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Ciel, ma pipe



... Il est des jours plus funestes que d'autres. Pourtant, ce matin, rien ne laissait présager un tel drame avant que je ne tombe sur la nouvelle. Excusez-moi, l'émotion. L'Homme du Picardie nous a quitté il y a deux jours dans le sud de la France et nul ne le savait, à part lui quand même et un peu sa famille. Il a cassé sa pipe, jeté l'ancre, largué les amarres, ouvert les vannes. Surgelé, le Picard.




La disparition de Christian Barbier, le fier capitaine du Picardie est une tragédie. This is it. La série L'Homme du Picardie avait réinventé l'univers de la série. Une intrigue d'un haut niveau : aujourd'hui, le Picardie, péniche altière, fier automoteur de 38 mètres navigue en eaux troubles d'une écluse à l'écluse suivante. Suspense. Pendant ce temps-là, Joseph Durtol, capitaine du Picardie tente de bourrer sa pipe. Un sens de la narration extrêmement pointu : trois mots par épisode. Un rythme effréné surtout, auprès duquel Le Ruban Blanc, le dernier film de Michael Hanneke prend des airs de 24 Heures Chrono. L'Homme du Picardie, c'était l'éloge de la lenteur à la Française, la douceur de vivre, des sentiments simples, L'Homme du Picardie, c'était une certaine idée de la France. L'Homme du Picardie, c'était un des symboles de notre identité nationale. Et aujourd'hui, devant vous, je demande solennellement à Nicolas Sarkozy, notre potentat bien aîmé, que L'Homme du Picardie ait droit à tous les honneurs dûs à son rang en tant que symbole de notre identité nationale et en ce moment, c'est important l'identité nationale.

L'Homme du Picardie doit être enterré au Panthéon. Et sa péniche aussi.









 
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