28 Juin 2012
... Alors qu'hier une enquête préliminaire a été ouverte sur de possibles pratiques illicites au sein de l'équipe Europcar, (c'est juste une enquête, laissons-leur le bénéfice du doute), il est bon de rappeler certains faits hallucinants sur le Tour de France. Depuis 1997 et les premiers contrôles d'hématocrite par l'UCI (Union Cycliste Internationale), 100 % des vainqueurs du Tour de France ont été convaincus ou soupçonnés de dopage. Vous avez bien lu, 100%. Bon, à part le tout dernier, Cadell Evans. L'exception qui semble confirmer la règle.
Bjarn Riis, Jan Ullrich, Marco Pantani, Lance Armstrong évidemment, Floyd Landis, Oscar Pereiro, Carlos Sastre, Alberto Contador, tous ont été convaincus ou très fortement soupçonnés de s'être dopé. Et avant 1997, le règne de Miguel Indurain n'a pas dû se faire au Rioja non plus. De plus, si les contrôles n'étaient pas toujours en retard d'une, voire deux échappées d'avance, ce taux monterait encore plus (ah non, plus de 100%, c'est pas possible). Disons-le clairement, le cyclisme est un sport malade du dopage.
De la bibine qui secoue les jambes aux pilules de caféine, du pot belge (amphétamine + héroïne + antalgiques + cocaïne = vive le sport) utilisé à partir de 1920 au vin à la coca, de Fausto Coppi qui gobait des amphets comme d'autres des Treets aux injections d'hormones à partir des années 60, d'Anquetil qui a avoué s'être dopé de longues années à la mort de Tom Simpson en 67, d'Eddy Merckx à Roger de Vlaeminck, de Bernard Thévenet à Pedro Delgado, à Bjarne Riis, à l'affaire Festina, à Marco Pantani qui est mort dopé et drogué au dernier degré à l'utilisation de l'EPO au petit-déjeuner à la place des corn-flakes, ce sport est devenu une route vers le cimetière pour beaucoup de coureurs étonnamment fauchés dans la fleur de l'âge. On ne compte plus les cyclistes emportés par un cancer entre 30 et 50 ans, par une leucémie ou d'autres maladies étonnantes pour de jeunes gens censés être en pleine forme car sportifs professionnels.
Ce qui ne veut pas dire pour autant que les autres sports échappent au dopage, il faudrait être naïf pour le croire. Mais le cyclisme a tout de même une très longue tradition de dopage légal ou non, plus ancienne encore que les autres sports. Et comme le cyclisme est beaucoup plus contrôlé, ça éclabousse plus souvent. Le but ici n'est pas de faire le procès du cyclisme et de montrer l'angélisme d'autres sports. Les footeux ont désormais les mêmes médecins que les cyclistes mais ne sont pas soumis à autant de contrôles. Par exemple lors de la Coupe du Monde de football en Allemagne en 2006, aucun contrôle anti-dopage n'a été diligenté. Zéro. Nib. Allez-y les gars, faites-vous péter les veines. Il serait par contre judicieux de se demander si l'arrêt complet du Tour de France pour un, deux ou cinq ans n'aiderait pas à remettre les choses à plat en créant un choc mondial. C'est mon avis. Je le partage. Et avec vous en plus. Maintenant, faites-en ce que vous voulez et roulez jeunesse.