C'est jeudi, c'est pas poésie.

... Oui, vous allez en bouffer tous les jours si vous aimez ça et vous allez en bouffer tous les jours si vous n'aimez pas ça. La vingt-et-unième Coupe du Monde de football débute aujourd'hui en Russie et va remplir l'espace médiatique (plus de migrants, plus de crise, plus de manifs, plus de politique, c'est assez pratique). Alors plutôt que de vous proposer la poésie habituelle du jeudi, je me permets de vous soumettre quelques pensées autour du football dont vous ferez un peu ce que vous voulez.

Pour moi je n’ai connu que le sport d’équipe au temps de ma jeunesse, cette sensation puissante d’espoir et de solidarité qui accompagnent les longues journées d’entraînement jusqu’au jour du match victorieux ou perdu. Vraiment, le peu de morale que je sais, je l’ai appris sur les terrains de football et les scènes de théâtre qui resteront mes vraies universités. Albert Camus.

Le football n'est pas une question de vie ou de mort, c'est quelque chose de bien plus important que cela". Bill Shankly, légendaire entraîneur de Liverpool.

"Entre ciel et terre, sur l'herbe rouge ou bleue, une tonne de muscles voltige en plein oubli de soi  avec toute la présence que cela requiert, en toute invraisemblance. Quelle joie René, quelle joie ! Alors j'ai mis en chantier toute l'équipe de France, de Suède et cela commence à se mouvoir un tant soit peu. Si je trouvais un local grand comme la rue Gauguet, je mettrais deux cents petits tableaux en route pour que la couleur sonne comme sur les affiches sur la nationale au départ de Paris. " Nicolas de Staël, lettre à René Char , le 10 avril 52. (voir ici de Staël au Parc)

Il y a toujours quelque chose à retenir d'un médiocre match de football : une talonnage, un tir... On lit un livre raté avec la conviction que le suivant sera meilleur. Bernard Pivot.