... Non, je ne suis pas
Under the Influence d'une émission de télévision lobotomisante ni d'une drogue psychotrope, ni même d'un bon bordeaux. Remarquez, ça pourrait arriver, on n'est à l'abri de rien. Mais là,
non. Je suis simplement Under the Influence de Mark O'Sullivan. Pourtant, je ne le connais ni d'Eve ni d'Adam, inventeur de sa pomme, une évidence importante à rappeler car tout le monde
pense que c'est Golden qui aurait inventé la pomme mais non, c'est Adam. Jusqu'à il y a quelques jours, je ne connaissais pas non plus le magazine de Mark qui, vous l'aurez compris, je vous le
donne en mille, s'appelle Under the Influence.
Mark est photographe, directeur de publication, éditeur. Parfois le dimanche, il se repose et tond sa pelouse en
buvant du thé, rouspétant contre les millions de petro-euros de Manchester City, sauf s'il est supporter des Blues mais je ne suis pas assez intime avec lui pour le savoir. Il est né en 1970,
comme moi et a grandi près d'Oxford, pas du tout comme moi. Il a étudié les médias à la Nottingham Trent University, dingue, moi aussi et fut imprimeur après avoir travaillé dans la construction
métallique. Moi, non.
En 1997, alors qu'il n'était pas encore dans la photo, Mark rencontra Sebran Dargent, photographe français, à l'aéroport de Calcutta. Notons qu'il n'y aurait pas
eu d'incidence particulière à ce que cette rencontre se passa ailleurs qu'à Calcutta, comme par exemple à Bormes les Mimosas. Vous me direz, je vous entends déjà, "Mais il n'y a pas d'aéroport à
Bormes-les-Mimosas !". C'est vrai. Et c'est bien pour ça que la scène se passa à Calcutta pour plus de véracité et un peu d'exotisme. Suivant cette rencontre, Mark emménagea à Paris et commença à
travailler la photographie.
Après avoir poursuivi son
petit bonhomme de chemin pendant lequel il fut publié dans Beaux Arts Magazine, I-D Magazine, Madame Figaro, Playboy, The Guardian, Traffic et WAD, bref pas la Gazette de
Bormes-les-Mimosas, Mark fut appelé par David Szeto, un fashion designer très designer et très fashion. David lui proposa de collaborer sur un projet de magazine grand format dont on puisse
détacher les pages pour les punaiser au mur, offrant ainsi une vision différente de l'espace de la page et des possibilités graphiques et créatives plus importantes. L'idée était de présenter la
nouvelle collection de David mais en y associant ses influences, telles que Madeleine Vionnet, Yves Saint-Laurent et Balenciaga, entre autres. Car tout créateur, quel qu'il soit est toujours
"Under the Influence" de quelqu'un, de quelque chose, d'une image ou d'un parfum qui l'aide à développer sa propre création. Mark fut emballé et ni une, ni deux, hop, ils collaborèrent tout
de go dans la joie et l'allégresse. Le thème général devint le titre du magazine, ce qui explique pourquoi Under the Influence ne s'appelle pas J'aime les Raviolis en Boîte. Mais c'est un
exemple.
David émigra ensuite à
Bruxelles et Mark reprit le flambeau du magazine, qu'il transforma à sa sauce par petites touches avec l'aide de Susan Connie-Marsh, sa nouvelle partenaire qui est aussi directrice artistique,
directrice de publication et éditrice du magazine.
Le prochain numéro
présentera des collaborations photographique avec Vincent Gapaillard, dingue, j'ai fait mes études avec lui à RSCG Campus, salut Vincent, et avec le collectif TWINROOM, soit Milo Keller
& Juline Gallico, et Thomas Krappitz que par contre, je ne connais pas du tout. Le magazine veut rester ouvert aux artistes émergents et cherche à être un point de vue esthétique sur la mode
en mixant influences, images, graphisme et contenu éditorial pointu. Et ce mélange de genres, moi, ça me plait. Alors, j'en parle. Mais je ne vais pas tout vous dire et laisser Mark poursuivre un
instant dans la langue de Shakespeare ( 23 Avril 1564-23 Avril 1612 à 23h23 et 23 secondes) car l'anglais, c'est joli et moi, ça me repose :
"Under the influence
magazine is an independently published, high fashion magazine bringing together a collection of fresh and inspiring imagery and text produced by established and emerging photographers, stylists,
artists and writers to create a visually beautiful, distinct publication. We bring alive trends, ideas, influences and inspiration via shoots and editorial from an electric arc that can always be
traced back to the catwalk and it’s innovative artists. Under the influence explores a specific theme each issue, the result: a visual essay on the influences between fashion, art and the vast
amount of inspiration in the world around us."
Je n'aurais pas fait mieux en français et puis ça fait classe en italique en version originale non sous-titrée. Pour terminer, Under the Influence est un magazine indépendant et
rien que pour ça, ça vaut le coup d'y jeter un œil. Ca devient de plus en plus rare ces temps-ci les magazines indépendants. Même dans la mode. Oui, messieurs, mesdames. Même dans la
mode.
Une exposition-cocktail-lancement de la splendide édition du numéro 4 d'Under the
Influence aura lieu lundi 2 Février, soit après-après-demain, à la librairie OFR, 20, rue Dupetit-Thouars dans le IIIeme. C'est même de 18h à 21h et une after est prévue juste à coté aux
Caves Dupetit-Thouars, au 12, rue Dupetit-Thouars, si vous voulez vraiment tout savoir. N'insistez pas, je ne connais pas le nom de la serveuse.
Si vous avez un empêchement lundi, le plus sûr pour retrouver Under the Influence n'est
pas à Bormes-les-Mimosas mais plutôt aux bonnes adresses ci-dessous :
Palais de Tokyo, 13 Avenue du Président Wilson 75008
Librairie OFR, 20 rue
Dupetit-Thouars 75003
Killiwatch 64 rue
tiquetonne 75002
Comptoir de l'Image, 44
rue de Sévigné 75003
French Trotters, 30 rue
de Charonne 75011
The Lazy Dog @ Citadion, 102 rue de Provence 75009
Agoron, 19 rue des archives 75004

Pour retrouver des images animées de la déjà très belle édition d'été 2008 du magazine, ne cliquez pas là, ce serait
dommage car il n'y a rien, cliquez plutôt ici : link
Et pour voir plein d'images de Mark, hop là, c'est là : link
Bon, ben voilà. Alors sur ce, je vous laisse pour l'instant et il ne me reste plus qu'à vous souhaiter un bon vendredi "Under the
Influence" de ce que vous voulez mais toujours avec modération qui n'est pas le dernier prénom féminin portugais à la mode.