... Oui, je sais. Ce n'est pas bien. Cher petit blog, je t'ai délaissé depuis quelque temps. Mais que veux-tu, en
rentrant de Bali, je te trouvais quelque peu futile, je me disais que tu ne faisais que glorifier mon égo, je te trouvais moins d'intérêt qu'à l'habitude. Bref, le charme était rompu et j'avais
besoin d'un peu de temps pour retrouver cette petite flamme dans tes yeux. Mon cœur ne battait plus pour toi et je m'en excuse. Car ce n'est pas de ta faute, non, non, tu n'y peux rien. C'était
un problème entre moi et moi et à cause de la magie de Bali qui opérait en profondeur. De plus, un insidieux free-lance pour une prochaine campagne du gouvernement est venu s'insinuer entre nous
et je ne pouvais le refuser, rapport à mon compte en banque qui ressemble de plus en plus à l'étroit goulot menant à l'ascenseur hors d'âge d'une mine de charbon pour gueules noires, au Nord
y'avait les Corons, Germinal et tout ça. Et un blog comme toi, chouchou, ça demande un peu de temps. Ca mérite une curiosité, une ouverture d'esprit, un souffle que je n'avais plus pour toi.
Mais je vais me reprendre, petit bloguichou, pour toi et pour les 50 à 500 lecteurs que nous pouvons avoir, au gré de nos envies, de nos sujets, de nos coups de cœur. Je ne suis pas Richard
Gasquet, je ne prends pas de cocaïne pour me remonter le moral quand il est comme Stéphane, en Berne. Promis, je vais te faire les yeux doux, t'envoyer des fleurs et te reconquérir en attendant
des jours moins gris. Et puis hier, j'ai eu 39 ans, putain, bordel, chier et si un jour, je veux pouvoir enfin écrire quelque chose qui sort de l'ordinaire, qui a de la moelle et qui pourrait
avoir un quelconque intérêt littéraire car j'aimerais bien ne pas écrire des bodys toute ma vie, il faut bien que je m'entraîne un peu. Bukowski ne s'est pas fait en un jour ni même en une
bouteille. Alors au boulot.