2 Juin 2009
Laurent O était éleveur de nuages du côté de la cité phocéenne depuis maintenant pas très longtemps.
Les affaires marchaient couci-couça pour ce jeune berger à gouttelettes suspensives qui avait misé toutes ses billes et un gros calot sur un hypothétique dérèglement climatique que Nostradamus avait prédit pour la saint glin-glin à 5000 ans près, à la louche et de façon approximative sans être non plus, à sa décharge, complètement catégorique.
C'est dire la crédibilité qu'il fallait accorder à ces prophéties en quatrains qui pullulent encore aujourd'hui dans certains magazines féminins à la rubrique horoscope où tout va pour le mieux pour la plupart décans.
Il fallait être réaliste, les conditions climatiques pour que le projet de Laurent O réussisse n'étaient visiblement pas encore totalement réunies.
Laurent O était bélier ascendant quelque chose, et à priori tant que Venus ne viendrait pas toquer sur la tête de Pluton, ça ne le ferait pas (misère).
Ainsi parlait Zara Thoustra, grande prêtresse des signes zodiacales dans plusieurs pages à pouffes.
Le bleu du ciel était du genre macho dans cette région du sud et les rayons du soleil portaient un marcel 100% coton sur des épaules frêles mais déterminées, en grimpant jusqu'à la bonne mère avec une décontraction et un accent débonnaire à couper au lasso quelques tranches de pastaga que l'on trouvaient assez facilement dans l'arrière pays. Là, juste derrière, en fait.
La météo était désespérante à Marseille.
Il faisait beau et ce beau temps faisait de l'ombre à Laurent O.
Laurent O avait la transhumance en berne.
Pour se changer les idées, Laurent O composait avec l'aide de deux compères (Guy et Dapé pour ne pas les nommer, parce que c’est vraiment pas bien de montrer du clavier des gens qu’on ne connait pas) des chansons implacables en taquinant les guitares avec des histoires à dormir debout et en balançant des riffs à réveiller tous les habitants du pays des maures, gendarmes de Saint-Tropez inclus.
Le résultat était assez imparable et à défaut de faire la pluie sur le sud de la France, Laurent O, leader du groupe REDLIGHT, mettait un peu de soleil dans nos tympans sclérosés par tous ces groupes à 2 accords, qui eux continuaient toujours à faire beaucoup de bruit pour rien. Ou pour pas grand chose. Voir les deux (ordre aléatoire).
REDLIGHT distille sur ce 1er album des pop songs aux influences assumées avec une maturité déconcertante, mélange de rock lunaire, de ballade désenchantée, de soul qui ne fatigue pas et de hip-hop plutôt cool, le tout passé dans un shaker bien actuel qui ferait passer l'anticyclone des Açores pour un groupe de folklore péruvien qui danserait la lambada sur le parvis de Notre-Dame.
Si vous aimez Redlight, vous pouvez voter pour eux en les soutenant au grand jeu des battles du grand n’importe quoi qui aura lieu ce mercredi (demain, donc) dans l’émission machin chose FM kiffe grave bidule truc en apesanteur.
Comment voter ? C’est très simple et très bête.
Par SMS : « Vote 2 » au 71500 (de 19h à 20h)
Par téléphone : 0 821 23 102 3 (de 19h à 20h)
Via MySpace sur www.myspace.com/ouifm (dès 14h)
Ainsi parlait Nikos Aliagas
http://www.myspace.com/redlightspiral
Clip Rock is Dead