30 Avril 2021
... Mais oui, il est de retour le Bordel du Vendredi, cher public chéri, mon amour, abonnés récents ou de longue date privés la semaine dernière de votre Bordel hebdomadaire par un modem 54k limité pour télécharger 150 images. Même en pédalant et en fouettant très fort l'équipe technique au fond de la cave, c'était pas possible. Du coup, je vous ai concocté un énorme Bordel cette semaine pour compenser le manque. Et tant qu'à faire, autant partir loin, très loin tout de suite de ce bordel ambiant en vous emmenant au Star Arctic Hotel en Finlande pour voir des aurores boréales et profiter d'une longue, très longue nuit de sommeil.
Maintenant que vous êtes bien transis de froid, remuez-vous les neurones avec les graphismes sacrément chiadés d'affiches qui crient le talent d'artistes connus et reconnus, sauf pour Ray et Stevie qui ne reconnaissent pas grand-monde. Oh Ray, on est là. Stevie, allez, on va par là. Non, l'autre par là, Stevie.
Si vous vous demandiez à quoi ressemblait l'organisation d'un salon artistique au début du XXe siècle, vous pouvez scroller un chouya sous ces quelques mots et le découvrir. Mazette, comme c'est beau vous exclamerez-vous en vous frisant les moustaches à la brillantine ou en réajustant votre jarretière qui ne cesse de choir.
La Femme fatale (à ne pas confondre avec l'horripilant groupe pseudo intellectuel La Femme) est un tout petit sept-coups belge de 1860-1880, à porter au doigt et à dégainer si besoin. Dans le cas où ça ne serait pas suffisant, je vous rajoute un lance-grenade allemand de 14-18 et une broche Lalique d'un telle finesse et d'une telle délicatesse qu'elle éblouira assurément votre adversaire une bonne fois pour toutes.
Afin de profiter de la suite de ce Bordel dans un ordre pas trop bordélique, merci de bien vouloir emprunter cet escalier d'un pas altier, en rangs serrés, alleye, une-deux, une-deux, une-deux.
Puis qu'il reste de la route dans ce Bordel, autant la faire avec beaucoup de classe au volant de cette Aston Martin V8 de 1976 que vous pouvez faire vôtre si vous disposez d'un petit pécule de 457 821 dollars, soit à peine, ah ah ah, 377 848 euros à dépenser ici : Classic Driver Aston Martin V8. Certes, le rêve a un prix mais il pique un peu.
Après, comme tous les goûts sont dans la nature, je vous laisse l'option Alfa Romeo Tipo 33 Stradale de 68 qui déboite un peu sa mère aussi mais qui n'est pas à vendre. Seulement 18 exemplaires produits de ce dessin exceptionnel de Franco Scaglione avec en sus, un V8 de 230 chevaux pour seulement 700 kilos et probablement l'une des plus belles voitures jamais réalisées. Une petite pointe à 260 ? Allez-ici, au Bordel, c'est autorisé.
Vous en revoulez un pneu ? C'est parti avec Wim Delvoye, Untitled (Car tyre) de 2009 et cette sublime image de René Jacques en 1951 de pneus aux Usines Renault à Boulogne-Billancourt. Don't forget le Billancourt. Et comme vous êtes sages, je vous offre une belle image de Ralph Steiner qui n'a rien à voir avec Rubin mais je me renseigne quand même si jamais, au cas où.
Passons ensuite vers ce vrai bordel monastique rue Monsieur le Prince en 1931 à Paris par Brassai, à cette incroyable croix d'or et de cristal de 1280 à 1300, soigneusement préservée au Cleveland Museum of Art Medieval Art des fois que vous vouliez expier vos péchés dans l'Ohio si vous avez le moral à zéro, ajoutons Rita Perchetti et Gloria Rossi testant leurs cabines de plage portables sur la plage de Coney Island en 1938 et San Francisco le 18 avril 1906 où l'on peut dire sans crainte de se tromper que ça rigolait un chouya moins.
Alors qu'avec Dean Martin et Sharon Tate en 1968 sur le tournage de The Wrecking Crew (étrangement renommé Matt Help règle son Comte en V.F), avec Man Ray et Marcel Duchamp en 1948 et avec Marcello et une blonde (la bière) au bar du Festival de Cannes en 1976, déjà, on se rapproche un peu plus de la bamboche auquel on aspire tous et toutes.
Lon Chaney, Jr, cet intarissable blagueur, sacré Lon, quel déconneur, s'apprête à faire une frayeur à sa collègue Elena Verdugo dans the “House of Frankenstein” de 1944 alors que ça laisse de marbre le beau Paul et que ça en touche une sans en remuer l'autre dans le slip en lycra serré de Batman. Pour Robin, c'est une autre histoire.
Comme Kim Novak se réveille tout juste de sa sieste (image de Jeanne Eagels en 1957), autant vous la présenter : Kim, les gens du blog, les gens du blog, Kim alors que Jane Fonda sort tout juste de sa bouche de métro en casaque noire, toque châtain et que Mylène Demongeot nous offre son meilleur profil et sa moue la plus convaincante de jeune fille de ferme (in english : the Mylène farmer smile).
Bon, c'est pas tout mais on a un peu tendance à s'ankyloser toutes et tous avec ce confinement qui n'en finit plus de se terminer alors il est essentiel de garder une certaine forme physique et une souplesse mentale alors où que vous soyez, merci de reproduire immédiatement cet exercice. Oui, même à la banque. Oui aussi chez Les Nouveaux Robinsons avec votre boulgour en vrac. Chez le gynéco aussi. Démerdez-vous, c'est votre santé qui est en jeu.
Un peu de musique en sus ? Des Who et du Ramone dans la même image, du Run DMC en promo du New Coke en 1988, deux maîtres du kabuki électrique passés derrière la caméra et John Bonham, ah non, George Harrison, ah non, James Bond à la guitare. Et Q nu. J'M.
Ah, excusez-moi, un appel... oui ? Oui ? Non, je n'ai pas besoin de nouvelles fenêtres et je ne souhaite pas en savoir plus avec votre collè... allo ? Oui, bonjour madame, non je ne souhaite pas acheter de f... comment ? Non, je ne souhaite pas parler à l'assistance techn... allo ? C'est le SAV ? Mais je n'ai rien acheté ! Merci de me rediriger vers... allo ? Oui ? Non, nonobstant votre sublime ton de voix à rendre sa gloire passée à un macchabée, je ne souhaite pas... allo ? Oui ? Non, vous êtes bien gentil mais repassez-moi le stand... allo ? Oui ? Jolie statuette mais non, toujours pas besoin de fenêt.. allo ? Oui ? Alors oui mais non. Comme oui mais pas. Mais merci. Mais non.
Pfiou, c'te tannée ces vendeurs alors alors passons par le fil de l'épée vite fait à Rosamund Pike, piquante en diable, un Mercure tout en muscles hnnng tendus par Pierre et Gilles, une équation à x inconnues (je suis très mauvais en maths sauf en calcul de tête pour les résultats du Yam) et l'intérieur d'une très jolie boutique à Saint-Paul-de-Vence car on ne peut aller ni dans des boutiques ni à Saint-Paul-de-Vence alors autant voyager au Bordel et puis c'est un peu mon blog ici donc j'y fais ce que je veux.
On se pose deux secondes, on profite du feu et des coussins moelleux car ensuite, c'est reparti pour un tour avec ce tout premier projecteur développé aux États-Unis, je me souviens, c'était le 21 avril 1895 avec Woodville Latham et ses fils Otway et Gray. On avait fait la démonstration de leur Panopticon, non, ce n'est pas une insulte, on se calme, ho, tout doux Bijou. Et sur ce et sur le tourne-disque itou, un peu de musique pour adoucir les mœurs avec Michael et Helena par Max Vadukul et Hugh et Linda par Peter Lindberg et encore une fois, on ne se fout pas de vous au Bordel, tout de même.
Petite pause dans ce Bordel. Aviez-vous déjà remarqué les incroyables décors de Bernard Robinson dans Le chien des Baskerville de Terence Fisher ? Ben non. Ben voilà, c'est fait désormais. Ça peut aussi servir à ça le Bordel du vendredi, des petits riens qui font tout.
Oui Steve ? Tu as raison, il est temps de prendre le large, de s'extraire de nos petites pensées capitalistes, de s'ouvrir à l'Univers, ôôôôôôhm mais ce fier destrier à pneumatiques ne saurait être ad hoc pour notre exceptionnel destin bordelistique.
Voyons ce que nous avons en magasin : le Yacht terrestre Playboy. Hmmm, intéressant mais peu efficace pour s'extraire de notre atmosphère, comme ce train General Motors fort sympathique mais un trop terre à terre. Nous visons plus loin et cette soucoupe devrait faire l'affaire si vous vous tassez un peu avec l'équipe technique aux manettes.
Car il nous fallait un engin intersidéral pour rejoindre l'envoûtante Princesse Aura (Ornella Muti), fille de l'Empereur Ming (Max Von Sydow qui avait besoin de payer ses impôts) qui veut rien qu'à embêter Flash Gordon (Sam Jones) avec le concours de son veule ami, le Prince Barin (Timothy Dalton pré Bondien).
Ah, des roulements de tambour. Quelque chose d'important, sans doute. Restons attentifs (ensemble).
Le Bordel de la semaine dernière ayant été décalé, toute l'équipe technique et moi-même n'avions pas eu l'opportunité de saluer la mémoire de l'immense Tempest Storm, disparue la semaine dernière dans sa 93e année. Reine incontestée du Burlesque, Tempest Storm, née Annie Blanche Banks en 1928 à Eastman, Géorgie, était l'artiste de "danse exotique" la mieux payée aux USA en 1956 avec un contrat de 100 000 dollars par an. Sa poitrine était même assurée par Lloyds Londres pour un million de dollars. Poursuivant une carrière au long cours, Tempest Storm ne s'était retirée de la scène qu'en 1995, à 76 ans. Mais continuait de temps en temps à danser pour le plaisir (TAIS-TOI, HERBERT, NON, TU NE CHANTERAS PAS !)
Et puis si ça ne vous plaît pas, voyez ça avec Tempest et ses amis Smith, Wesson et Smith & Wesson.
De toute manière, kziiwwwwwitttttttt, vous avez déjà tout oublié grâce à mon Neuralyzer à haute-densité de trous de mémoire.
Mais vite, réimprimons votre mémoire désormais vierge d'art de qualité avec deux Bridget Riley pour le prix d'un, Veil de 1961 visible au Carnegie Museum of Art et Elapse de 1982, puis un délicieux Cy Twombly, Untitled (Bolsena) de 1969 et s'il arrive parfois qu'on tombe amoureux d'un tableau au premier regard, c'est ce qui m'est arrivé en découvrant le sublime A Glimpse of the Lake par George Inness en 1888, année bof érotique mais importante avec la naissance d'Aristide Izoret, dit Papé, mon arrière-grand-père charentais qui était un tableau à lui tout seul. Allez, je vous rajoute le Papé.
Une Guitare et (une) Pipe de 1913, excellent programme soumis par Juan Gris, un intrigant Who Shall Remember My House ? de 2010 par Jean-Charles Eustache, un K VII de 1922 de László Moholy-Nagy et une Marine de 1926 de Max Ernst et là, on commence à être pas mal.
Alors on va se terminer en beauté avec Réjane and Galipaux de 1893 par Henri de Toulouse-Lautrec, visible à l'Art Institute of Chicago si vous passez dans la ville de Capone, Ocean Park #40 de 1971 par Richard Diebenkorn et deux Motherwell pour le prix d'un (j'ai eu un tarif de groupe avec les Bridget Riley), Untitled de 1943 et Two Figures with Green Stripe, vers 1960-64.
Il est temps désormais de passer aux célèbres Messages à Caractères Informatifs tout frais de la semaine, ils sont beaux mes messages, allez, allez, je vous en mets treize à la douzaine, c'est cadeau de la maison, ça me fait plaisir.
Et c'est tout pour aujourd'hui dans ce 443e Bordel du Vendredi depuis la naissance de J.C le 27 octobre 1939 (que Son Nom soit sanctifié, que Son Règne se poursuive, ô grand John Cleese). À ce stade du Bordel, vous pouvez tenter un pomme Q et tout bazarder mais ce serait sympa de votre part de partager ce bordel avec vos amis par le biais des différents réseaux mis à votre disposition ci-dessous. Vous pouvez également vous abonner à ce blog pour ne rien manquer en rescrollant touuuut en haut de ce Bordel dans la case "Newsletter" ou rejoindre Après La Pub sur son groupe Facebook ici Viens au Bordel sur Facebook qui grossit, grossit, grossit tel Rocco en émoi devant Svetlana, Natasha et Anita. Et Oksana. Et Gabriella. Sur ce, c'est pas tout mais on a un déconfinement à préparer, des tables à réserver dans nos restaurants préférés, des bars à squatter pour boire des coups, des concerts et des expos à aller voir, des amis à revoir avant 19h alors bon vendredi, bon week-end et à la semaine prochaine.