23 Juin 2010
... Dire que les Tuniques Bleues avaient perdu était un doux euphémisme. Ce fut une pantalonnade, une débandade, une déroute, une dérouillée, une branlée, une c'est bon y'en a assez, face à l'armée Mexicaine et leurs milices venues d'Uruguay et du petit État de Vuvuzuela non loin. Les Chicanos United avaient mis plus bas que terre les protecteurs de Chihuahuan et désormais, on ne servait plus que de la Cerveza avec du Chili et des tacos dans les bars alentours. Toujours sur la brèche, certains adjoints du Sheriff Shark Ozzie comme Pat Balcony et Freddy Lefourbvre avaient déjà retourné leurs vestes en portant désormais un sombrero ce qui n'est pas toujours chose aisée à réaliser tout d'un seul tenant. Bref, Chihuahuan était à feu et à sang.
Le Colonel Mondomenek, Ray de son prénom, n'avait rien pu faire pour éviter le désastre. Chef de la garnison des Tuniques Bleues dédiée à protéger la ville, il avait perdu dès le second affrontement un de ses éléments clé. Nick Colanelca, un des meilleurs tireurs de la troupe était enfermé dans une cellule du camp, aux arrêts pour insubordination. Il avait, lors d'un mot malheureux, osé mettre en doute la vertu de la mère du Colonel au plus fort du combat et avait ensuite évoqué la possibilité d'obtenir, après la bataille bien sûr, les faveurs de son Colonel dans un rapport d'ordre anal sans gel lubrifiant si possible. Le Colonel Mondomenek, qui souffrait depuis des lustres de crise d'hémorroïdes chroniques, goûta fort peu la plaisanterie, étant très sensible du fondement. Niqué le Nick. Au piquet en attendant le Conseil de Discipline et le peloton d'exécution.
Ce fut ensuite une véritable mutinerie à laquelle fut confronté le Colonel et pas de la révolte qu'on résoud avec des Bounty. Pat Evra, Ricky Abydall et Will Galass, les trois caporaux refusaient d'engager les troupes dans le combat en signe de protestation. Et pour bien montrer leur désaccord, ils montèrent tous dans la diligence pour retourner au camp. Sans ces 23 déserteurs pour défendre la place, la bataille de Chihuahuan fut un jeu d'enfant. Une baffe ici, une baffe là, pas fanas, les rares Bleus encore sur place se délitèrent comme un soupçon de Curaçao dans une tequila trop fortement dosée. La cause était entendue, la bataille et la guerre étaient perdues.
Shark pactisa très vite avec l'ennemi en lui proposant 50 % des bénéfices de la ville et la vie reprit son cours habituel normal mais avec plus de sombreros, de ponchos et de moustaches que d'habitude.
TT Hainry, le Capitaine des Bleus demanda un rendez-vous avec Shark Ozzie. Il en avait gros sur la patatas fritas et voulait déballer son sac telle une vulgaire taupe. Le Colonel Mondomenek semblait n'avoir pas fait que des choses très catholiques pendant la bataille. TT Hainry était connu pour sa dextérité foudroyante à dégainer tous azimuts. C'était le meilleur tireur au combat et également, paraît-il dans l'intimité car on ne le surnommait pas l'Anaconda de Chihuahua pour rien. Il avait donc toute l'oreille de Shark Ozzie mais n'y voyez pas une scène de sexe cachée entre les lignes. Si TT Hainry avait des révélations à faire, en tout cas, Carlula voulait être là. Elle avait toujours eu une prédilection pour les reptiles et en avait assez de n'avaler que des couleuvres. Alors un Anaconda... Hainry en route vers Chihuahuan dans la première diligence, Shark sur les dents et Carlula déjà à genoux, le massacre de Chihuahuan ne faisait que commencer. Bleu comme l'enfer.
Comme d'hab', retrouvez l'original, les bleus des Bleus, dans à peu près tous vos journaux. Et si vous avez loupé les derniers épisodes, c'est ici : La vie est un Western
À suivre...