6 Septembre 2017
Bien avant Stockhausen, Pierre Schaeffer, Pierre Henry et Kraftwerk et bien avant (malheureusement) Indochine, la musique électronique s'était déjà développée depuis... 1931. À cette époque, Henry Cowell, compositeur américain, cherchait un moyen de jouer facilement les rythmiques de plus en plus complexes qu'il écrivait. Il s'adressa à Leon Theremin, créateur de la machine qui porte son nom, le Theremin, donc. Leon revint quelque temps plus tard avec une bidouille de son cru et présenta à Henry Cowell, le Rythmicon, qui, nonobstant son nom un peu crétin, peut être considéré comme la première boite à rythmes de l'Histoire avec un grand H car avec un grand B, ça donne Bistoire et ça ne rime à rien (sauf avec balançoire, passoire, déclamatoire et même sternutatoire alors hein, bon).
Seuls trois modèles du Rythmicon furent produits et il n'en reste désormais plus qu'un seul que Nicolas Sirkis-hin cherche absolument à racheter-hin, non, Nicolas, hin, tu ne l'auras pas-hin, même avec Bob Morane-hin dans l vallée infernale-him ni avec un doux chacal-hin. Chaque touche permettait d'accéder à un rythme prédéfini et on pouvait associer différents rythmes. Les touches étaient chacune connectées à une ampoule diffusant de la lumière, lumière qui passait à travers des trous perforés animés par un moteur, la lumière était projetée sur un capteur photo-sensible qui faisait tourner des disques à des vitesses variables et hop, l'affaire est emballée et emballé, c'est pesé et ça fera 723 grammes et 6 euros 80 ma bonne dame. Bref, pour vous rendre compte du résultat, mieux vaut visionner et écouter la petite vidéo ci-dessous du dernier Rythmicon encore existant. De rien-hin, ça me fait plaisir-hin, c'est pour moi-hin, non, Nicolas, n'insiste pas-hin, t'es lourd, là-hin.