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C'est mardi, c'est Will E.

 

... Ca faisait très très longtemps que je ne m'étais offert un cadeau personnellement à moi-même. Et pourtant, je le mérite. Et plutôt deux fois qu'une. Alors quand, à la recherche de nouvelles BD pour ma fille qui a lu 123 fois tous ses Titeuf, ses Sisters et autres Horse Land, je suis tombé sur l'intégrale de "New York Trilogie", histoires courtes mais percutantes par Will Eisner (le papa du Spirit entre autres), mon sang n'a fait qu'un tour et ma carte bleue a grésillé. Eisner est un de mes auteurs favoris. Un trait exceptionnel et surtout une sensibilité acérée des toutes petites choses de la vie, de ces riens qui font un tout. Autour d'une poubelle, d'un escalier, d'un bruit ou à partir d'un détail insignifiant de la ville, Will Eisner tire sur la ficelle et dénoue des histoires savoureuses qui parlent à tous. Enfin, déjà à moi.

 

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Eisner a traversé le XXe siècle de succès en succès à partir des années 30 où il était à la fois auteur, dessinateur et son propre éditeur. Dans les années 40, son personnage du Spirit lui assure une renommée internationale. Cet anti-héros, justicier masqué pas toujours futé mais au grand cœur fut un énorme succès. Diffusé dans l'édition dominicale d'une vingtaine de journaux américains, Le Spirit (Danny Colt de son vrai nom) était tiré à près de 5 millions d'exemplaires chaque semaine. Ses épisodes étaient suivis, attendus, espérés par son public. The Spirit, premier justicier issu de la classe moyenne, embourbé dans des histoires qui parlaient à tous, fut probablement le premier des héros populaires issus de la BD et l'un des modèles essentiels pour les générations de super-héros à venir.

 

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Mais du Spirit dans "New York Trilogie", il n'est point question. Eisner n'y parle que de bague perdue dans une grille de sol, des perrons New Yorkais sur lesquels la vie passe lentement entre voisins, il relate les histoires de chacun dans le métro, il s'arrête sur les odeurs ou les bruits de la ville et en fait des récits extraordinaires. Eisner, c'est du social par le petit bout de la lorgnette mais toujours vu avec une précision quasi sociologique, une sensibilité qui l'inclue de fait dans cette ville qu'il aime passionnément et dessine avec grand talent.

 

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Bref, au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, je vous recommande fortement de vous offrir "New York Trilogie" par Will Eisner aux éditions Delcourt. Ca vaut son pesant de bretzels New Yorkais.

 

 

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D
<br /> <br /> j'adooooooore<br /> <br /> <br /> merci PA<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Est-ce bien étonnant ? :))<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> <br /> Effectivement vu comme ça, ça ramène le bretzel à 7 cts...<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> C'est fort peu<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> <br /> Hello PA,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci pour cette idée de shopping list de Noêl avant l'heure : rien que la couve, j'en frissone de plaisir... Il est à combien déjà, le taux de conversion bretzel / € stp ;) ?<br /> <br /> <br /> Bonne journée<br /> <br /> <br /> Greg<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> 29,90 mais il y a plus de 400 pages, ca vaut le coup...<br /> <br /> <br /> <br />