avec l'Ukraine.

Et puis si ça ne vous plaît pas, voyez ça avec Krmbzorglurrikonazficht22 mais je vous préviens tout de suite, il ne parle que le Swahili avec en plus, une pointe d'accent du Berry, ce qui rend la conversation difficile. Mais vous pouvez tenter.

Vite, passons à de l'art et pas de la merde, ah si, avec Piero Manzoni et sa Merda d'artista de 1961, Falls in January de 1895 par John Henry Twachtman, un sublime Faus par Robert Rauschenberg en 1984 et le non moins "Je le choperais bien pour ma collec'  perso" These Blues de 1983 par Kerry James Marshall.

Et si on ajoute un peu de Lindy Chambers avec Home Alone de 2020 (sans Macaulay Culkin, ouf), du Jean-Michel Basquiat avec Love Saves The Day, du Matthew Shlian Omoplata 35 Dagger Moths or Dioxane assez récent mais j'ai eu la flemme de chercher la date et un magnifique Untitled de Gernot Bubenik de 1966, année pré-pré-pré-érotique, rappelons-le, on commence à être pas mal.

Et il est temps de passer aux célèbres Messages à Caractères Informatifs et comme vous êtes d'une ponctualité sans faille grâce à votre montre Kelton à la précision suiiiiisse, allons-y gaiement tout de go et d'un pas décidé (gauche ou droit, celui que vous voulez).

Et c'est tout pour aujourd'hui sauf si vous décidez de partager ce Bordel du Vendredi sur Facebook, Twitter ou autre car vous l'avez apprécié et que vous aimez bien parler de ce que vous aimez avec vos amis ou sauf si vous vous dites "C'est quand même vachteu sympa ce blog, tiens, je vais le suivre sur Facebook ici Après La Pub sur Facebook". Sur ce, vous avez vu ce ciel bleu ? Alors zou, tout le monde dehors dans le respect toutefois des gestes barrières, bon vendredi, bon week-end et à la semaine prochaine.