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Pendez-les haut et court.


... Devant les habitants de Chihuahuan qui s'étaient regroupés dans la grande Rue, Freddy Lefourbvre fut le premier à dégainer. " Laissez Junior tranquille maintenant ! Ca suffit de faire des vilénies au Sheriff Ozzie pour qu'il trébuche ! Ok, il ne tombera pas de haut mais quand même, c'est le Sheriff ! Respect !"

Freddy Lefourbvre méritait bien son nom. Dès qu'on attaquait Shark, il hurlait au complot, fidèle aux leçons qu'il avait apprises dans sa jeunesse auprès du Colonel Nepel, un Tunique Bleue sanguinaire que les indiens Navajos appelaient N'a-qu'un-œil-de-sale-Coyote après la bataille d'Algery où il avait lui-même personnellement torturé un paquet d'indiens pas encore tout à fait morts car sinon, c'était moins amusant.

Teddy Solerr voulut rajouter quelque chose mais il était mort depuis trois épisodes (voir  Big City ). Etant tué, il se tut. Lucky Shatell lui embraya le pas et sortit l'artillerie. Manque de bol, il avait complètement oublié ses munitions dans sa besace de chasse. Sa Winchester n'aboya donc pas comme un chien muet devant une caravane fantôme qui poserait un lapin. Pas le chien, la caravane.

C'était un comble d'accuser tout le monde de vilénies alors que Shark Ozzie avait laissé plus de cadavres derrière lui que Custer à Little Big Horn. Sous les balles de Shark, ou d'accolytes anonymes cachés veulement dans les fourrés, Alan G. Star avait été assassiné froidement et on ne comptait plus les tentatives de déstabilisation de toute la bande de Shark sur Pat de Carlisle, Scarlett Shabeau, Nick de Moron, Pat Pepperda, Frankie Joe Frin et un paquet d'autres citoyens presque honnêtes de Chihuahuan.





Même Roy Bean, le juge de Chihuahuan n'osait plus faire quoi que ce soit depuis l'arrivée de Shark car tous ses collègues de la région avaient été supprimés un à un. Depuis qu'il portait son étoile, les libertés publiques et individuelles fondaient tel un blizzard sous le soleil du désert. Shark notait des informations sur tout le monde sur des petits bristols et les rangeait soigneusement dans son bureau de Sheriff. Au cas où. Il était interdit de parler de Shark dans la rue ou alors seulement à haute-voix pour le féliciter et louer sa grandeur mais c'est une façon de parler. Et comme Shark avait des hommes de mains avec des oreilles partout dans chaque saloon de la ville, que ce soit le Tea & Fwan, le Figga Row ou le Paree's Match, il valait mieux tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Et de préférence pas dans celle de Carlula Belluni.

Shark fit claquer la sienne. "
"Ce n'est pas Junior qu'on vise quand on vise Junior, c'est moi qu'on vise quand on vise Junior. Junior, c'est moi et ce, même si je ne peux pas lui emprunter ses jeans tellements ils sont grands tellement je me prends les pieds dedans. Moi, j'ai été élu pour agir, je ne m'arrêterai pas. Dammit, il en faut plus que ça pour m'arrêter. Une fois même, je me suis battu à mains nues contre un troupeau de bisons et j'en suis sorti victorieux. Et que ceux qui ne sont pas contents se présentent aux prochaines éléctions pour devenir Sheriff, ils verront que ce n'est pas si facile que ça. Enfin, s'ils sont encore vivants mais j'en doute avec les hommes de main viles et serviles que j'ai, tellement ils sont forts tellement ils tirent bien dans le dos. Et pour ceux qui ne sont toujours pas contents, il n'y a qu'une solution : Chihuahuan, soit on l'aime, soit on la quitte !".

Jeff Copey, gentil chien servile de Shark lui lécha immédiatement les tiags. "Oui, on fait campagne contre Shark, c'est ignoble, c'est d'une violence inouïe. Shark est l'être élu, la divinité absolue, le Grand Guru et...". Jeff Copey s'écroula. Shark ne supportait plus sa voix de fayot et l'avait assommé pour plus de tranquillité. Shark put enfin terminer sa diatribe tranquillement. "Ces attaques sont d'une mauvaise foi et d'une méchanceté qui ne tromperont pas les Chihuahuahiens. Et en matière de mauvaise foi, vous pouvez me faire confiance, j'en connais un rayon. Foi de moi, sales foies jaunes !"

Shark aurait voulu que tout le monde soit à ses bottes. Mais c'était pas facile de faire un tel rase-motte, même pour lui faire plaisir. Et en plus, c'était pas gagné tellement il était énervant, tellement il était bête.

... À suivre...

L'original ici : link et ici : link et ici : link et vraiment partout dans la presse. Rhoo, les pas gentils.






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