7 Mai 2014
... À l'instar du travail de Vivian Maier miraculeusement sauvé par un concours de circonstance déjà évoqué sur ce blog (voir ici : le-meilleur-de-maier), le travail de Frantz Adam aurait pu aussi rejoindre les oubliettes des photographes de talent jamais publiés. Mais c'était sans un petit coup de pouce du destin, en l'ocurrence la découverte dans un grenier en 2005 d'une boite dans sa cantine réglementaire de poilu par un membre de sa famille. Ladite boite contenant de précieux négatifs sur la vie vivifiante et sympathique dans les tranchées en pleine première guerre mondiale. Près de 500 photos offertes par la famille à l'AFP pour qu'elles soient numérisées.
Car Frantz, s'il était photographe, était avant tout pyschiatre de formation et médecin à tout faire plus on s'approchait du front qu'il photographia quand les obus arrêtaient de tomber, que le schrapnel vous lâchait deux secondes ou quand le gaz moutarde se dissipait enfin. La sale guerre.
De Verdun aux Vosges, de la Somme à l'Argonne quand il ne tentait pas de sauver des vies, Frantz photographiait le quotidien avec une rare justesse et un sens inné de la composition.
Dans sa misère, Frantz eut de la chance. Il réussit à sortir indemne de la guerre et continua à exercer jusqu'à sa mort en 1968. Ces photos sont tirées du livre "Ce que j'ai vu de la Grande Guerre" aux éditions La Découverte que vous pouvez sûrement trouver en cherchant un peu. Sinon, plein d'autres infos passionnantes sur Frantz Adam dans ces excellents articles sur France Tv Info ici cadavres-poux-et-rugby-la-grande-guerre-vue-par-un-medecin-francais et sur le site du centenaire 14-18 ici photographies-de-frantz et aussi ici sur Le Monde frantz-adam.