29 Mai 2009
2_ MODERN LOVERS : A Plea for Tenderness
3_ DOUGAL REED : Go your own way
4_ ALEX CHILTON : Jesus Christ
5_ NICK CAVE & THE BAD SEEDS : Disco 2000 (Pulp cover)
6_ THE AMPS : Dedicated (Kim Deal's first solo album)
7_ THE BYRDS : Thought & Words
8_ THE OLIVIA TREMOR CONTROL: Love Athena
1_ DION : Baby I'm in the mood for you
Dion DiMucci est plus qu'une superstar, c'est une institution, il est tout simplement LE roi du doo-wop.
Le doo-wop est un genre qui a surtout engendré des 'one-hit wonders' vite oubliés, mais Dion a su s'imposer, grâce à ses mélodies, sa voix magnifique et sa classe de petite frappe des rues du
Bronx.
Cet homme est admiré à la fois par Lou Reed (qui s'est bien inspiré de son phrasé typiquement new-yorkais), Brian Wilson (qui dans son Top 10 place "Drip Drop" en deuxième derrière ("Be My Baby"), les Beatles (il est sur la pochette de Sgt Peppers), Phil Spector (ils feront un album ensemble, Born To Be With You en 1975), et Bob Dylan. Pas mal, non ?
En 1964, Dion rentre aux studios Columbia pour enregistrer avec le grand producteur Tom Wilson et le groupe avec qui Dylan vient de terminer son premier album électrique Bringing it All Back Home. Même groupe, même son, chanson inédite signée Dylan : "Baby I'm in the Mood for You", c'est comme si on avait retrouvé un outtake tiré de ces sessions (mais en mieux car c'est Dion qui chante) !
2_ THE MODERN LOVERS : A Plea for Tenderness
Comme nul ne l'ignore, Jonathan Richman est un génie, et son groupe, les Modern Lovers, a enregistré en 1972 un album extraordinaire qui restera dans les tiroirs
pendant quatre ans et sortira enfin en 1976.
Ainsi, sur ce live à Cambridge de 1973, c'est devant une salle presque vide qu'ils jouent cette magnifique ballade que bizarrement ils ne réenregistreront jamais en studio. Essayez de passer outre le mauvais son (c'est un live pirate), écoutez les textes et l'intensité de l'interprétation, c'est magique.
3_ DOUGAL REED : Go your own way
Dans les années 90 il y avait plein de groupes très bruyants et talentueux, mais l'histoire a surtout retenu MBV, reléguant tous les autres au rang de notes de bas de page. Pourtant, parmi eux,
The Faith Healers ont compté en inoculant une dose de krautrock dans leur bruit. Puis le groupe s'est séparé et le leader Tom Cullinan a fondé Quickspace, encore meilleurs, dont chacun des
quatre albums est un indispensable chef-d'œuvre. Puis Quickspace se sont séparés à leur tour, mais avant ça, ils ont eu cette idée étrange et géniale : reprendre dans son intégralité l'album
Rumours de Fleetwood Mac. Cet album connu pour être d'une propreté clinique est ici sali, maltraité, dégradé, humilié, violé. Ils l'ont sorti sous un faux nom, Dougal Reed, sans doute
parce qu'ils n'ont demandé aucune autorisation.
4_ ALEX CHILTON : Jesus Christ
Alex Chilton est plus que culte, c'est une religion. Et comme dans toutes les religions, il y a différentes sensibilités : les Orthodoxes, qui prétendent qu'il a
donné le meilleur dans les deux premiers albums de Big Star. Les Christiques qui pensent que c'est quand il était défoncé, déprimé et seul contre tous qu'il a le plus brillé, sur le troisième
et dernier Big Star, Sisters Lover. Les Protestants, pour qui c'est sur son premier album solo, cradingue et camé jusqu'à l'os, Like Flies on Sherbert qu'il dévoile le plus
l'étendue de son génie. Les intégristes, enfin, pour qui la contribution la plus importante de Chilton est le premier Cramps, Songs the Lord Taught Us, qu'il a produit.
Et puis il y a les Fous de Dieu comme moi pour qui la partie la plus intéressante de sa carrière est ces mystérieuses cinq années de silence entre la fin de Big Star et son premier disque solo, cinq années pendant lesquelles il a sorti en tout et pour tout un single, le plus que culte "Bangcock". Pourtant, il n'a jamais cessé d'enregistrer, et tout ça a fini par sortir des dizaines d'années plus tard, comme cette version de "Jesus Christ".
Vous connaissez le cliché journalistique 'jouer comme si sa vie en dépendait' ? Eh bien Chilton, lui, joue comme s'il n'en avait strictement rien à carrer, et c'est encore mieux.
5_ NICK CAVE & THE BAD SEEDS : Disco 2000 (Pulp cover)
Cette reprise de Pulp par l’australien ténébreux côtoie le sublime. Version disco avec riff des guitares compressés pour Jarvis Cocker et sa bande contre ballade
romantico- dépressive de près de 6 minutes pour le Grinderman.
6_ THE AMPS : Dedicated (Kim Deal's first solo album)
1er album solo de Kim Deal après les Breeders, elle joue tout elle même (guitares batteries etc…), produit par Steve Albini, son rock indy maladroit la révèle
comme une mélodiste hors pair. On n’écoute plus les Pixies pareil après
7_ THE BYRDS : Thought & Words
Le meilleur morceau des Byrds tout simplement, riffs de guitares limpides et ciselés, bande à l’envers, voix limpides etc… Tout y est. Eteignez votre ordi et
courrez l’acheter !
8_ THE OLIVIA TREMOR CONTROL: Love Athena
Un des meilleurs groupe de la scène 90’s US. Pop garage débridé, Ils n’ont eu qu’un seul gros problème : personne n’en avait rien à foutre de leur musique.
Aujourd’hui : une fortune sur ebay en vinyl!
Chicros, 29 mai 2009
http://www.myspace.com/loschicros
Nb :
Il est évident que ce 1er tandoori Mix est dédié tout spécialement à Monsieur P-A qui a l’extrême gentillesse de m’accueillir en tant que réfugié bloglitique sur APRÈS LA PUB. Je m’incline devant tant de bonté mais pas trop non plus parce que je ne suis super souple.
« La musique est un cri qui vient de l’intérieur » - Tarzan
J’aime bien cette citation, elle résume bien l’esprit Tandoori.
J’interviendrai de temps en temps pour vous parler musique (je précise pour ceux qui n’auraient pas compris) ; le temps que les choses se tassent, comme dirait Guy Degrenne.
A bon écouteurs, salut !
Merci P-A